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Premier Colloque du Centre d’Etudes et de Réflexion : Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé et Tièbilé Dramé boudent Moussa Mara
Publié le lundi 4 mai 2015  |  le 22 septembre
Assises
© aBamako.com par A. SECK
Assises de la Fédération internationale des experts comptables et commissaires aux comptes francophones
Dakar, le 24 Novembre 2014 - Mouhamed Boun Abdallah Dionne a présidé, lundi, en compagnie de son homologue malien, Moussa Mara, le démarrage des travaux de la quinzième édition des assises de la Fédération internationale des experts comptables et commissaires aux comptes francophones (FIDEF).




Manifestement, les leaders de l’opposition politique malienne gardent encore une dent contre l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. Il semble qu’ils ne sont pas prêts à lui pardonner de si tôt les nombreuses récriminations qu’il leur a proférées lorsqu’il était Premier ministre. On se rappelle encore, comme si c’était hier, la célèbre phrase de Moussa Mara devant les députés, en faisant face à Soumaïla Cissé: «demandez à votre voisin qui est le premier à escalader les murs au premier coup de fusil».
En effet, tous les leaders ont boycotté le premier colloque du Centre d’études et de réflexion que Moussa Mara a initié avec l’ancien ministre Ousmane Sy. Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé et Tièbilé Dramé été avaient invités par Moussa Mara pour prendre part à cette rencontre. Mais c’était sans compter avec la rancune tenace que ces chefs de partis nourrissent contre lui.
«Rôle des collectivités dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation », c’était le thème d’un important colloque organisé par le Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali à l’Hôtel Radisson Blu, le samedi 2 mai 2015.
La rencontre était présidée par l’Honorable Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, Président du HCC, en présence du représentant de la Banque mondiale, Pierre Kamano, de l’ancien ministre de l’Administration Territoriale, Ousmane Sy, président dudit Centre et de l’ex-Premier ministre, Moussa Mara.
L’ex-Premier ministre, dans son intervention, a exprimé d’abord que la création de ce centre a été initiée par lui et Ousmane Sy. Selon lui, la création de ce centre est partie d’un constat amer: au Mali, actuellement, on constate que l’activité intellectuelle est partie à reculons. Or, pour Moussa Mara, un pays qui n’a pas d’intelligentsia est considéré comme inexistant. D’où l’idée de créer un centre de débats intellectuels, de discussions sans tabou permettant de faire des propositions concrètes et enrichissantes.
Il a, en outre, fait savoir que ce colloque marque le point de départ des activités du Centre d’études et de réflexion. «C’est une structure nouvelle qui est à sa première activité. Ma présence chez les leaders de l’opposition était apolitique. C’était d’aller faire part à l’honorable Soumaila Cissé, à Tiébilé Dramé et Modibo Sidibé la création de cette structure. Pour la tenue de ce colloque, nous avions invité ces trois grands leaders de l’opposition qui ont, malheureusement, manqué le rendez-vous. Je les avais approchés non pas dans un idéal politique, mais c’était pour les informer de l’importance de la création de ce centre d’intelligentsia, qui ambitionne d’ouvrir des débats éclairés, c’est-à-dire intellectuels autour des grandes questions de la Nation », a laissé entendre l’ex Premier ministre.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le Président du HCC a d’abord salué cette initiative d’organiser ce colloque sur le rôle des collectivités locales dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger qui se fixe de réaliser un stock taking ayant pour objectif mieux orienter les rôles des collectivités pour la construction d’une paix durable et une réconciliation sincère au Mali, a expliqué Oumarou Ag Ibrahim Haidara.
La construction de la démocratie au Mali est possible et durable si elle s’appuie sur une volonté politique avérée et un accompagnement soutenu. C’est toute l’attente du peuple malien par rapport à la signature de l’accord de paix annoncé pour le 15 mai 2015 à Bamako, a soutenu le Président du HCC. Il a expliqué également qu’il reste évident que la régionalisation n’est point une désintégration de l’Etat, encore moins une partition, mais une répartition harmonieuse des responsabilités au niveau de la mobilisation accrue des synergies pour le développement. Quant à Ousmane Sy, il a quasiment partagé le bien-fondé des propos de Moussa Mara, en insistant sur les raisons et l’importance de la création de cette nouvelle structure.

Adama Bamba
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