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Accord d’’Alger : ‘’Qui ne dit mot consent’’
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Le Point
La
© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




On l’a entendu sur les antennes de RFI. Un responsable de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) indiquait que la coordination avait soumis un nouveau texte de points de revendications au président IBK. A l’entendre, IBK serait disposé à étudier ces nouvelles revendications afin de parvenir à un accord final.

Signature de l’accord d’Alger : Elle accentuera le désaccordDe nombreux auditeurs qui ont écouté cette intervention de ce responsable de la CMA sont restés perplexes, voire n’en revenaient pas. Comment IBK pouvait être disposé à de nouvelles discussions avec ce mouvement, après toutes ces déclarations faisant état de la fin des négociations ? se demandent-ils encore. En effet, la présidence n’a, à notre connaissance, pas réagi officiellement à cette déclaration de la CMA. Même si certains médias proches de Koulouba en ont vu une manœuvre dilatoire de la part des groupes armés. Aussi, rappelons-nous, du moins jusqu’à preuve de contraire que ’’ Qui ne dit mot consent’’. Et le cas échéant, il faudrait s’attendre à une vive réaction de la population et des forces vives.



Mythe de l’Azawad :

Zahabi cingle la CMA

C’était il y a quelques jours, le ministre de la Réconciliation Nationale, Zahabi Ould, était l’invité de RFI autour de l’Accord d’Alger notamment. Et conformément à une habitude connue à RFI qui est de tout faire pour saper le moral des Maliens, la journaliste a tout fait pour amener Zahabi sur un terrain glissant, celui de la mauvaise foi des autorités de Bamako à ne pas vouloir créer les conditions d’une discussion franche et directe. Bien entendu, le ministre a réfuté ces allégations, rappelant qu’il y’a eu plusieurs occasions où les deux parties se sont retrouvées en tête-à-tête à Alger. Mais c’est surtout sur la question de l’ ‘’Azawad ’’ qu’il a été très direct : « Ils se disent représentatifs des populations de l’Azawad qui regrouperait les trois régions du Nord. Mais pourquoi se limitent-ils à la population de Kidal et ne se rendent jamais à Gao et Tombouctou pour s’entretenir avec les peuples de ces localités au nom desquels ils prétendent parler ? » a-t-il martelé en substance, tout en précisant que la CMA est simplement sous la pression des narcotrafiquants et autres jihadistes. Ces propos cinglants ont vite fait d’assommer la journaliste partisane qui n’avait plus de réplique, voire évitait de s’attarder sur cette analyse implacable. En voilà donc un véritable responsable que n’a pu imiter le gouvernement. Lequel s’est permis de cautionner ce qui n’est rien d’autre que la négation de notre histoire, en consacrant l’ ‘’Azawad comme une réalité historique, géographique…’’ entre autres mensonges outrageants. En tous les cas, Zahabi, par ces propos fort réconfortants, rassure encore un peu plus les Maliens sur sa sincérité, malgré son passé de rebelle. Et surtout, pour prouver une fois de plus que le MNLA et autres CMA ne sont pas représentatifs des populations Touareg et encore moins de celles du Nord. Son attitude nous rappelle aussi celle d’un autre Touareg, journaliste de formation, El Medhi (présentement à Sikasso au niveau d’un projet) dont on peut dire, pour ceux qui l’ont connu, que « plus malien que lui, tu meurs ». En effet, même aux pires moments de la crise, El Mehdi s’est toujours refusé à aller où que ce soit : « je n’irai nulle part. Si je dois mourir, je mourrai ici, comme on peut mourir hors du Mali. » Mieux, à d’autres frères Touareg, il a toujours dit : « On n’aura nulle part ailleurs les privilèges qui nous sont accordés ici au Mali » .ça, c’est, on ne peut plus clair. En voilà des mots qui nous rappellent que l’amalgame, c’est pas bien.

Ressortissants de Ménaka à Bamako :

Gatia ne doit pas remplacer les FAMA

La semaine dernière, les ressortissants de Menaka à Bamako ont exprimé leur joie suite à la reprise de leur ville par les combattants de la plateforme (Gatia et autres). Mais c’était une joie toute mesurée. En effet, certains de leurs responsables se sont montrés mal à l’aise de voir que la plateforme fasse le ménage. En lieu et place des Forces armées maliennes devenues de simples spectatrices d’une scène où elles auraient dû jouer les premiers rôles. Mais ils se montrent aussi compréhensifs à l’égard des FAMA mal équipés selon eux. Pourtant les autorités se vantent d’avoir équipé l’armée. Drôle d’équipement !

Tombouctou :

La MINUSMA suscite la panique

La semaine dernière, il a été question de l’encerclement de la ville de Tombouctou, intervenu suite à la victoire de Gatia sur le MNLA à Menaka. A Tombouctou, ce fut la panique, du moins pendant un certain temps. Mais la psychose, selon le correspondant de radio Klédu, a été plutôt suscitée par la MINUSMA et certains médias. En effet, a-t-il expliqué, c’est la MINUSMA qui a intimé à tous ses éléments présents dans les hôtels de regagner leur base, celle de la MINUSMA. Elle ne s’arrêtera pas là. Car pour enfoncer le clou, elle mit en route ses blindés pour le transport à l’interne de ses troupes. Une façon de créer la panique. Tout cela n’était pas fortuit, selon le correspondant de Klédu : « c’est une guerre de communication. Et c’est une communication bien planifiée pour un objectif bien planifié ». Dans tous les cas, assure-t-il « même si aujourd’hui l’armée abandonnait Tombouctou, il n’y aurait plus une nouvelle occupation de la ville ». Paroles de courage, mais aussi de résignation face à une situation inextricable où les autorités n’arrivent pas à s’assumer, acceptant honteusement que les FAMA soient cantonnés à Kidal, Ménaka, Gao, etc. Et en chantant sur tous les toits qu’ils ont équipé l’armée, alors qu’ils n’ont distribué que des chaussettes, uniformes et à la rigueur des gilets pare-balles. Même s’agissant de la loi de programmation et d’orientation militaire, il faut dire qu’elle n’est nullement ambitieuse au regard du budget prévu pour les cinq prochaines années. Dont certains disent que l’augmentation ne serait que d’environ 100 milliards de FCFA relativement aux budgets antérieurs.



Situation Sécuritaire au Nord :

Les Maliens des USA interpellent la communauté internationale …mais aussi et surtout IBK

Tout en se réjouissant de la victoire de la plateforme (Gatia) sur le MNLA et alliés à Menaka, les Maliens des Etats Unis, par la voix de Mme Cissé Mariam Sissoko, expriment leur indignation face à l’attitude complice de la Minusma. Dont ils se demandent quel est le rôle, si au lieu d’aider les autorités, conformément à son mandat, à assurer la sécurité et de favoriser le redéploiement de l’administration, s’active plutôt à empêcher les FAMA et les groupes d’auto-défense à investir les sites occupés précédemment par le MNLA et alliés. Que comprendre à la position de la Minusma qui n’a rien fait pour empêcher les terroristes du MNLA d’occuper de nouvelles zones suite aux affrontements à Kidal du 23 mai 2015, et qui, maintenant, veut voir les troupes d’auto-défense abandonner les sites repris ? Rien que de la complicité avec les groupes terroristes. Les Maliens des USA, particulièrement les ressortissants du Nord, ne se reconnaissent nullement dans ces groupes armés terroristes. Ils exigent la présence des FAMA partout sur le territoire national, car ce sont elles seules (les FAMA) qui leur inspirent une entière confiance. Leur complainte, les Maliens des USA vont la remettre au Secrétaire général des Nations Unies afin que la situation change au plus tôt. Ils interpellent François Hollande, Barack Obama, Ban ki Moon, mais aussi IBK afin que toutes les dispositions soient prises pour une présence effective des FAMA sur l’ensemble du territoire. Appel légitime, sauf qu’on se demande si ce n’est pas un prêche au désert. Aujourd’hui IBK semble accroché à François Hollande dont on sait la proximité avec le MNLA. Tout comme d’ailleurs l’Algérie et la Mauritanie. Bref, on a laissé notre sort entre les mains de nos ennemis. Et Dieu ne fera pas la guerre à notre place.

Sada Samaké:

La grosse déception du « ministre sorti des bois »

Interpellé une nouvelle fois par le virevoltant et incorrigible député, Oumar Mariko, sur certaines pratiques, notamment de fraude, Sada Samaké n’a trouvé d’autre parade que de ne pas répondre aux questions. Au motif fallacieux que les dossiers suivent leur cours au niveau de la Justice. Aussi ne répondra-t-il pas aux questions relatives au ‘’véhicule dit confisqué’’ par le D.G. de la police, Kansaye, et au racket présumé des commissariats de police de la capitale. Lesquels à travers leurs agents en circulation, rançonneraient les usagers et réuniraient par ce biais la bagatelle de 100. 000 FCFA par commissariat et par semaine. Somme qui serait ensuite versée au D.G. de la police qui ferait parvenir à son tour, sa part au ministre de la sécurité. Bien entendu le député pouvait difficilement apporter la preuve de ses allégations. Mais toujours est-il que le racket des policiers est un secret de polichinelle. Tout comme l’est le fait qu’on n’obtient pas gratuitement d’être affecté à la circulation routière. Certains de ces postes seraient si juteux qu’on parle de ‘’N’Damada’’ (mine d’orpaillage). C’est le cas du poste de l’Artisanat dit ’’ N’damada’. A juste titre vu l’affluence à cet endroit. Et les rentrées certaines de fonds utilisés notamment pour les ‘’paris’’. Certains agents, pour assurer la manne quotidienne, sont prêts à mentir, à vous accuser d’avoir brûlé les feux. Ces pratiques ne sont pas nouvelles. Mais c’est parce qu’elles ont lieu que les Maliens ont voté IBK pour y mettre fin. Malheureusement ‘’ Ma famille’’ semble s’en moquer éperdument. Et Sada Samaké, ‘’sorti des bois par IBK, n’est plus ‘’ Sada Samaké ’’ de Alpha O. Konaré’’. Il est vrai que la retraite n’est plus loin et qu’il faut prévoir les jours difficiles. Ceci expliquerait-il cela ?

Pour rappel, interrogé par l’ORTM à l’issue du premier Conseil des ministres de IBK président, Sada avait tenu les propos suivants : « Il m’a sorti du bois ». Une façon de signifier sa reconnaissance à IBK qui venait de le faire quitter le garage. Dans lequel l’avait jeté le régime d’ATT depuis un incident survenu précédemment en Côte d’Ivoire où il était ambassadeur, incident qui avait impliqué justement IBK et une fille d’ATT. Précisément les deux seraient arrivés au même moment à l’aéroport. Sada se serait d’abord occupé de IBK, président alors de l’A.N. et donc président d’une institution. Cela n’aurait pas plu à la fille d’ATT qui aurait tout simplement décroché son téléphone pour appeler Papa. Furieux, Para aurait sévi en révoquant Sada Samaké. Depuis il croupirait quelque part…jusqu’à la montée à Koulouba de Ladji Bourama qui n’a pas oublié l’incident, et lui a fait un retour d’ascenseur… ou plutôt de corde pour le sortir du trou. VU son incapacité à assurer la sécurité des Maliens, beaucoup se demandent aujourd’hui si on n’aurait pas dû le laisser dans son trou, ou s’il n’est pas temps qu’il y retourne. Pour de bon cette fois-ci.

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