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Complot pour la partition du Mali : La ligne Maginot à ne pas franchir
Publié le mardi 19 mai 2015  |  L’Indépendant
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




De plus en plus de Maliens croient savoir que la communauté internationale joue à des manœuvres tendant à retarder voire à remettre aux calendes grecques la signature par les éléments de la CMA, de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Cela, dans le seul et unique but d’arracher au gouvernement du Mali une autonomie pour la soi-disant » Azawad » au profit des séparatistes. Il s’agit là, en effet, de la ligne rouge à ne pas franchir.

Comme si les clauses difficilement applicables de l’accord qui vient d’être paraphé par l’ensemble des protagonistes ne suffisaient pas, la communauté internationale veut imposer au gouvernement du Mali une nouvelle phase de négociation dans le but de satisfaire aux desiderata des séparatistes. C’est en tout cas la lecture que la plupart de nos compatriotes se font après que les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA-dissident eurent royalement boudé la cérémonie de signature de l’accord sur la paix et la réconciliation au Mali, vendredi 15 mai dernier.

Que faire devant une telle situation où la France de François Hollande est pointée du doigt comme étant le maître d’œuvre de ce projet mirifique au moment où partout les nations cherchent à se fédérer plutôt qu’à se disloquer, à se désintégrer ? La réponse ne pourra venir que des Maliens eux-mêmes pour qui il est grand temps d’agir pour libérer les zones sous occupation de groupes rebelles, comme c’est le cas à Kidal, qui sont en train de montrer, en réalité, leur vrai visage.

C’est dire alors qu’il va falloir désormais appeler le chat par son nom et que la société civile se lève pour déjouer, avant qu’il ne soit trop tard, ce complot qui se trame sur le dos du peuple malien, si fortement attaché aux principes fondamentaux suivants qui doivent être préservés imparativement, à savoir : l’intégrité territoriale, l’unité de la nation, le caractère laïc et républicain de l’Etat.

Malgré lui-même, le gouvernement a accepté et signé cet accord qui, en réalité, ne satisfait pas non plus l’écrasante majorité de la population malienne. Quand on sait qu’avec cet accord déjà, le gouvernement doit s’engager à faire réviser la Constitution et adopter une nouvelle loi électorale dans un délai de 12 mois, ouvrir le gouvernement et la diplomatie aux représentants des mouvements armés, réintégrer les rebelles déserteurs de l’armée nationale dans les grades d’officiers des Forces armées et de sécurité, investir massivement pour doter les régions du nord d’infrastructures économiques, sociales et culturelles…

En plus, l’accord souligne que » les parties conviennent de mettre en place une architecture institutionnelle et de développement permettant aux populations du Nord de gérer leurs propres affaires, sur la base du principe de libre administration et assurant une plus grande représentativité au sein des institutions nationales « .

A cet effet, il est notamment prévu la mise en place de collectivités territoriales dotées d’organes élus au suffrage universel, bénéficiant d’un très large transfert de compétences et jouissant des pouvoirs juridiques, administratifs et financiers nécessaires.

Dans ce cadre, ajoute le document, la région sera dotée d’une Assemblée régionale élue au suffrage universel direct et qui élira à son tour son Président qui est également le Chef de l’Exécutif et de l’Administration de la région. La liste n’est pas exhaustive.

Si avec tout cela, les groupes armés ne veulent pas signer le document, il ne reste plus que l’état de guerre à déclarer et sonner la mobilisation générale de la nation.

Mamadou FOFANA
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