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L’AMRTP de Choguel Maïga en avance sur les Accords d’Alger
Publié le lundi 11 mai 2015  |  Infosept
Point
© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre Choguel Maiga sur l`actualité gouvernementale
Bamako, le 13 mars 2015. Le Ministre de de l’Economie numérique, de L‘Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokala MAIGA était devant la presse nationale et internationale pour éclairer la lanterne sur l`étape actuelle de l`enquête en cours sur l`attentat perpétré le 6 mars 2015 au restaurant "La Terrasse``.




Au moment où nous nous apprêtons à éteindre les feux de la rébellion au nord le 15 mai prochain, une autre révolte pourrait bien se lever un jour au sud si l’on n’y prend garde. Le texte des Accords d’Alger prévoit déjà une discrimination anticonstitutionnelle dans l’accès aux fonctions publiques au profit des cadres du nord. Et à chaque lecture desdits accords, on découvre des incongruités qui révoltent comme par exemple : « Afin de favoriser une plus grande représentativité des populations des régions du nord au sein des Institutions nationales… les mesures ci-après sont convenues :

• L’amélioration de la représentativité de l’Assemblée nationale par une plus grande représentation des populations du nord
• La représentation équitable des ressortissants des communautés du nord dans les Institutions et grands services de la République (Gouvernement, Diplomatie, Société d’Etat, etc.). De plus, un nombre minimum à convenir de postes ministériels, y compris dans les secteurs de souveraineté, devra revenir à des personnalités issues du nord. » (Accord version du 27 novembre 2014 (rev.1))

C’est pourquoi il est à craindre qu’une autre rébellion, celle du sud n’éclate à la suite de l’application des accords d’Alger. Mais la rébellion du Sud à la différence de celle du nord ne sera pas une rébellion armée ou séparatiste contre la République.

Mais demain, si on n’y prend garde, les cadres du Sud pourraient bien se lever et revendiquer avec véhémence des chances égales pour tous dans un Mali où contrairement à ce que l’on croit, le Sud s’est plus bâti sur la sueur de ses paysans et de ses ressortissants que de l’Etat qui aurait privilégié telle ou telle région au détriment de telle ou telle autre. On signera certes ces accords mais il faut veiller sur leurs applications comme de l’huile sur le feu. Déjà la gestion de Choguel Maïga de l’AMRTP nous donne un avant goût de ce à quoi la mauvaise interprétation de ces accords pourrait ressembler. Comment comprendre qu’une administration entière soit entre les mains d’une région, d’une ethnie ou d’un Parti politique ?

Sur le fondement de quelle loi acceptons-nous les recrutements dans la fonction publique sur la base ethnique ou politique ? Les textes de la République ne prévoient de postes politiques que dans le Gouvernement et dans les cabinets ministériels. Pour le reste, c’est la compétence et surtout le profil qui détermine l’emploi. Mais, il se trouve aujourd’hui que certains, profitant de la faiblesse de l’Etat et surtout du cafouillage actuel font exactement le contraire de ce qui peut unir le pays.

La gestion politique et ethnique de Choguel, le président du MPR, de l’AMRTP est tout simplement scandaleuse et catastrophique. Le comble est que personne n’en parle alors que les textes l’interdisent. Des Ministres qui continuent en violation de tout, à être les signataires de leurs anciennes structures. Pas de nominations d’intérimaires ou de successeurs, pas de passation en vue. En somme, le Mali n’appartient à personne et tout le monde peut faire ce qu’il veut. Où va le Mali ? Dans une République normale, on tient compte des équilibres régional, ethnique et politique.

On fait en sorte que les recrutements dans les services publics et les grandes agences, qui ont reçu des délégations de pouvoir de l’Etat, que le personnel reflète une certaine diversité. L’environnement multiculturel de travail est une richesse. Et c’est cette gymnastique que l’on a presque toujours respecté jusqu’ici dans la composition des différents gouvernements du Mali. Cette règle devrait aussi s’appliquer partout et à tous les services publics pour éviter que demain le soleil ne se lève à l’Ouest.

O’BAMBA
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