Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Moustaphe Dicko de l’Adema-Pasj : « Je souhaite que ce congrès ne soit pas une querelle de chiffonniers….. »
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Le Pouce
Atelier
© aBamako.com par mouhamar
Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville
Bamako, le 18 Novembre 2013 au CICB: Moussa Mara, ministre de l`Urbanisme et de la Politique de la Ville du Mali a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier de validation du projet de politique nationale de la ville. Photo: ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M. Moustapha DICKO




La course pour le fauteuil de la présidence de l’Adema PASJ est ouverte. Plusieurs cadres sont dans le starting bloc. A l’occasion de la conférence débats sur les 24 ans du parti pour la consolidation de la démocratie au Mali, le militant de première heure, Moustaphe Dicko, ancien ministre, conseiller à la présidence a bien voulu se prêter à nos questions.

Le Pouce : Vous briguez la présidence du parti. Qu’est ce qui sous tend cette ambition ?

Moustaphe Dicko : « Une raison très simple. Je vois comment le parti se comporte. Notre parti n’est pas celle que nous aurions souhaitée. Il nous revient de redresser les choses avec l’accompagnement de tous ceux qui ont fondé tous les espoirs en l’ADEMA depuis le début .Il s’agit de faire en sorte que ce parti puisse constituer toujours le socle d’une vie politique solide. Il s’agit aussi de faire en sorte que le parti puisse retrouver ses marques et redonner à notre pays une vie politique qui va sécuriser les enfants de ce pays, qui va sécuriser les acquis de notre peuple ; qui va permettre à notre peuple de s’exprimer en toute démocratie, en toute transparence pour enfin conduire notre pays vers de lendemain meilleur. C’est pour ça que nous avions initialement fondé l’ADEMA. L’ADEMA qui a marqué les premières années de la démocratie malienne doit retrouver ses marques et ses valeurs fondatrices naturelles en renouant ses propres principes. »

Le Pouce : Que diriez- vous aux militants, si on vous disait de faire l’état des lieux du parti ?

Moustaphe Dicko : « Depuis sa création, notre parti a tout le temps remporté les élections. Même lors des dernières élections présidentielles par exemple, vous verrez que l’ADEMA se trouve parmi les trois premiers en tête. En général ce sont des hommes issus de l’ADEMA. Ca signifie que l’ADEMA avait vu juste dès le départ. Que le peuple reste souder aux aspirations qui ont fondé l’ADEMA. Il se trouve qu’il y a beaucoup de querelles de clochers, de positionnement individuel et d’ego inappropriés qui ont fait que les hommes se sont séparés. Cela a fragilisé énormément notre parti, le mettant entre les mains de camarades qui sûrement n’ont pas conduit selon la marche initiale. Aujourd’hui de parti majoritaire, on se retrouve dans la majorité. L’ADEMA jouait même le portage. Parce que même pour que l’opposition puisse venir à l’Assemblée Nationale, il fallait que l’ADEMA l’apporte. C’est passé en 1997. Aujourd’hui aucun de nos députés n’est venu sur une liste propre ADEMA ; sauf à Tombouctou où il n y avait qu’un seul candidat. Notre parti a beaucoup souffert. Ce n’est pas parce que les militants ne sont pas là. Les militants sont toujours là en attente d’une bonne direction qui collera aux aspirations du parti. Je pense que la bataille est de faire en sorte qu’on renoue avec nos valeurs et nos principes. »

Le Pouce : Avez-vous un message particulier en cette veille de congrès ?

Moustaphe Dicko : « C’est dire, qu’un parti c’est pour combler les aspirations, les attentes d’hommes et de femmes qui ont jugé utile de mettre ensemble leur intérêt. Il faut aller à la conquête du pouvoir et apporter un changement dans la vie au quotidien de ses concitoyens. On peut ne pas avoir les mêmes visions, ni les mêmes attentes, mais on doit se parler, dialoguer. Je souhaite que ce congrès ne soit pas une querelle de chiffonniers mais plutôt que ce soit arguments contre arguments. Je souhaite que les hommes et les femmes qui peuvent prétendre à conduire les destinées de notre parti se mettent ensemble, discutent ,voient des propositions et fassent le choix entre elles. C’est à cette idée que j’appelle l’ensemble des militants de l’ADEMA, l’ensemble des délégués qui viendront au congrès, les candidats potentiels au poste de la présidence de l’ADEMA, et aussi les membres du comité exécutif ».



Entretien réalisé par Tiémoko Traoré.
Commentaires