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Le MNLA et l’art de vouloir négocier sans vouloir négocier, danger !
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  Guineenews
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.




Le Mouvement national de libération de l’Azawad, comme son nom ne le dit pas dans la pratique, ne sait pas ce qu’il veut ou fait semblant. Cette duperie agace, bien que la politique estce qu’il est de dupe… Mais peut-on faire autrement pour parvenir à son but, quand on a en face quelqu’un de plus légale, de plus puissant et de plus intransigeant, et que les intermédiaires, facilitateurs, intercesseurs, qui se résument en un mot à « la Communauté internationale », qui ne savent à quel Saint se vouer et qui ne savent comment trancher, qui tergiverse ?
Le Mouvement de libération de l’Azawad veut se libérer de qui ou de quoi ? Bilal Ag achérif, le secrétaire général du MNLA et Moussa Ag Attaher, le porte-parole de ce mouvement, se sentent-ils vraiment Maliens ? Ce n’est pas en tout cas ce qu’ils ont laissé entendre quand ils ont mis devant tout préalable le statut politique et juridique de l’AZAWAD,comme étant le nerf de leur combat.

Mossa Ag Attaher a été on ne peut plus clair : « Aucune force du monde ne peut obliger un peuple à accepter passivement à sa propre extermination ». Pourquoi personne ne veut entendre cette mélopée ?

La prise de Ménaka, le lundi dernier, par le Gatia (groupe d’auto défense touareg imghad et alliés), une milice pro-gouvernementale, est une curiosité qui fait sourire. On dit que le Gatia est entré dans Ménaka en tirant quelques simples coups de feu, qu’il n’y a ni combat ni victimes, et que le MNLA a pris ses jambes à son cou. Pour qui sait que le MNLA avait mis l’armée du Mali en déroute dans le passé et qu’il s’est fait chassé de la ville par une milice nommée Gatia, il faut le croire, ingénument.

Quoi qu’il en soit, voilà un argument fardé pour la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad, dont le MNLA est membre, de crier à une rupture du cessez-le-feu de mai et de juillet 2014. Ainsi, après avoir esquivé la signature annoncée pour le 15 avril des accords de paix avec le gouvernement malien, signature annoncée avec tambour et trompette par le médiateur algérien Ramtane, alors qu’elle avait pris des engagements fermes à ce sujet la veille, cetterupture du cessez-le-feu par le Gatia suffit pour déclencher les hostilités, mais pour une caution internationale, d’abord, la CMA prend à témoin et exige de la « communauté internationale » qu’elle mette la pression sur la milice pro-malienne, le Gatia, pour un retrait de Ménaka. Chose peu probable.

Ensuite, même si le mardi dernier un affrontement entre le Gatia et le MNLA à Azali, à 40 km de Ménaka, a fait 3 morts du côté du MNLA, c’est une caution et un vrai prétexte pour lui d’ouvrir les hostilités en tous lieux et en tous temps, dont il se réserve de tout commentaire…

Le Mali doit se tenir sur ses gardes et ouvrir le bon œil, parce qu’il doit s’attendre à tout. Attendons de voir ce que le MNLA a derrière la tête, en matière de capacité de nuisance.
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