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Centenaire de la naissance du Président Modibo Keita : «Le Mali doit suivre les traces de Modibo Keita», comme l’a dit Robert Mugabe
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Le 22 Septembre
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Robert MUGABE, président du Zimbabwe)




«L’assassinat de l’ex-Président de la République du Mali, Modibo Keita était le thème d’une conférence-débat organisée samedi 16 mai au Carrefour des Jeunes de Bamako par l’Association Faso Kanu. Elle était animée par le Commissaire principal à l’organisation, Ibrahima Kébé, qui avait à ses côtés Me Yacouba Koné.

Il a surtout été question au cours des débats des circonstances de la mort de l’ancien Président Modibo Kéita. Un accent particulier a également été mis sur le discours prononcé par le Président zimbabwéen, Robert Mugabe, lors de la cérémonie de signature de l’Accord d’Alger, le vendredi 15 mai 2015 au CICB, au cours duquel il a martelé que le Mali devait suivre les traces de Modibo Kéita,

Dans sa déclaration liminaire, Ibrahima Kébé, rappellera que affirmera que l’ancien Président de la République du Mali, Modibo Kéita, né le 4 juin 1915 à Bamako, fut arrêté en 1968 avant de passer 10 ans en détention et de trouver la mort le 16 mai 1977.

L’homme a dirigé le Mali durant 8 ans et le menait à bon port. Il constitue donc un repère pour les fils du pays. Selon le conférencier, il a tout donné à son pays. Les caisses de l’Etat était bien gérées par lui, il n’y avait pas de délinquance financière. Modibo Kéita fut d’ailleurs à la base de l’accession du Mali à l’indépendance.

Ibrahima Kébé a affirmé que Modibo Kéita a été victime d’une mort forcée de la part des membres du Comité militaire du Général Moussa Traoré à l’époque. Il fut arrêté sur la route de Koulikoro par le Capitaine Soungalo Samaké, lors d’un coup d’Etat, avant d’être victime d’une injection fatale faite par le Docteur Faran Samaké, sur instruction de Moussa Traoré et de ses éléments, Tiécoro Bagayogo et Kissima Doukara.

Me Yacouba Koné a fait un bref récit historique de la plainte portée contre Amadou Djicoroni Traoré au Tribunal de la Commune III de Bamako par les héritiers du Docteur Samaké, pour l’avoir diffamé. A l’instance, les héritiers de Faran Samaké ont été déboutés, au motif que les faits reprochés n’étaient pas fondés. Ils interjetèrent appel, et la Cour a partagé le bien fondé de la décision prise par l’instance. Toujours insatisfaits, les héritiers se sont pourvus en cassation. La Cour suprême, à son tour, a rendu un arrêt de rejet et blanchi Amadou Djicoroni Traoré.

Concernant les circonstances de la mort de Modibo Kéita, une vieille dame du nom d’Assitan Traoré, qui habitait à la Base militaire de Bamako, a affirmé qu’elle était bien placée pour apporter des témoignages. «Un jour, à 5 heures du matin, Docteur Faran Samaké est venu chez nous. Il demanda où était ma Maman. Je lui ai répondu qu’elle ne s’était pas encore réveillée.

En partant, il m’a remis 5000 francs pour elle, en disant qu’il allait se suicider aujourd’hui. Stupéfaite, je lui ai demandé pourquoi. Il m’a avoué qu’il avait été instruit par Tiécoro Bagayogo et Kissima Doukara de tuer Modibo Keita. C’est ainsi qu’il se donna la mort, me laissant entendre qu’il préférait la mort à la honte».

Adama Bamba
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