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A l’approche du 15 mai, des dissensions au sein du MNLA : Bilal Ag Chérif et Djéry Maïga à couteaux tirés avec Mohamed Najim et Nina Walet
Publié le mardi 12 mai 2015  |  L’Indépendant
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.




A l’approche de la signature de l’Accord de paix, le 15 mai prochain à Bamako, les dissensions se font jour au sein du MNLA : Bilal Ag Chérif et Djéry Maïga à couteaux tirés avec Mohamed Najim et Nina Walet…

Au fur et à mesure que l’on approche de la date butoir du 15 mai fixée pour la signature à Bamako de l’accord de paix définitif, le ton monte au sein du MNLA. Alors que certains commencent à adoucir leur position, d’autres demeurent désespérément attachés à une mirifique » autonomie de l’Azawad « . Redoutant une sanction de la communauté internationale et un isolement en cas de refus de signer l’Accord de paix, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) sous pression, a séjourné pendant plusieurs jours au Burkina Faso en vue d’harmoniser sa position d’ici le 15 mai 2015. Au cours des discussions, les rivalités ont refait surface entre le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Chérif et Mamadou Djéry Maïga, qui ont révisé leur position et certains ultrats du mouvement sécessionniste kidalois notamment Mohamed Najim, chef militaire du MNLA, non moins ex-officier de la garde personnelle de feu Mouammar Kadhafi, Nina Walet, présidente du mouvement des femmes du MNLA, Moussa Ag Achratane, entre autres. Si Bilal Ag Chérif et Mamadou Djéry Maïga ont plaidé en faveur de la nécessité de signer l’Accord d’Alger tout en insistant sur les conséquences qui pourraient en découler en cas de refus, tel ne fut pas le cas pour l’aile dure du mouvement animée par les chefs militaires du MNLA. Ces derniers seraient majoritairement composés d’éléments issus pour la plupart de la communauté des Idnanes.

Le chef d’Etat-major de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) le colonel Najim, serait issu de cette communauté tout comme la présidente des femmes, Nina Walet.

Ce n’est pas la première fois que la signature de l’Accord de paix renvoie dos à dos les responsables du MNLA. On se rappelle les circonstances qui ont conduit à l’échec du paraphe du préaccord qui était prévu le 15 avril dernier dans la capitale algérienne. Le secrétaire général du MNLA Bilal Ag Chérif avait écrit à la médiation pour l’informer de la volonté de la CMA de parapher l’Accord d’Alger. En réaction, la médiation avait à son tour adressé une correspondance à la CMA, au Gouvernement malien et à la plateforme des forces patriotiques pour le paraphe du 15 avril à Alger. Coup de théâtre, Bilal Ag Chérif est désavoué par son propre mouvement, principalement les radicaux du MNLA. Le secrétaire général a eu de chaudes empoignades avec certains d’entre eux. Finalement, une délégation du MNLA a fait le déplacement sur Alger, sans pour autant parapher le document.

Aussi, la récente réunion de Ouagadougou entre séparatistes a étalé au grand jour la profondeur des dissensions sur la signature de l’Accord d’Alger.

De sources concordantes, malgré ces différends, une délégation de la CMA sera bel et bien à Bamako pour le 15 mai.

Par ailleurs, des tractations sont en cours en vue d’amener la CMA à honorer le rendez-vous du vendredi prochain afin de s’inscrire dans la dynamique de la paix. L’amenokal des Iforas, Mohamed Ag Intallah, était récemment à Bamako et a multiplié des rencontres auprès de certaines chancelleries occidentales. Lorsque nous l’avons joint au téléphone, le vendredi 8 mai, il venait à peine d’atterrir à Gao où il nous a dit qu’il s’apprêtait à effectuer un voyage sur Alger.

Abdoulaye DIARRA
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