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Crise à la FEMAFOOT: Djoliba AC : le drame d’une relégation
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  L’aube
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© aBamako.com par FS
Match aller de la Coupe de la confédération le Djoliba AC s`incline à Bamako 1-2 face aux Hearts of AOK d`Accra
Bamako, le 17 Avril 2015, Le Djoliba AC s`incline à Bamako 1-2 face aux Hearts of AOK d`Accra au Stade Modibo KEITA pour le compte du Match aller des 8è finale de la Coupe de la confédération




La crise qui oppose la Femafoot à certains clubs de première division s’empire de jour en jour. Les deux parties affichent désormais des positions tranchées. Mais ce qui est plus choquant est la relégation du Djoliba AC en deuxième division. Une situation que les dirigeants et, plus particulièrement, le président Tidiane Niambélé, ne devraient pas accepter. Et cela pour plusieurs raisons.

Au-delà des argumentations de Boubacar Monzon Traoré pour entériner la relégation d’un club par suite de forfait, le Djoliba est logiquement en deuxième division. Et cela en vertu de l’article 38 du règlement spécial du championnat national Ligue 1 Orange qui stipule : « Un club ayant déclaré trois forfaits consécutivement ou non en championnat national sera déclaré forfait général. Et tout club déclaré forfait général dans les matches aller est automatiquement relégué en division inférieure ».

En plus du Djoliba, le CSK, l’Avenir de Tombouctou, le COB joueront désormais en division inférieure pour des problèmes de personne, et non à cause d’un combat noble et légal.
Mais ce qui nous préoccupe de plus dans ce faux débat est le cas du Djoliba AC. Parce que cette équipe a une histoire, des repères et un palmarès.
Justement, trois personnalités ont marqué l’histoire de ce club : Tiécoro Bagayoko, Tiéba Coulibaly et Karounga Keïta dit Kéké.

Les deux premiers, qui ont quitté ce monde, vont sûrement se remuer dans leurs tombes à cause du comportement des dirigeants du club. Au moins eux, ont tout donné au Djoliba, restant collés au club jusqu’à leur dernier souffle. Tiécoro Bagayoko, un ancien du Cmln, à quelques heures de sa mort, au bagne de Taoudénit, a demandé à son ami, capitaine Soungalo Samaké, de l’enterrer avec le maillot rouge du Djoliba. No comment !

Nul n’est sans savoir que Karounga Keïta a consenti un énorme sacrifice pour la survie du club. Lui qui a dit que sa vie se résume à trois choses : Dieu-Sa famille-Le Djoliba.
Aujourd’hui, pendant que Tiécoro et Tiéba « bougent » sans doute dans leurs tombes, Kéké est désemparé, désorienté et abasourdi par l’avenir de son club de cœur, compromis par ses successeurs.

Non ! Le Djoliba ne mérite pas cela, les dirigeants ne devraient pas l’accepter. Et pour cause.
Aux premières des indépendances jusqu’à la décennie 1980, le Djoliba était l’un des meilleurs clubs d’Afrique, à l’image du Hafia FC de Conakry, du Canon de Yaoundé, de l’Africa Sports d’Abidjan, du Hearts of OAK d’Accra.

Cela a contribué à améliorer le niveau du football malien, et à rehausser l’image du pays. Un tel club à l’histoire planétaire descend aujourd’hui dans l’enfer par la faute de ses dirigeants, qui ont l’option d’égarer les repères du club.
Mais les responsables de cette relégation du Djoliba, ce sont sans nul doute, les premiers responsables du club. Ils ne devraient pas s’engager dans un bras de fer pouvant aboutir à la relégation d’un grand club comme le Djoliba.

Un club au passé glorieux qui a fait la fierté de plusieurs générations au Mali. Par cette décision des dirigeants du Djoliba, tout ce qui a été construit durant des décennies par les Tiécoro Bagayoko, Tiéba Coulibaly, Abdoulaye Traoré dit Tout Petit, Cheickna Traoré « Kolo national », Kéké et autres, s’effondre.
Non ! Les dirigeants rouges ne devraient pas accepter de défaire l’histoire du Djoliba. Pourtant, par rapport aux objectifs que le bureau s’est assigné, ils ont pris des engagements aux supporters le 21 mars 2015 à Hèrèmakono.

Mais aujourd’hui, quelles explications convaincantes pourraient-ils donner à ces inconditionnels de l’équipe de Hèrèmakono pour justifier leur combat. Un combat qui a perdu son sens, dès l’instant qu’il se résume à la seule personne du président de la Femafoot, Boubacar Diarra dit Baba.
D’ailleurs, dans le rang des contestataires il y a fissure. Pour preuve, l’un des animateurs du groupe, Salaha Baby, se fait discret, avec sa présence aux côtés de Baba lors des cérémonies de la fédération.

En outre, le CS Duguwolonfila et l’As Sabana de Mopti ont joué la 14è journée du championnat national pour éviter la relégation, alors que le président du CSD7, M’Paly Sylla, est la tête de proue de cette fronde contre la fédération.
Aujourd’hui, les anciens du Djoliba, les joueurs, les supporters et les sympathisants du club sont tous interpellés pour éviter d’être jugés par le tribunal de l’histoire, devant lequel le regret est le maître mot.

O. Roger Sissoko
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