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Crise au Mali : pari gagné pour la diplomatie algérienne ?
Publié le jeudi 14 mai 2015  |  Liberte-algerie
Réunion
© aBamako.com par FAROUK BATICHE
Réunion d`Alger consacrée à la situation du nord-Mali
Alger, le 16 juin 2014. Six pays du Sahel se sont réunis pour se pencher sur la situation au nord du Mali.




La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) paraphera aujourd’hui le préaccord d’Alger du 1er mars dernier, dans la capitale, après une hésitation qui a frisé le refus.
Bamako s’apprête à vivre ce vendredi un des moments les plus cruciaux de l’histoire contemporaine du Mali. La capitale malienne accueillera la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation qui devrait être le couronnement d'un long processus de discussions entre le gouvernement malien et les mouvements politico-armés du Nord. Mais la réussite de ce “défi” est conditionnée par la présence de la partie adverse, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui a refusé, jusqu'ici, d’y prendre part, considérant que le texte de l’accord ne cadre pas avec ses revendications politiques, dont la reconnaissance de l’appellation de l’Azawad par le gouvernement malien et de la médiation internationale. Le pari semble être gagné par la diplomatie algérienne qui a annoncé hier la présence à Alger, aujourd’hui, des représentants de la CMA pour parapher le pré-accord que le gouvernement de Bamako et les mouvements de la Plateforme avaient signé le 1er mars dernier.
“Je confirme que la CMA paraphera jeudi (aujourd’hui, ndlr) l'accord d'Alger”, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère, Abdelaziz Benali Chérif.
Cette annonce marque en fait un grand virage dans le dialogue inter-malien, auquel une partie des partis de l’opposition et de la société civile, à Bamako, avait refusé d’adhérer, sous prétexte qu’il était impossible d’accorder la moindre confiance aux mouvements politico-militaires du Nord.
Jusqu’à hier, la CMA avait pour condition la prise en considération, par le gouvernement malien et la médiation internationale, de ses recommandations du 17 avril, concernant le statut politique et juridique de l’Azawad. Les débats organisés à Kidal, Gao et Tombouctou entre les leaders de la CMA et leurs partisans avaient fait ressortir que “ledit projet d’accord n’a pas pris en compte les éléments essentiels des aspirations légitimes des populations de l’Azawad”, avait noté le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) dans un communiqué publié le 16 mars, soit deux semaines après le paraphe du préaccord d'Alger par les autorités maliennes et les mouvements de la Plateforme (pro-Bamako).
L’Algérie, chef de file de la médiation internationale, a pesé de tout son poids sur le plan diplomatique pour amener, dès juillet 2014, les mouvements du Nord, en rébellion contre Bamako dès 2012, à débattre de leurs revendications, en cédant au principe du respect de l'intégrité territoriale du Mali.
Cela ne s'est pas fait sans d'âpres tractations dans les coulisses et la promesse de prendre en charge tous les problèmes posés par les mouvements du Nord, au nom des populations qu'ils affirment représenter. Entre juillet 2014 et février 2015, un semblant d'espoir avait ainsi commencé à poindre.
Au-delà des premiers couacs qui ont marqué l'ouverture du dialogue, les commissions installées avaient suffisamment avancé dans leur mission. Sept mois plus tard, Alger a annoncé le paraphe d'un préaccord par l'ensemble des parties impliquées dans cette crise. Le 1er mars, donc, la CMA a surpris les présents en demandant un délai supplémentaire pour étudier le contenu de ce texte, dans lequel il n'était fait mention d'aucune des revendications émises par le MNLA et ses alliés du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), du Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et de la Coalition des peuples de l'Azawad (CPA). Demain, la CMA va-t-elle apposer sa signature sur le texte final de l’accord d’Alger à Bamako ?
L. M.
Source: Liberte-algerie
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