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Crise au CNOU : Me Tall soupçonné
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Le Point




On le soupçonnait dès le début de ne pas être étranger à l’initiative rocambolesque de la Direction du CNOU de prendre des mesures aussi extrêmes à l’encontre de certains agents. Qui ont tout simplement revendiqué des droits que leur accorde du reste la loi. Eh bien, selon nos informations, le Chef du département et président du Conseil d’Administration, Me Mountaga Tall, y aurait été bien associé.

Comment comprendre autrement qu’un directeur et son adjoint prennent à eux seuls la lourde responsabilité de violer impunément les droits des travailleurs d’observer, en toute légalité, une grève de 48 heures. Me Tall ne verrait dans ces agents révoqués que des « syndicalistes », autrement dit des « pestiférés », des agents qu’on doit chercher à détruire à tout prix ? Ce faisant, le ministre suit visiblement sa logique de casser le mouvement syndical au niveau de l’enseignement supérieur, en procédant à la politique du « diviser pour mieux régner ». Sa stratégie, c’est le mépris et l’usure du temps qu’il estime à mesure de venir à bout de toutes les résistances ? C’est, en effet, le terme « mépris » qu’avaient utilisé les grévistes de l’Ecole Normale Supérieure (ENSup) pour le qualifier par rapport à l’attitude qu’il avait observée à leur égard avant le dénouement de leur crise. La même attitude a été observée avec le syndicat de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG), devant lequel il s’était publiquement engagé, avant de se faire superbement oublier comme si de rien n’était. Mais l’usure du temps n’a pu entamer la détermination de ceux-ci ; et dont la tâche a été ensuite facilitée par les étudiants eux-mêmes qui avaient menacé de prendre des mesures radicales si la situation ne se décantait pas. Finalement c’est la Présidence elle-même qui s’est saisie du dossier pour qu’il pût obtenir un début de solution. Et si Me Tall s’était résolu à approcher les syndicats de l’ENSup et de l’IUG – on l’a compris plus tard – c’était parce que le remaniement ministériel était imminent et qu’il aurait fallu mettre en valeur ses capacités de négociateur. Ce résultat obtenu (il a été reconduit), il pouvait revenir à ses anciennes amours : le refus de la contradiction et le mépris. Mais cela est tout simplement curieux venant d’un « ex opposant » endurci de son calibre.

En effet, on se souvient de sa traversée du désert sous le régime de Alpha O. Konaré. Cela lui avait d’ailleurs valu beaucoup de sympathie, d’autant plus qu’on estimait qu’il était tout simplement victime de ses convictions politiques.

On se souvient particulièrement du fameux débat que le Directeur général de l’ORTM alors, Abdoulaye Sidibé, avait organisé avec des responsables de la majorité présidentielle et de l’opposition. Me Tall avait été tellement harcelé par le Directeur de l’ORTM que l’opinion s’en était fort indignée. D’ailleurs, de nombreux observateurs estiment que ce harcèlement a coûté sa place au D.G. de l’ORTM, le pouvoir ayant conclu que, par son attitude, M. Sidibé leur apportait plus d’antipathie que de sympathie. En effet, le défunt président du Conseil Supérieur de la Communication, le très courageux Mamadou Kaba, avait signalé le fait dans un rapport du CSC. Si donc, le même personnage, autrefois victime de harcèlement, fait aujourd’hui table rase de tout ce passé significatif pour cautionner qu’on s’en prenne à d’autres cadres dans les mêmes circonstances sur le principe, c’est-à-dire non pas sur le plan politique, mais en termes de refus de la contradiction, c’est que l’amnésie a pu passer par là.

En ce qui concerne le Secrétaire général du SNESup, M. Mallé, son attitude, nous l’avons dit dans notre précédente parution, paraît bizarre voire suspecte à tout point de vue, tant le caractère flagrant de la violation des droits syndicaux est patent. Mais il pourrait y avoir une explication. En effet, de source proche, M. Mallé serait en mauvaise posture dans la perspective de renouvellement du bureau national. « Il pourrait difficilement conserver son fauteuil à cause de sa forte baisse de popularité. Aussi chercherait-il à trouver coûte que coûte un point de chute au cas où…Il ne pourrait envisager de retourner à la craie qu’il a abandonnée depuis belle lurette à la faveur de son prestigieux fauteuil de Secrétaire général » analyse une source proche du milieu.

Au moment où l’on empêche les cadres relevés de leur poste de toucher aux ordinateurs du service, nos deux directeurs font la pluie et le beau temps ; et souvent avec les moyens de l’Etat : véhicule de service, véhicule pour le domicile (pour « Madame » peut-être ?). Le véhicule de celui que d’aucuns surnomment « Prinpin » ou « Salimou…a magni » est souvent repeint en entier pour des raisons que chacun peut imaginer et sur lesquelles nous reviendrons. Histoire de montrer à l’opinion qu’il n’est pas juste de confier l’avenir, la carrière des gens à des personnes qui n’ont pas toujours – et pour cause…- le sens de la mesure.

Incendie bizarre voire suspect

Cette semaine un incendie mineur s’est produit dans le garage du CNOU transformé en magasin. Les dégâts ne seraient pas importants, juste quelques articles emportés. Mais ce manque de gravité n’a pas empêché le chef du département de se rendre sur place, ce qui est fort juste et responsable. Les circonstances de l’incendie pourraient être liées à un problème de tension et de multiplicité des circuits avec plusieurs compteurs pour un même service.

Par ailleurs, même s’il est mineur, cet incendie suscite pas mal de conjectures et de questionnements : Pourquoi maintenant (les espions diraient qu’il n’y a jamais de coïncidence)? Est-ce lié à la crise qui secoue le service actuellement ? Va-t-il être mis à profit pour faire disparaître des documents compromettants ? On pourrait même fantasmer en se demandant si ce n’est pas là un message divin d’autant plus qu’en plus des personnes injustement interdites d’accès aux machines, c’est finalement tout le personnel qui en a été privé pendant un bout de temps. Dans tous les cas, mineur soit-il, toute la lumière devra être faite sur l’incendie.

La Rédaction
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