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Rencontre entre Cheick Modibo Diarra et Laurent Fabius : Les concertations nationales en sursis ?
Publié le vendredi 30 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


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Le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra (C) quitte une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (R, arrière-plan) à Paris
Le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra (C) quitte une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (R, arrière-plan) à Paris


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Le premier ministre Cheick Modibo Diarra était à Paris le lundi 27 novembre où il a rencontré le ministre des Affaires Etrangères Français, Laurent Fabius. Une rencontre axée sur les solutions de résolution de la crise malienne. Pour éviter des divisons inutiles entre les fils du pays, le PM aurait renoncé aux concertations nationales au profit d’une feuille de route dont l’urgence n’est plus à démontrer.

A son départ de Bamako pour Paris, tous les observateurs pensaient que CMD allait s’imprégner des résultats de la rencontre entre les autorités de Paris et le Mouvement National pour la Libération de l’AZAWAD, mais le but de la mission semblerait plus concerner la crise au sud. Notamment la fronde autour de la tenue des concertations nationales qui a été reportée du 11 au 13 décembre par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré.

A la grande surprise de bon nombre de maliens enragés qui étaient prêts à bondir, Cheick Modibo Diarra a changé de stratégie. Afin de concrétiser la vision de la communauté internationale. L’urgence n’est plus les concertations nationales, mais surtout l’élaboration rapide d’une feuille de route qui sera soumise à l’Assemblée Nationale pour adoption. Un acte de patriotisme qui l’éloigne du doute, à vouloir selon beaucoup de maliens, prendre en otage les institutions de la République ou remettre en cause la légitimité de certaines.

Comment se sentiront-ils ?

Cette nouvelle alternative pour rendre stable Bamako de la part de Cheick Modibo Diarra va à l’encontre de ce qui pourrait être qualifié de cheval de bataille pour son unique chef, le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Ce dernier dans son adresse du 29 juillet avait monté une architecture institutionnelle. Qui devait être concrétisée à l’issue de la tenue des concertations nationales. Dioncounda a toujours insisté sur ça, même avec les remous entre les différents bords devant participer aux concertations nationales, il n’a pas renoncé, mais reporté de quelques jours.

Le FDR , la CSM quant à eux souffleront du vent frais peut être avec une telle sagesse de Cheick Modibo Diarra. Le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie au Mali s’était radicalement opposé contre les documents de travail de la commission nationale d’organisation des concertations nationales. Opposition à la suite de laquelle, il s’était décidé de boycotter totalement ces dites concertations. Pour la Convergence pour Sauver le Mali, le centriste, il était question de l’adhésion de tout le monde. Mais en toute rationalité cela ne saurait être possible quant on sait l’envergure de la division entre les pros et les antis putschistes qui pensent que c’est le moment propice pour régler les comptes. Cette nouvelle donne prise en compte par CMD va les réconforter.

La Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (COPAM) et l’Alliance IBK 2012 se sentiront peut être trahies. Elles qui s’étaient montrées les adversaires redoutables du FRD à travers une rencontre au Stade Omnisport soutenant avec intransigeance la tenue des concertations nationales. La seule condition à leurs yeux pour effacer les vingt ans de mauvaise gouvernance au Mali.

Le MP22 et Yèrè Wolo Ton quant à eux voient redonner de la vitalité à l’ennemi qu’ils ont toujours voulu abattre. L’Assemblée Nationale. L’on se rappelle qu’au lendemain du coup d’Etat, Yèrè Wolo Ton avait pris d’assaut l’Assemblée Nationale, une institution dont elle réclamait la dissolution. Le MP 22 aussi, avec son bouillant président, l’ex-député Oumar Mariko, avait recommandé de mettre fin au mandat des députés. Un manifeste non soutenu qui l’a poussé à rendre l’écharpe de député.

Boubacar Yalkoué

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