Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Flambeau N° 111 du

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Intervention militaire : Et si le Mali se battait seul ?
Publié le mercredi 28 novembre 2012  |  Le Flambeau


Réunion
© aBamako.com par sa
Réunion de la mission technique d`évaluation de la force en attente de la CEDEAO
Samedi 7 juillet 2012. Bamako. Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye 1ere séance de travail de la mission technique avec les autorités militaires du Mali.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Il est vrai que, pour la reconquête du Nord du Mali, le temps presse et chaque jour suffit à l’ennemi pour prendre de la force, s’enraciner voire faire l’intéressant… Mais, dans l’actualité des derniers jours sur la crise malienne, une annonce a fait grincer bien des dents, celle dans laquelle Romano Prodi, l’envoyé spécial de l’Onu au sahel, dit tout haut et tout net qu’une intervention ne peut avoir lieu avant septembre 2013.

Voila qui est venu bloquer les espoirs fondés sur une intervention militaire à court terme, quand on sait surtout que la CEDEAO et l’union africaine ont déjà fait parvenir une feuille de route au conseil de sécurité qui doit valider et donner le feu vert pour une intervention sous le parapluie onusien. A vrai dire, l’annonce de Prodi a changé les choses du tout au tout et a vraiment sonné comme un gong sur la conscience de mille et un maliens qui n’en peuvent plus de voir une partie de leur territoire livrer à la discrétion de voyous sans nom…

Toutefois, il serait intéressant de noter que l’annonce de Prodi ramène deux constats : le premier est que plus ambiguë devient la position de la communauté internationale qui, depuis les premières heures, joue un jeu qui est a destination des groupes rebelles à savoir MNLA et Ansardine, qu’elle juge « fréquentables », pour reprendre l’expression utilisée couramment, mais à qui elle est dans l’impossibilité de cracher la vérité. Pour être clair, la communauté internationale songe à faire savoir au Mali et, par delà aux maliens, que les touaregs, qui se veulent maliens encore, ne peuvent pas ne pas être impliqués dans la recherche d’une solution surtout politique. Ce qui nous amène à la médiation conduite par l’Algérie et le Burkina Faso. Exception faite de celle de l’Algérie, la médiation menée par Blaise Compaoré, à la demande de la CEDEAO, n’a jusqu’ici pas donné son fruit, car les rebelles du MNLA en sont toujours à revendiquer l’autodétermination. Et la rencontre tenue en France récemment au cours de laquelle Paris a demandé aux indépendantistes de renoncer à leurs revendications respectives est, à bien des égards, la démonstration que la médiation Burkinabé a du mal à parvenir au résultat escompté. Mais là ou la France excelle dans sa posture, c’est lorsqu’elle considère insuffisantes les concessions faites par les islamistes d’Ansardine qui ont déclaré qu’ils renoncent à l’application de la charia sur tout le Mali – sauf à Kidal.

L’autre constat consiste à dire que l’annonce de Romano Prodi n’est autre que le signe avant-coureur d’une marche à reculons de la communauté internationale. Car l’on est vraiment en droit de se demander la raison de faire l’économie d’une intervention au moment où elle s’inscrit dans l’urgence : les populations confrontées à l’absence des services de l’Etat, soumises sous la férule des Jihadistes… Et du coup, les autorités Maliennes sont secouées, obligées de se réveiller pour travailler à donner à ce pays sa dignité d’antan dont nous sommes désormais loin. Bien entendu, la question qui revient sur toutes les lèvres est la suivante : Qu’est – ce que le Mali a à attendre de la communauté internationale ? Encore une fois, la réponse est identique : pas grand-chose. Mais le fait est qu’il est temps qu’il décide de passer à la vitesse supérieure… faire comme le MNLA qui, il n’y a pas si longtemps, s’est frotté aux Jihadistes.

BOUBACAR SANGARE

 Commentaires