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Résistance au sud : L’APEJ prend le commandement
Publié le vendredi 30 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


sit-in
© aBamako.com par A S
sit-in a l`APEJ
En guise de protestation à la tentative d`enlèvement a laquelle la directrice de l`APEJ a échappé la veille, le personnel a observe un sit-in le mercredi 28 novembre 2012 dans les rues environnantes de leur structure.


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Djanjo, djanjo pour les travailleurs de l’APEJ. Leur acte de grande bravoure, de patriotisme et de grande dignité, restera longtemps gravé dans l’histoire du Mali post –crise institutionnelle.

Avant ces braves gens, personne depuis l’irruption kaki sur la scène politique nationale, n’avait réussi une telle prouesse, un tel challenge, pas même des partis politiques qui ont assisté impuissant à l’enlèvement de leurs premiers responsables, aux pillages de leurs domiciles. Mieux, les travailleurs du groupe de presse ‘’SOMAPRESS’’ qui ont regardé leur directeur embarqué nuitamment malgré leur résistance.

Qui aurait pu croire, que l’insécurité qui règne beaucoup plus au sud qu’au nord pourrait trouver son remède à l’ACI 2000 tout prêt, à l’APEJ, une structure civile et de surcroît apolitique ?

C’est bien ce qui est arrivé mercredi dernier, lorsque des hommes armés(6) en tenue civile, selon des témoins, venus à bord d’un pick-up, tentèrent en toute impunité d’amener avec eux, la ministre Maiga Sina Damba promue DG de la structure. Les travailleurs ce jour là, se sont jurés de mourir plutôt que d’abandonner l’amazone entre les mains de ceux qui, au lieu de descendre sur le terrain de la reconquête des 2/3 du territoire perdus, sèment la terreur dans la population en opposant seulement le poids des armes.

En faisant irruption en ce lieu désormais qualifié de sanctuaire de la résistance nationale, ces hommes en uniformes étaient à mille lieux de se dire, que de simples agents et cadres s’opposeraient à eux, à leur noir dessein. Leur surprise n’a d’égal que la détermination de ceux qui aujourd’hui encore n’entendent que la sauvegarde des intérêts nationaux au détriment de ceux dictés par l’appât du gain facile, la terreur et le chaos.

Malheureusement, le coup de l’APEJ avorté donne raison à la communauté internationale qui n’arrête pas de dire, que la sécurisation du sud, à commencer par Bamako, la capitale était la première des urgences, victime d’un mal vicieux, l’implacable terreur imposée par des hommes en armes.

En tout cas, les travailleurs de l’APEJ viennent de démontrer et de la plus belle manière, qu’à cœur vaillant rien d’impossible. A qui le tour demain ?

Gilles Touré (Correspondant de la NP à Mopti)

Madame Maiga Sina Damba a échappée à une tentative d’enlèvement dans son bureau à la Direction de l’APEJ par des Eléments armés en tenue civile. Les raisons ne sont pas encore connues. Mais elles pourraient être l’interprétation de la formule, « œil pour œil dent pour dent. »

Mardi 27 novembre dernier, une bruyante foule a pris d’assaut la porte de la cité administrative pour manifester leur colère face à la tentative d’enlèvement perpétrée contre la toute nouvelle Directrice de l’APEJ. Aux dires des manifestants, la cérémonie de passation a eu lieu samedi dernier à 22h et le mardi était sa présentation publique au personnel de l’APEJ. Après la présentation et les photos de famille, tout le monde s’es rendu dans son bureau tranquillement pour faire face au travail. A notre grande surprise, a indiqué un agent du service, des éléments armés en tenue civile se sont introduits dans le bureau pour demander une audience avec la Directrice. La secrétaire particulière a fait savoir qu’une audience n’est pas possible maintenant car la Directrice venait tout juste de s’installer. Après leur conversation avec celle-ci, ils sont rentrés de force dans le bureau de la Directrice pour la demander de les suivre. Celle-ci refuse, mais a été forcée selon un agent de l’APEJ jusque dans la voiture. C’est ainsi qu’elle a fait recours au personnel de l’Agence. Et c’est dès lors que le personnel s’est rendu compte qu’il se passait quelque chose. Dans un combat musclé entre le personnel et les éléments, la Directrice a échappé à l’agression. Les travailleurs courageux l’ont extrait de la voiture des preneurs d’otages. Ce bras de fer a provoqué une blessure à la main et aux pieds de la Directrice. Quand le cabinet a fait appel aux agents du 14ème arrondissement, ils ont fait savoir aux policiers qu’ils n’ont de compte à rendre à qui que ce soit. Ces éléments ont demandé des renforts qui étaient composée de gros bras en tee-shirt. Avec notre détermination, soulignait un agent, nous leur avons opposé une résistance farouche. Après l’arrivée de la police militaire composée de gardes républicaines, nous avons été accompagnés par ceux-ci à la cité administrative à l’appel du ministre. C’est la raison de notre présence ici à la cité administrative, nous a confié un manifestant.

Ce mercredi matin à la Direction générale, un sit-in a été organisé par le personnel de l’APEJ pour manifester leur colère face à cette situation et a regroupé une centaine de participants. Au cours de cette rencontre, une déclaration a été publiquement lue. Dans une partie de cette déclaration, le représentant des manifestants disait : « C’est avec une grande tristesse et une profonde consternation que le personnel de l’APEJ a été témoin d’une scène digne de l’ère où la loi de Talion régnait sans partage, ce mardi 27 novembre 2012 aux environs de 11heures.

En effet, des hommes armés sans foi ni loi et en tenue civile ont fait irruption dans les bureaux de la Direction Générale de l’APEJ et ont tenté d’enlever sa toute nouvelle Directrice Générale, Madame Maiga Sina Damba dont la prise de contact avec l’ensemble de son personnel venait de s’achever. Le personnel de l’APEJ condamne avec la plus grande vigueur la violation de son espace suivie de l’agression perpétrée sur sa toute nouvelle Directrice Générale et la tentative d’enlèvement de cette dernière au cours de laquelle plusieurs travailleurs dont des femmes ont été sévèrement violentées».

A titre de rappel, Mme Damba fut ministre sous le régime ATT. Serait-elle aussi dans le lot des personnalités jugées apatrides par les putschistes?

Drissa Keita

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