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Mopti : L’insécurité chasse les Imans et les chefs de village
Publié le jeudi 14 mai 2015  |  Le Républicain
Koro,
© aBamako.com par Mousnabi
Koro, Bankass, Bandiagara assurent leur soutien à Modibo
Jeudi 17 juillet 2013. Mali. Région de Mopti (centre du Mali). Le candidat Modibo Sidibé en campagne dans cercles de KORO (frontière du Burkina), Bankass, Bandiagara (ville mystique) pour convaincre les populations.




Comme si l’assassinat du chef du village de Dogo, le 22 avril 2015, ne suffisait pas pour donner un signal fort à tous ceux qui seraient tentés à les dénoncer aux forces armées maliennes, les adeptes de Amadoun Koufa arrêtés le 17 février 2015 par les Fama puis libérés par les autorités de Bamako, continuent de multiplier les menaces contre les populations de la 5ème région. Selon notre confrère du Reporter, des chefs de village et Imams réfractaires à leur projet Jihadiste sont, aujourd’hui, pris pour cible dans les zones inondées du Delta, le Séno et dans le Bourgou. Et ils auraient commencé à fuir leur localité pour se réfugier à Bamako sans que le gouvernement malien, auteur de la libération de ces Jihadistes, ne puisse rien faire pour eux.

Avec cette vague de désertion des chefs de village et Imams, l’on peut se poser la question à savoir : jusqu’où les populations de la 5ème région devront-elles payer pour les erreurs commises par le régime IBK ? Elles ont été exposées pour avoir dénoncé les terroristes et contribué à leur arrestation. Malgré tout, ces mêmes terroristes ont été libérés par les autorités maliennes plus tard avant de prendre pour cibles leurs dénonciateurs. Ce comportement du gouvernement est aujourd’hui vu comme étant un acte de trahison par certains habitants de la 5ème région. En effet, ils se posent aujourd’hui la question sur la nécessité de collaborer à la traque des jihadistes, si ceux-ci doivent être libérés impunément par les autorités de Bamako. Aujourd’hui, l’impression générale dans la plupart des localités de la 5ème région est que : le régime IBK, en désespoir de cause, a décidé à ne penser qu’à sa seule survie et est prêt à tout pour y arriver. « Il va jusqu’à compromettre des vies en procédant à des libérations opaques des Jihadistes arrêtés sur dénonciation des populations restées fidèles à l’Etat malien », déplore un habitant de Mopti. Par conséquent : revanchards, ces Jihadistes libérés à Bamako, de retour dans leurs localités d’arrestation, pourrissent la vie des populations. Après le lâche assassinat du chef du village de Dogo, le 22 avril 2015, par des adeptes de Amadoun Koufa qui lui avaient promis la mort pour avoir été à l’origine de leur arrestation le 17 février 2015 par les Fama, l’on annonce aujourd’hui dans la région une vague de désertion des Imans et chefs de village fuyant les balles de ces Jihadistes sans foi ni loi qui n’arrivent pas gober leur implication dans leur arrestation. Le gouvernement malien va-t-il finalement prendre rapidement ses responsabilités ? Ou va-t-il assister en spectateur aux déboires de ces chefs de villages et Imans dont le seul tort a été d’avoir défendu l’Etat contre les Jihadistes et les narcotrafiquants comme cela a été le cas du chef de village de Dogo ? Car, on se rappelle que le défunt avant son assassinat avait maintes fois attiré l’attention des autorités sur la menace qui planait sur lui et les habitants de son village. Une chose est sûre, pour n’avoir d’autres morts sur sa conscience, le gouvernement du Mali, qui ne cesse d’inviter chaque jour les populations à collaborer avec les Fama contre les terroristes qu’il libère par la suite, doit rapidement prendre sa responsabilité en volant au secours de ces chefs de village et Imams sans défense ni protection.

Youssouf Z KEITA
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