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Accord de paix au Mali, la double erreur du MNLA
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Infosept
Soldats
© Autre presse par DR
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.




La signature des Accords de paix de Bamako, le vendredi 15 mai 2015, aura incontestablement été une victoire diplomatique pour IBK et pour le Mali. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, IBK aura répondu en Homme d’Etat avec les mots que tous les Maliens souhaitaient. Sa réponse à la France, à la MINUSMA et aux profanateurs de Tombouctou dans un style dont lui seul a le secret, a permis de restituer au vieux Peuple du Mali son Humanitude et sa Dignité consacrées depuis des siècles dans la mythique Charte de Kurunkanfuga de 1236. Un document classé aujourd’hui par l’UNESCO comme patrimoine immatériel de l’Humanité et qui a été le premier texte fondateur au monde des droits de l’Homme bien avant le Bill of rights des USA de 1778, la déclaration du citoyen de 1789 ou la très célèbre déclaration universelle des droits de l’Homme de 1945. Qu’on n’aille surtout pas assimiler un tel Peuple à un génocidaire qui une fois armé ne songerait qu’à exterminer une partie de lui même. Certains Touaregs bien que belliqueux, racistes et esclavagistes n’en demeurent pas moins des maliens à tout point de vue. La rime numérologique, 05/05/2015 et le 5ième jour de la semaine et la bonne pluie qui s’est abattue 24 heures après la signature de l’Accord présagent cette fois-ci que probablement ce sera le dernier Accord de paix que le Mali signera avec la rébellion touareg. Ou c’est la fin de la guerre ou c’est la fin de la République unitaire du Mali. C’est pourquoi il devra plaire à ceux qui sont chargés de la mise en œuvre des accords de Bamako de considérer favorablement la pléiade des critiques comme des alertes à ne pas tomber. Mais le chemin à parcourir reste long et semé d’embuches. Parce que la paix n’est pas une question de signature mais de comportements. Et le premier comportement qui sied quand on a tué son frère, endeuillé son pays est que Justice soit rendue. C’est quand on aura rétabli les faits et condamné le coupable, que le pardon sera recevable s’il est sincèrement présenté par le coupable aux victimes. Après un tel exercice, le politique peut intervenir pour alléger, gracier ou même amnistier le coupable et permettre la réconciliation. Mais croire que la signature suffira à ramener la paix et panser les plaies est un leurre et une pédagogie qui ne construit pas une Nation. Alors quand est-ce que la Commission Vérité-Justice et Réconciliation se mettra t-elle au travail ? Avec la signature des Accords de Bamako, il faut aussi noter que la 3ième République est morte. Alors, vivement la 4ième pour refonder le Mali sur la base des textes de la Commission Daba Diawara qui bien que perfectibles n’en demeurent pas moins un excellent document de travail pour les travaux à venir.

O’BAMBA
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