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Le nouvel Amenokal de Kidal étend son influence dans le Nord-Mali
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Liberte-algerie
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires




En plus d’être un politique respecté, Mohamed Ag Intalla se place aujourd’hui, par ses prises de position tranchées et son travail pour l’amélioration des conditions de vie des populations du Nord, comme une assurance et une garantie pour la paix dans le Nord-Mali

Propulsé au devant de la scène par les événements qui ont marqué le Nord-Mali depuis 2012 et le décès de son père Intallah Ag Attahar, le patriarche des Ifoghas, député de Kidal, Mohamed Ag Intalla hérite d’un “trône” empoisonné avec la création de la CMA dont trois groupes se sont ralliés aux positions irrédentistes du MNLA. Désigné successeur, le nouvel Amenokal a été obligé de sortir de sa réserve en janvier dernier pour mettre fin à toutes les rumeurs qui le donnaient favorable à l’autonomie de l’Azawad avec Kidal comme capitale. “Le Mali est et restera un”, a-t-il déclaré en janvier 2015. Et de traiter les ultras des rebelles touareg de “bande de voyous sans âme, sans dignité, prêts à tout, juste pour leurs intérêts égoïstes et mercantilistes”.
Bien entendu, son propos ne vise pas le HCUA, dissidence d’Ansar Eddine, présidé par son frère Algabas Ag Intalla et le groupe islamiste par un parent, Ag Ghaly. Républicain et homme de paix convaincu, le nouvel Amenokal surprendra “la tendance” globale imposée par le MNLA qui, acculé politiquement, reprendra les armes pour torpiller le processus de paix qu’Intalla soutient et pour lequel il a lancé une campagne de sensibilisation en faisant des réunions avec la société civile et les populations notamment à Kidal et à Tombouctou. Mais ce n’est pas tant le MNLA qui représente un boulet pour lui, groupe qui tire son influence de sa force armée, mais surtout le HCUA et particulièrement Ansar Eddine, dirigés par des membres de sa famille.
Si le HCUA s’est démarqué des positions islamistes radicales d’Ag Ghaly, Ansar Eddine représente une menace terroriste pour le Mali, la région du Sahel, même si son leader est soupçonné d’avoir offert un alibi pour l’intervention française en lançant l’offensive pour prendre Bamako et surtout joué un grand rôle dans la libération des otages d’Areva. Maintenant que la CMA a enfin décidé de parapher l’accord d’Alger — la médiation et Mohamed Ag Intalla ayant sans doute contribué à ce revirement par des pressions et leur influence — il reste le sort du mystérieux Ag Ghaly, sorti de l’ombre à la fin de l’année dernière en s’affichant, fait exceptionnel, avec un journaliste allemand de Der Spiegel.
Il ferait, selon certaines sources, l’objet d’un deal entre le nouvel Amenokal qui négocierait en sa faveur une amnistie et les puissances qui l’ont porté sur la liste noire des terroristes. À condition qu’il dissolve Ansar Eddine et renonce définitivement au terrorisme. En plus d’être un politique respecté, Mohamed Ag Intalla se place aujourd’hui, par ses prises de position tranchées et son travail pour l’amélioration des conditions de vie des populations du Nord, comme une assurance et une garantie pour la paix dans le Nord-Mali.
Rôle inédit de l’Amenokal appelé désormais à jouer l’interface entre les populations du Nord aux revendications grandissantes, les pouvoirs publics et les partenaires du pays. Est-il, pour ainsi dire, devenu, depuis son “intronisation” récente, un acteur incontournable et de premier plan ? La mise en œuvre de l’accord d’Alger pourra donner des indices.
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