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Signature Accord pour la paix et la réconciliation : Les Quatre vérités d’IBK à la mission Onusienne
Publié le lundi 18 mai 2015  |  L'Agora
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger.
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.




Le monde entier était présent le 15 mai dernier dans la capitale malienne pour assister à la signature du document dit « Accord pour la paix et la réconciliation au Mali » par l’ensemble des protagonistes à l’exception décevante d’une composante de la CMA.

s présidents de Commissions et d’institutions, ont foulé le sol malien pour prêter main forte au gouvernement et aux 16 millions de Maliens à mettre fin à une crise sans précédent de l’histoire contemporaine de notre pays.

Ce vendredi 15 mai 2015 est désormais une journée historique pour les 16 millions de Maliens. La Kyrielle de Chefs d’Etat, de Gouvernement et d’institution qui ont foulé le sol malien ont voulu témoigner par leur présence à la mise en œuvre d’un accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger entre Maliens, membres de la Communauté des Mouvements de l’Azawad et la médiation internationale.

Les personnalités présentes dans la Cité des trois caïmans, étaient plus jamais décidées à la lecture de leurs interventions, à marquer d’une pierre blanche ladite journée.

En effet, la cérémonie de signature de l’accord de paix et de réconciliation s’est déroulée au CICB, en présence du Président de la République du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Keita.

Présence remarquable

La première présence fortement remarquable est celle du Président du Zimbabwé, Robert Mugabe (91 ans), président en exercice de l’Union Africaine. Sa présence à Bamako était certainement nécessaire même après son périple qui l’a conduit tout récemment en Russie où il a participé malgré le poids de l’âge à la commémoration du 70ème anniversaire de la défaite de l’Allemagne. Il est considéré comme le doyen des chefs d’Etat africains. Son discours qui avait pour centre d’intérêt les pères de l’indépendance et la dignité des Africains a été longuement ovationné par l’assistance du C.I.C.B.

Etaient aussi présents, le Président de la République du Niger Mahamadou Issoufou, le Président de la République du Ghana John Dramani Mahama,de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, du Nigéria Good Luck Jonathan, le président réélu du Togo Faure Eyadema, Alassane Dramane Ouattara de la R.C.I, le Président Paul Kagamé du Rwanda, le Président de la République par intérim du Burkina Faso Michel Kafando, le représentant du Président de la République populaire d’Algérie Abdoul Aziz Bouteflika.

Plusieurs personnalités des Institutions internationales dont Michaelle Jean de l’Organisation internationale de la Francophonie(O.I.F) ont fait courageusement le déplacement de Bamako pour aider le peuple malien à tourner une page de la longue et triste histoire de la manière la plus résolue. C’est à dire aider les Maliens à la recherche d’une solution pérenne et de retourner par la même occasion aux souvenirs des années fastes. Naturellement, les Maliens veulent retourner à une vie normale.
Fière chandelle à la Communauté internationale

La première personnalité invitée à la tribune pour intervenir est la cheville ouvrière de l’accord de paix et de réconciliation, le Ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

Prenant la parole, il affirmé que cet accord est le fruit de 8 longs mois de pourparlers d’Alger et de l’engagement de la Communauté internationale à laquelle il a rendu une fière chandelle. C’est la raison pour laquelle le Ministre Diop n’a ménagé aucun effort pour marteler que cette signature doit sceller la paix et la réconciliation entre Maliens.

Le Ministre algérien des Affaires étrangères Ramtame Lamamra, a lui souhaité que cette signature aboutisse à l’objectif assigné par le président IBK à la communauté internationale. A l’en croire, c’est une motivation supplémentaire vers un vaste chantier de paix et de réconciliation nationale.



Les quatre vérités d’IBK à la mission Onusienne

Devant l’assistance, le Président de la République du Mali I.B.K a fait parler son cœur. Il s’est longuement exprimé au sujet de certaines accusations qui accablent le Mali. Un clin d’œil fait sûrement à la mission onusienne. « Avons-nous violé le cessez-le-feu, avons-nous jamais violé la cessation des hostilités ? Il est tant que les Nations unis fassent preuve de justice et d’équité à cet égard là. Le peuple du Mali est un peuple de dignité qui n’a jamais manqué à ses engagements internationaux », a martelé le Président de la République du Mali.

Avant de renchérir que ce peuple mérite un minimum de respect. Donc ceux qui ont sens de mission à nous aider à la paix fasse en sorte que le jeu soit transparent », a-t-il lancé à qui voulait l’entendre.

« Nous avons paraphé l’accord le 1er mars. Nous sommes presque trois après. Avant le paraphe, il avait été dit avec gravité que tous ceux qui s’alignent à ne pas signer l’accord qu’ils l’encouraient. Que de patience ! Il faut que le monde entier sache la réalité sur le Mali», a-t-il insisté. Avant de terminer il a invité la CMA à la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Valeur de la signature et les grands absents

Cet accord de paix et de réconciliation officiellement signé par le Mali est susceptible de mettre fin à un conflit vieux de plus d’un demi siècle et d’envisager de garantir la paix et la stabilité durables dans notre pays. Il a été jugé positif par les différents intervenants.

C’est à la suite de ces interventions que les différentes parties ont été invitées à apposer leur signature sur le document. Les signataires sont entre autres le gouvernement du Mali, la plateforme, certains membres des groupes armés.



Mais la CMA, dont les trois principaux groupes à savoir le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et la branche rebelle du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) n’ont pas participé à la cérémonie de signature du 15 mai à Bamako.





Comme principales revendications, ils exigent toujours de manière résolue la «reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique la création d’une Assemblée interrégionale couvrant cette zone et un quota de «80% de ressortissants de l’Azawad» dans les forces de sécurité de la région.



Les représentants des parties signataires de l’accord ont félicité le Mali de son engagement avant d’assurer leur appui pour sa mise en application. Pour ce faire, ils ont invité la CMA à la signature dudit accord.

Tous ont embouché la même trompette pour qualifier la cérémonie historique qui servira à n’en pas douter de socle à un Mali uni et fort. L’accord préservera la diversité culturelle du Mali et à créera à coup sûr les conditions d’un développement équilibré dans toutes les régions du pays.



Mountaga DIAKITE
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