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Au Mali, la rébellion touareg approuve l’accord de paix
Publié le jeudi 14 mai 2015  |  France 24
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.




Les principaux groupes rebelles du nord du Mali ont annoncé leur intention d'approuver l'accord de paix adopté en mars par les autorités maliennes et des groupes alliés. Ils devraient parapher le document jeudi à Alger.

Les négociations entre Bamako et la rébellion touareg du nord du Mali sortiraient-elles de l’impasse ? Les principaux groupes séparatistes touareg du nord du pays ont annoncé qu'ils comptaient approuver l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé le 1er mars à Alger par les autorités maliennes et des groupes pro-gouvernementaux.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) – qui réunit les différents groupes de la rébellion touareg – a indiqué dans un communiqué qu’elle parapherait "en principe" le document à Alger, jeudi 14 mai. Elle a en revanche exclu d’assister à la cérémonie de signature vendredi, à Bamako, n’ayant pas été "consultée" pour la date.

Un compromis à l'arraché

Le texte est le fruit d’un compromis obtenu par une médiation internationale réunissant l’Algérie, la France, l’Union européenne et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Il prévoit la création d'assemblées régionales aux pouvoirs étendus et reconnaît à l’"Azawad" - nom par lequel les rebelles désignent le nord du Mali - une "réalité humaine et politique".

>> À lire sur France 24 - Nord-Mali : l'impossible réconciliation entre les Touareg et Bamako ?

En revanche, il refuse toujours l’autonomie politique à la région de Kidal. Situé dans le grand nord-est du Mali, Kidal est le foyer du mouvement indépendantiste touareg qui s’est soulevé, en janvier 2012, contre Bamako.

La CMA réclamait que l’Azawad soit reconnue comme "une entité géographique, politique et juridique". Elle demande également la création d'une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de "80 % de ressortissants de l'Azawad" dans les forces de sécurité.

"Dans l'intérêt de la paix au Mali et dans la région"

Malgré ces désaccords persistants, cette approbation représente une avancée. En mars, la CMA avait refusé de signer l’accord estimant qu’il ne répondait pas à ses exigences. Le cessez-le-feu avait ensuite été violé à de nombreuses reprises et les négociations affectées par les combats qui ont opposé, en avril, la CMA à des milices pro-gouvernementales.

Mais Bamako et les médiateurs internationaux ont accentué leurs pressions pour faire plier les séparatistes touareg. Les ministres algérien et français des Affaires étrangères ont appelé mardi à cette signature "dans l'intérêt de la paix au Mali et dans la région", selon Laurent Fabius, qui s'exprimait à Alger avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.

L’accord est, selon eux, essentiel pour écarter le risque de reprise de la guérilla islamiste. Les séparatistes touareg du nord du Mali se sont alliés en 2012 aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda avant que ces derniers ne les évincent. Les jihadistes ont ensuite été dispersés et partiellement chassés de cette zone par l’opération Serval lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle du pouvoir central.

Avec AFP et Reuters
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