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© Autre presse par DR
L’armée malienne a effectué des tirs de sommation contre des groupes armés islamistes occupant le nord du Mali |
48 heures après la reprise de la ville de Ménaka aux rebelles du MNLA qui la contrôlaient depuis près d’un an, le Gatia (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés) a entamé hier une campagne d’explication de cet événement. A nos confrères de Jeune Afriue, son secrétaire général, Fahad Ag Almahmoud, a tenu à expliquer l’ offensive de son mouvement s’est produite « de façon spontanée » et qu’elle ne remet pas en cause le fragile processus de paix. Il a assuré que « la situation est désormais calme et sous contrôle. Maintenant que nous tenons la ville, nous allons remettre les choses en ordre en collaboration avec la médiation internationale ». revenant sur les événements de lundi, Fahad a déclaré que « C’est un évènement qui s’est produit de façon spontanée. Notre occupation de Ménaka n’a pas été préparée. Une mission de nos chefs coutumiers devait participer à une rencontre préparatoire à la signature de l’accord de paix à Tarkint. Mais elle est tombée dans une embuscade des forces du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, NDLR) à environ 40 kilomètres au sud-ouest de Ménaka. Cet accrochage a dégénéré, nous avons poursuivi nos adversaires et la situation a rapidement tourné à notre avantage. Nous sommes entrés dans la ville après quelques affrontements ». Il a indiqué le Gatia n’a pas recensé de morts, seulement deux blessés et quant à la poursuite de leur offensive, « cela dépendra de l’évolution de la situation. Si nous sommes menacés, nous prendrons nos dispositions partout où nous sommes » précisant que « Kidal ne fait absolument pas partie de leur objectif ».
Fahad Ag Almahmoud rejette l’accusation de reprise des hostilités sur le MNLA et ses alliés « qui ont violé le cessez-le-feu en nous tendant une embuscade. Jusqu’à présent, nous avons été irréprochables. Il faut maintenant qu’un accord soit vite signé et qu’on arrête avec ces regains de violences fratricides ».
Il a révélé que la « médiation internationale nous a fait savoir qu’elle ouvrira un document de soutien à l’accord de paix qui pourra être signé par tous les leaders communautaires du Nord qui le souhaitent. Nous verrons donc qui sera pour la paix et qui ne l’est pas ». quant à leur présence à Ménaka, il conclut qu’ils vont « en discuter avec la médiation internationale car nous ne voulons pas que cela empêche la signature d’un accord de paix ».
Nabila
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