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Alou Boubacar Diallo de Wassoul’or contre La Nouvelle Patrie: Le délibéré du tribunal de la commune IV
Publié le mardi 5 mai 2015  |  La Nouvelle Patrie




Le 21 avril passé, le tribunal de la commune IV a délibéré sur l’affaire qui opposait Alou Boubacar Diallo, le PDG de Wassoul’or, et votre journal La Nouvelle Patrie accusé pour diffamation, est
finalement condamné à 3 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 500.000 FCFA.

Du deux poids, deux mesures, assurément oui. Les faits reprochés à La Nouvelle Patrie, par Alou B Diallo, ont fait l’objet de publication dans au moins 3 titres de la place. Votre journal La Nouvelle Patrie, le seul indexé par le PDG de Wassoul’or est traduit devant la justice
pour diffamation.

A La Nouvelle Patrie, on se pose une seule question: Pourquoi un tel acharnement d’Alou B Diallo contre La Nouvelle Patrie ? En tout état de cause, l’avocat de M. le Directeur de
publication n’a pas dit son dernier mot, et interjette appel. Le Directeur de publication et son avocat répondent aux questions du journaliste de La Nouvelle Patrie.

La Nouvelle Patrie : que pensez-vous de cette condamnation ?

M. le Directeur de publication : Bon c’est la décision de la justice, moi je fais confiance à mon avocat, je reste à l’écoute de mon avocat.

La Nouvelle Patrie : Pourquoi Alou B Diallo a traduit uniquement La Nouvelle Patrie parmi les autres titres qui ont publié les mêmes informations que vous?

M. le Directeur de publication : moi je ne sais pas, c’est lui qui peut vous repondre.

La Nouvelle Patrie : Me Diop, que pensez-vous de cette condamnation ?

Me Diop : En tant que conseil de La Nouvelle Patrie je ne peux pas penser du bien pour ce jugement qui a été rendu par le tribunal de grande instance de la commune IV. Ce jugement a été rendu par défaut, c'est-à-dire à l’absence du prévenu, le directeur de publication de La Nouvelle Patrie.

Ici il s’agit d’une procédure en diffamation dirigée contre le journal, or il est possible de vérifier, dans le dossier en cause que les préalables n’ont pas été respectés, parce qu’avant d’engager une procédure en diffamation on doit exercer devant le même journal son droit de réponse par lequel celui qui se sent diffamer peut obliger le journal à rapporter ces propres propos ou à recadrer les choses ou restituer la véritable version des faits. Mais dans le cas d’espèce il n’ya pas eu une telle demande de la part du PDG de Wassoul’or, qui a directement assigné le directeur de publication sans apporter des éléments qui prouvent le contraire de ce qui a été affirmé par La Nouvelle Patrie. Dans un second temps, La Nouvelle Patrie n’est pas le seul journal qui a écrit sur le PDG de Wassoul’or.

La Nouvelle Patrie a fait des publications au même titre que d’autres journaux, et des documents ont été publiés par les propres partenaires du PDG de Wassoul’or qui rapporte presque les mêmes faits. Donc s’en prendre uniquement à La Nouvelle Patrie, c’est faire le choix de
frapper le plus faible parce qu’on pense que c’est La Nouvelle Patrie qui peut servir du bouc émissaire dans cette affaire. Nous avons interjeté appel à cette décision qui a été rendu à son absence pour que devant le juge d’appel, il puisse s’exprimer, apporter la
contradiction. Donc à l’absence de tous ces éléments, c’est un très mauvais jugement qui a été rendu.

C’est un coup dur pour la liberté de la presse et la liberté d’expression qui sont les socles et les
fondements de la démocratie. C’est pourquoi nous devons tout faire pour infirmer cette décision du tribunal de grande instance de la commune IV.

Bassala Touré ( stagiaire)
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