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Edito : Signons l’Accord et passons à autre chose
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Le Pouce
La
© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Il n’y a pas que le problème du nord. Il y a aussi le problème de tout le Mali : Nord, Sud, Est, Ouest, Centre. Partout, dans le pays, les populations souffrent de malnutrition, de mal logé, de manque d’emploi, de maladie…Et le pays a besoin de se reconstruire, de vivre, d’aller de l’avant pour le bonheur de ses habitants. Mais, au lieu de ça, le pays est obligé de vivre la guerre et de subir ses conséquences. Quoi faire ?

Elu avec tous les espoirs d’un peuple, le Président IBK fait, apparemment, ce qu’il peut. Mais que peut-il face à des barbares qui ne connaissent que le seul langage des armes et ont peu souci des souffrances des populations ? C’est vrai que la guerre nourrit et c’est là tout le problème.

Néanmoins, c’est ce vendredi, 15 mai, qui a été retenu pour la signataire de l’accord de paix d’Alger entre le pouvoir malien et les groupes armés dans le cadre de la résolution de la crise qui secoue le nord du pays depuis 2012.

La signature de cet accord dans la capitale malienne comme cela a été prévu, aurait pu être un évènement festif si tous les protagonistes de la crise, avaient accepté de fumer ensemble le calumet de la paix, à cette occasion. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui n’est autre que le MNLA démultiplié, ayant refusé (ce n’est vraiment pas une surprise) de faire partie de la dynamique de paix amorcée depuis la capitale algérienne sous la bénédiction de la communauté internationale.

Mais, ne laissons pas les « ennemis de la paix » gâcher cette dynamique. Ceux qui veulent la paix et qui acceptent d’inscrire leurs actions dans un processus de paix/dialogue/réconciliation, signeront cet accord. Il revient, toutefois, au Conseil de sécurité des Nations Unies, de prendre toutes ses responsabilités pour aider ceux qui veulent la paix, à faire la paix. Les Maliens veulent la paix, alors, aidons- les à faire la paix. N’est pas artisan de la paix, celui qui combat la paix. En refusant la main tendue de l’Etat malien, celle de la communauté internationale (l’ONU, la MINUSMA, les Médiateurs…) le MNLA et ses alliés ont prouvé, une fois de plus, que leur combat n’est ni noble ni légitime et ne mérite pas d’être soutenu.

Cependant, le plus important, ce ne serait pas la signature aujourd’hui 15 mai de l’Accord. Mais, plutôt ce qu’on fera de cet accord et quelle attitude devra-t-on, désormais avoir, vis-à-vis de ceux qui auront refusé de le signer mais qui continueront à tuer des gens sous prétexte de lutter pour des droits. Mais, quels droits ?

Après la signature de l’Accord de paix, le Conseil de Sécurité de l’ONU, devra obliger toutes les parties à respecter son contenu. Sans tarder, il faudra engager le processus de désarmement et de cantonnement. Ceux qui refuseront de désarmer et d’inscrire leurs revendications dans un processus démocratique, doivent être considérés comme des ennemis de la paix et combattus pour ce qu’ils sont. Le danger pour la paix, serait de continuer à voir la CMA, notamment le MNLA comme une entité politique animée d’une bonne volonté politique. Si l’ONU ne peut faire appliquer l’Accord d’Alger, on aura perdu inutilement des mois en terre algérienne à négocier sur du néant. Et ce serait un précédent fâcheux, un mauvais exemple pour les autres.

Tiémoko Traoré
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