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Marché de plaques d’immatriculation : Les dessous d’une cabale
Publié le jeudi 14 mai 2015  |  Le Katois




Adjudicatrice du marché de la confection des plaques d’immatriculation depuis 1996, la société Maliplaques était au centre d’une vive polémique, mais la visite inopinée menée par les députés sonne comme un désaveu à la cabale orchestrée.
Le débat autour de la plaque d’immatriculation qui fait rage, est désormais clos. C’est du moins cela, si l’on s’en tient aux observations de la Commission travaux publics de l’Assemblée nationale. Mais en réalité, il nous est revenu que cette polémique a été entretenue par des proches du pouvoir dans le but de retirer le marché à la société Maliplaques. Mieux, le constat est évocateur, notamment autour des questions liées à l’estimation des besoins du Mali en plaques d’immatriculation ; aux procédures aboutissant à la à la fourniture de celles-ci ; à la capacité d’action de la société Maliplaques et aux difficultés dans la fourniture des plaques ont été élucidées. Et il est apparu que la capacité journalière de Maliplaques qui est d’au moins 1000 P/J, dépasse largement les besoins de plaques de toute une année, qui n’ont jamais atteint 15000 unités. A titre illustratif, à la date du 29 avril 2015, la société a plus de 12.000 plaques confectionnées, mais non enlevées au niveau de la direction régionale des transports (ex-ONT), service comptable en la matière. Ce qui est la preuve irréfutable que Maliplaques a honoré son engagement dans le cadre de la fourniture des plaques à l’Etat.

Plus audacieux, les députés sont allés jusqu’à situer la lenteur de l’acquisition des plaques d’immatriculation aux usagers par la faute de l’administration des transports. «Il n’y aucun besoin d’ouvrir de nouveaux bureaux à l’intérieur du pays, tant la demande est faible. Plus de 80% des immatriculations de véhicules sont faites à Bamako. Rares sont les régions du Mali où près de 500 immatriculations dans l’année sont enlevées.

Il est donc prouvé à suffisance que toute idée de créer des centres de guichets uniques autonomes de dédouanement et d’immatriculation, à travers tout le Mali, n’est ni techniquement, ni économiquement viable», a expliqué un cadre des transports.

À titre de rappel, c’était dans l’objectif «d’éliminer la fourniture frauduleuse et anarchique des plaques par certains artisans et celui de maitriser au mieux les statistiques du parc automobile du pays» que l’Etat a octroyé en 1996 la société Yattasaye-fils, en qualité de concessionnaire, la charge de la confection et l’inscription de numéro d’immatriculation sur la plaque minéralogique au Mali. Pour une fois, la cabale n’a pas pu tenir la route.

Harouna COULIBALY
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