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Mali: A propos des rumeurs d’engrais de mauvaise qualité pour la prochaine campagne agricole : Les échantillons des engrais de Toguna sont contre-analysés en France et en Lituanie
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  Le 22 Septembre




Victime récemment d’une attaque en règle, certainement commandité par des concurrents (jaloux du succès de l’usine), pour la «mauvaise» qualité des échantillons d’engrais qu’elle a fournis dans le cadre de l’approvisionnement au titre de la campagne agricole 2015-2016, la société Toguna Agro-industries s’en défend et met en avant une campagne de dénigrement de désintoxication visant à déstabiliser l’usine au cours d’une journée porte-ouverte tenue le mardi 28 avril 2015.

Organisée en prélude à la fête du travail, cette journée avait pour objectif de faire mieux découvrir à l’opinion publique la qualité de ses productions, Ie processus de production et celui de la livraison. Contrairement à l’information qui a circulé la semaine dernière sur la mauvaise qualité des échantillons d’engrais fournis par Toguna Agro-industries pour l’approvisionnement de la campagne agricole 2015-2016, le géant de l’engrais du Mali est bien à cheval sur le respect des normes de qualité de ses produits.

«Un accent très particulier est mis sur la qualité combien élevée des engrais produits par les usines Toguna. L’engrais Toguna est d’une qualité avérée. II se singularise notamment par un fort taux de nutriments. Cette qualité, techniquement démontrée, ne cesse de s’améliorer depuis Ie lancement des activités de la société en 2006» nous a-t-on expliqué en substance tout au long de cette visite guidée. En plus de son propre laboratoire de contrôle animé par des ingénieurs chimistes qualifiés et qui intervient à chaque étape du processus, nous a-t-on expliqué au cours d’une journée porte-ouverte, la société envoie ses échantillons d’engrais dans deux laboratoire de référence aux fins de contre analyse non seulement de la teneur mais aussi de la qualité des différents éléments constitutifs de ses engrais. Il s’agit d’un célèbre laboratoire à Rouan, en France et de EGS, en Lituanie. Ces laboratoires sont-ils moins équipés que nos structures de contrôles pour qu’on soupçonne la qualité de l’engrais de Toguna. Sans douter de la compétence de nos laboratoires, on peut dire qu’il y a là un pas qu’on ne devait pas franchir.

Doit-on douter de la qualité de l’engrais de Toguna pendant que des organismes de référence y font passer leurs commandes ? Une chose est sûre si les produits du géant malien n’étaient pas bons, la FAO-Guinée Conakry n’allait pas faire de commande à la société comme elle vient de le faire à travers une commande de 1400 tonnes d’engrais. Donc, pour s’adapter à l’évolution de son secteur d’activité, de plus en plus concurrentiel, la société s’est engagée dans une démarche qualité afin de satisfaire toujours mieux ses clients. Elle a adopté un style de management orienté client et efficacité. Son organisation interne est ainsi renforcée et ses clients peuvent être rassurés. A travers ces démarches plusieurs objectifs sont visés. Il s’agit, entre autres, d’assurer la qualité des engrais grâce au respect de leurs caractéristiques physicochimiques ; d’assurer la satisfaction des clients par Ie respect des engagements contractuels (bonne qualité des produits, conformité des quantités, respect des délais et des lieux de livraison) ; de travailler selon des règles de bonnes pratiques définies dans les procédures internes et conformes aux exigences légales et réglementaires des marches d’écoulement ; de vulgariser la culture qualité auprès du personnel par la formation, la communication interne et la sensibilisation et de développer des produits innovants grâce à la capacité de l’entreprise à mettre en synergie la recherche agronomique, les demandes des agriculteurs et la formulation de ses produits.

Toguna en chiffres

Ayant démarré ses activités en 2006, la société Toguna Agro-industries, dont l’ambition est «d’aider la terre à nourrir les hommes» est la première unité de production d’engrais au Mali. Aussi, elle est leader sur Ie marché national et celui de l’espace UEMOA. Toguna Agro-industries a une capacité de production annuelle (en constante évolution) de 400 000 tonnes avec un nombre total d’employés permanents et non permanents qui s’élève à 900 personnes et un parc de 350 camions connectés à un système de Géo localisation qui supportent la logistique de l’entreprise, gage du respect des délais contractuels. Toguna Agro-industries c’est aussi, 40 % du chiffre d’affaires à l’export vers Ie Burkina Faso, la Côte-D’ivoire, Ie Niger, Ie Sénégal, Ie Benin et la Guinée.

Yaya Samaké



Des ambitions mais aussi de gros moyens pour la campagne agricole 2015/2016

Une production céréalière de 8 millions de tonnes attendues

Marqué par la transition entre le PNIP SA et le Programme national d’investissement du secteur agricole, le plan de campagne agricole 2015/2016 affiche de grandes ambitions pour notre pays. Avec un investissement total estimé à 198 422 763 455 F CFA, il se propose de produire pour notre pays 8 005 820 tonnes de céréales, 650 000 tonnes de coton graine et 199 795 tonnes de Niébé, entre autres, avec in fine, une amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle par la couverture des besoins de consommation du pays et un excédent d’environ 2,35 millions de tonnes et l’augmentation des revenus des producteurs. Ce plan a été présenté, le mardi, 28 avril 2015, au CICB, au ministre du Développement rural, accompagné, pour la circonstance, de son homologue du Commerce et de l’Industrie au cours du traditionnel Comité Exécutif National de l’Agriculture. S’inscrivant dans la volonté d’accélérer le rythme de modernisation du secteur agricole, d’accroitre les gains de compétitivité dans un environnement sous régional concurrentiel, le plan de campagne 2015/2016 comprend sept Programmes filières et sept Programmes transversaux. Chacun des Programmes est structuré en Sous-programmes lesquels sont déclinés en objectifs, stratégies, activités et coûts et plans de financements.

Ainsi, pour le programme de promotion des filières agricoles: (maïs, mil/sorgho, riz, blé, fonio, sésame, niébé, fruits et légumes, etc.) l’objectif de production totale de riz, au titre de la campagne, est de: 2 599 450 tonnes pour une superficie de 900 940 ha, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2014/2015. Pour le maïs, il est de 2 122 380 tonnes contre 1 744 020 tonnes en 2014-2015, soit une augmentation de 22 %. La superficie à emblaver est estimée à 829 580 ha. En clair, l’objectif de production céréalière pour la présente campagne est de 8 005 819 tonnes, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2014 /2015. Le riz et le maïs représentent 59 % de la production totale céréalière attendue. S’agissant du programme de promotion de la filière coton, l’objectif de production globale de coton graine est de 650 000 tonnes, soit un taux d’augmentation de 19 % par rapport à la campagne précédente. Quant au coût de l’intensification du système coton, il est estimé à 67 231 744 365 F CFA pour une subvention de 18 224 423 365 F CFA, soit 27 %. Pour les filières de productions animales (viande, lait, cuirs et peaux, aviculture), la production contrôlée de viande prévue (en tonnes), les objectifs de production sont : 70 000 tonnes de viande rouge, soit 31 % d’augmentation par rapport à la réalisation de 2014. Cette production représente environ 30 % des objectifs du PNIP-SA. Pour le Secrétaire général du ministère du Développement Rural, Daniel Siméon Kelema, qui a présenté ce plan, cette production sera sous-tendue par l’intensification à travers : l’acquisition de 40 515 tonnes d’aliment concentré viande pour 20 000 têtes de bovins et 50 000 têtes d’ovins/caprins ; l’acquisition de 1500 botteleuses motorisées ; l’embouche de 60 000 têtes de bovins, 109 250 têtes d’ovins, 28 500 têtes de caprins, soit 10 % d’augmentation et l’organisation de ventes promotionnelles d’animaux.

En ce qui concerne le programme de promotion des filières pêche/aquaculture et de celui de la promotion de la Santé animale, le plan de campagne ambitionne de collecter et de produire 93 000 tonnes de poisson frais soit une augmentation de 16 %. Pour y parvenir, les activités programmées porteront, entre autres, sur la mise en œuvre des deux sous programmes ci-après : sous-programme promotion de la filière productions halieutiques et sous-programme : promotion de la filière productions aquacoles. L’un des axes non moins important de ce plan reste le programme d’aménagements et équipements agricoles. Dans son sous-programme aménagements et infrastructures agricoles, il se fixe comme objectifs : l’aménagement de : 12 356 ha en maitrise totale de l’eau dont 11 180 ha de grands aménagements (GA) sur lesquels 8 900 ha seront réalisés à l’Office du Niger et 1 176 ha d’Aménagement de Proximité (AP) ; de 8 615 ha en maîtrise partielle dont6 100 ha de GA et 2 515 ha d’AP et 404 ha sur les Ap en petits périmètres maraîchers.

Bref, ce plan dont le processus de préparation a été marqué par, entre autres, l’élaboration d’une note de cadrage portant sur la vision du Département et définissant les orientations dans le domaine du développement Rural et les concertations relatives à la préparation du présent plan de campagne agricole consolidé, harmonisé (productions agricoles, animales, piscicoles et aquacoles) organisées aux niveaux régional et national, devra permettra l’atteinte des résultats saillants ci-après : la production de 8 005 820 tonnes de céréales, 650 000 tonnes de coton graine et 199 795 tonnes de Niébé. La production de 5 500 tonnes de lait collecté ; 70 000 tonnes de viande rouge, 6 694 000 Poulets de chair, 467 millions d’œufs, 439 733 pièces de cuirs et 1 424 824 pièces de peaux ; la production de 93 000 tonnes de poisson dont 3 000 tonnes en pisciculture ; l’exportation de 5 900 tonnes de poissons frais,3 900 tonnes de poissons transformés ; la vaccination de 45 927 286 têtes d’animaux et de volailles contre plusieurs types de maladies animales et aviaires ; la production de 28 500 000 doses de vaccins lyophilisés et liquides, le développement des programmes de résilience et le développement des filières agricoles pour créer la richesse et améliorer les revenus des exploitations agricoles (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs).

Yaya Samaké

22 septembre

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