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L'Indépendant N° 3154 du 29/11/2012

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Séance plénière hier à l’Assemblée nationale: Cees «questions orales» qui embrouillent plus qu’elles n’éclairent la lanterne des citoyens !
Publié le vendredi 30 novembre 2012  |  L'Indépendant




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Face à la prestation des deux acteurs de certaines questions orales, l’observateur a l’impression d’avoir simplement perdu de son précieux temps ; tant les intervenants, le député auteur des questions et le ministre interpellé, n’ont visiblement pas été à la hauteur. Comme un piètre enseignant interrogeant, aux épreuves orales du bac, un lycéen de niveau en dessous de la moyenne, la question orale de l’honorable Ibrahima Dianessy adressées hier au colonel-ministre Abdoulaye Koumaré à l’Hémicycle a déçu tous les observateurs, y compris les autres députés.

a séance des questions orales à l’Hémicycle doit enrichir les auditeurs et la nation toute entière en éléments d’informations sur la gestion des affaires publiques dans tel ou tel secteur d’activité. En clair, il faut qu’à la fin des questions du député et des réponses du ministre interpellé, le peuple soit édifié. Qu’il apprenne quelque chose sur les actions du gouvernement dans le domaine concerné.

La crise actuelle a mis aux arrêts des entreprises avec à la clé des milliers de travailleurs au chômage. La rupture de la coopération a conduit le pays dans une récession générale préjudiciable à tous. C’est ce qui fait dire à plusieurs observateurs que la route Bafoulabé – Mahina n’a pas été le seul chantier arrêté ; et donc les préoccupations de l’honorable Dianessy, certes légitimes, ne méritaient pas de constituer aujourd’hui la trame des questions orales à l’Hémicycle.

Pour l’honorable Dianessy, la route dite « Maloyasirani » (route de la honte), un tronçon de la route nationale était en chantier avec des travaux préliminaires avant la période de crise. Du lancement des travaux en 2010 à aujourd’hui, le département des transports a été alerté par les élus et l’AGETIPE, le maître d’ouvrage délégué, des conséquences que l’arrêt des travaux pourrait entraîner en plus des conséquences financières (surtout un isolement total des localités de Mahina et de Bafoulabé). Au moment où les travaux sont exécutés à hauteur de 35%, expliquera le député, la situation a connu un pourrissement tel qu’il y a un risque de troubles aux conséquences imprévisibles au niveau de la ville de Bafoulabé.

Et le député d’ajouter que par une lettre en date du 26 juillet 2012, le Directeur général de l’AGETIPE, par un ordre, a demandé à l’entreprise EOK de surseoir à l’exécution des travaux au motif qu’il y a gel de la totalité des crédits d’investissement par le gouvernement. Ce qui a entraîné le désespoir des populations de Bafoulabé et de Mahina … « Quelles sont les raisons ayant motivé l’arrêt des travaux par l’entreprise GME-SA ? De combien de mois disposait l’entreprise pour la réalisation des travaux ? La construction de deux ponts prévue à Bafoulabé est-elle toujours d’actualité ? A quand la reprise effective des travaux et le paiement des ressources complémentaires dues à l’entreprise ? » Ce sont là quelques questions posées par Ibrahima Dianessy au ministre des Transports et des infrastructures routières, colonel Abdoulaye Koumaré.

Celui-ci plutôt évasif et hésitant dans ses réponses, se contentera du service minimum. Juste des réponses du genre « les travaux reprendront dès que les fonds seront disponibles. L’entreprise GME-SA s’est avérée insuffisante. Insuffisante par manque de personnel qualifié et par manque de moyens. Notre département travaille dans le cadre de la mise en œuvre du document de stratégie du transport rural… « .

Des réponses fades à tout point de vue. Les questions ne l’étaient d’ailleurs pas moins. Au final, on a assisté à une séance de questions orales avec un député à peine moyen et un ministre plus qu’évasif. Ce sont des questions orales à vite oublier.

Bruno D SEGBEDJI

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