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Signature de l’accord d’Alger : Les grands absents : Konaré, Hollande et Sall
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Le Zenith Bale
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger.
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.




Le centre international des conférences de Bamako a accueilli ce vendredi la signature de l'accord de paix négocié durant 9 mois à Alger. La cérémonie s'est déroulée, devant un aréopage de chefs d'Etat et de gouvernement africains mais en l'absence de certains groupes de la CMA qui réclament des discussions supplémentaires et de hautes personnalités dont les présidents français François Hollande et Sénégalais Macky SALL ainsi que l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré.
On pourrait s’auto-satisfaire de la présence de nombreux chefs d’Etat et de responsables d’institutions, mais comme le souligne notre confrère Elijah de Bla, il y a des absences qui se font plus remarquer que certaines présences. Du début de cette crise jusqu’à aujourd’hui, la France fut la pièce maîtresse au point que son président a fixé la date de la présidentielle malienne de façon unilatérale pour débroussailler le chemin vers la légitimé du président malien – chose nécessaire pour négocier la paix. Aujourd’hui, le président IBK qui aime affectueusement appeler François HOLLANDE » mon ami François HOLLANDE » aurait été heureux de sa présence à ses côtés. L’ombre de François HOLLANDE a plané sur cette cérémonie que le président IBK a voulue solennelle. Non seulement le président français n’a pas jugé nécessaire de se déplacer à Bamako, mais il n’a pas délégué Laurent FABIUS ni Manuel VALLS et encore moins
son ministre de la défense. Il a » posté » une simple Secrétaire d’Etat comme pour la formalité. Cette attitude a été remarquée par tous et certainement désapprouvée. Ceci indique le niveau de l’attachement de la France pour la paix au Mali, et pour dire toute la vérité, le niveau de son attachement à » son MNLA « .
Le président Macky Sall, voisin du Mali et partageant plus que des frontières avec le Mali n’a pas daigné faire quelques kilomètres à bord de son avion présidentiel. Lui, Macky SALL, le Christophe Magellan des temps modernes qui s’est rendu en larmes à Paris le 11 Janvier 2015. Lui, l’oiseau voyageur qui s’est rendu en Guadeloupe sur invitation de la France pour l’inauguration du mémorial acte n’a pas trouvé nécessaire de venir soutenir son voisin presque de la même famille. Il s’est fait représenter par un parlementaire car certainement son premier ministre, son ministre des affaires étrangères étaient occupés à mieux faire. Il ne manque pas de démontrer, comme son prédécesseur Wade qui tendait la main à Sarkozy contre Kadhafi, ou même Senghor dans son rôle d’antan d’ami privilégié de la France, que le Sénégal sera toujours du côté de ses maîtres.
Le cas le plus douloureux pour les maliens, c’est l’absence chronique de l’ancien président Alpha Oumar Konaré à tous les grands événements depuis l’investiture d’Ibk. Il vient une de plus de signer son absence à cet événement aux couleurs nationales et placé sous l’emprise du patriotisme et de la paix. Allez savoir ce qui se passe entre les deux hommes et ce qui justifierait cette attitude de Alpha au moment où Dioncounda et GMT étaient là !
En ce qui concerne la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune de la CPA et Younoussa Touré du CMFPR 2 ont tour à tour signé le document final. D’autres attendent de signer.
En effet, la frange absente de la CMA a réclamé une série d’amendements, dont la » reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique « , la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de » 80% de ressortissants de l’Azawad » dans les forces de sécurité de la région.
En outre, la cérémonie s’est déroulée parallèlement à un climat de tension dans le nord. Des manifestants hostiles à l’accord de paix s’en sont pris vendredi à des casques bleus à Kidal, tandis que de nouveaux combats éclataient à Ménaka.
La secrétaire d’Etat chargée du Développement Annick Girardin, représentant la France a estimé que la signature à Bamako » est une étape très importante du processus » tout en regrettant l’absence d’éléments de la CMA. De son côté la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini a minimisé l’absence de groupes rebelles, jugeant que la signature » par la plupart des parties prenantes est une étape décisive » et pressant les autres de » le faire dans les meilleurs délais « .
En définitive, le folklore auquel jouent le MNLA et autres n’est que le dernier hurlement d’un fauve agonisant. Tous ceux qui refusent de signer l’accord sont pris dans l’étau des crimes qu’ils ont perpétrés au Nord, et le Bon Dieu voudrait qu’ils en payent lourdement le prix. Désormais, l’Armée malienne, le GATIA et les forces amies du Mali marcheront sur eux comme sur des pingouins, avec l’appui de la Communauté internationale qui a désormais l’obligation de montrer ses griffes pour se faire du crédit.
Mamadou DABO
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