Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mise en œuvre de l’accord d’Alger: sécurisation et Stabilisation du Mali
Publié le lundi 25 mai 2015  |  Autre presse
Dr
© aBamako.com par DR
Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC et Gouvernance




Lettre ouverte pour proposer une solution multi-acteurs de sécurisation et de stabilisation du Mali pour une mise en œuvre efficace de l’accord pour la paix et pour la reconciliation au Mali.

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,
Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.
Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,
Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,
Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,
Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,
Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,
Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,
Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,
Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,
Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de l’intérieur,
Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali,
Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Chers frères et sœurs Maliens,

Nous remercions l’ONU et la MINUSMA pour leurs efforts pour la recherche d’une solution durable à la crise au Mali, en particulier leur implication dans la médiation.

Vous trouverez ci-dessous ma proposition a l’onu, a la médiation, au president malien, au gouvernement malien et a toutes les parties prenantes au processus d’alger, pour une solution au problème de sécurité afin de mettre en œuvre l’accord d’alger pour une paix durable et pour la reconciliation au mali.

Plusieurs internautes ont contribué à cette proposition à travers des réponses en ligne à certaines parties, de cette dernière, éditées sur internet.

En garantissant la confiance entre tous les acteurs au mali, incluant toutes les parties prenantes et les citoyens, la sécurité sera l’affaire de tous et sera garantie par tous.

1. Objectif et Contexte

La situation sécuritaire au Mali est, de plus en plus, préoccupante et trouble.

La violence a atteint les forces de défense et sécurité du Mali, la MINUSMA et les populations dans plusieurs localités (Ménaka, Tin-fadimata, Tin-A-hima, Inkadawène, Goundam, Bamabara Maoudé, Léré, Nampala, Tenenkou, Doukiéré, Intalout, Kano, Tabankort, N’Tilliltt, Gao, Kidal, …) de plusieurs régions (Gao, Kidal, Tombouctou, Segou, Mopti, …) du Mali.

Elle a même atteint Bamako, où il y a quelques jours une voiture d’un agent de la MINUSMA a été attaquée à son domicile et il y a quelques mois, le café, la terrace, et le colonel Ould Meydou avaient été attaqués.

De même, les mouvements armés s’affrontent entre eux, de plus en plus souvent, sur le terrain dans plusieurs localités.

Il y a provocation, par la CMA (coordination des mouvements de l’azawad), de l’armée Malienne sur plusieurs positions.

Comment apporter une solution, la plus durable possible, à ce problème de sécurité pour une mise en application efficace de l’accord ?

L’objectif principal de la rencontre proposée par l’ONU/RSSG au Mali, à partir du 25 Mai 2015 à Alger, est ou doit être d’établir les conditions d’une sécurisation optimale, dans la situation actuelle du MALI, et d’un cessez-le-feu pour que la mise en oeuvre de l’accord d’Alger pour la paix et pour la reconciliation au Mali soit effective afin de générer une paix durable au Mali.

Comment assurer cet objectif ?

Liens entre les parties prenantes et la MINUSMA

Les relations entre les groupes armés du nord s’étaient envénimés, depuis le 27 Avril 2015, suite à la prise par la plateforme et GATIA de la ville de Ménaka.

Depuis lors, la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) n’arrête d’attaquer, comme elle l’a promis, des positions occupées par les forces de défense et sécurité du Mali et les groupes d’auto-défense de la plateforme.

Ce qui s’est amplifié depuis la signature de l’accord.

La MINUSMA a aussi fait l’objet d’une telle attaque près de Tombouctou.

La MINUSMA est indexée par les différentes parties prenantes de partialité.

Compte-tenu du rôle important qu’elle doit jouer au Mali, notre partenaire, la MINUSMA doit veiller à (1) garantir l’harmonie indispensable dans sa relation avec la population Malienne mais aussi avec les forces de défense et sécurité du Mali et Barkhane, (2) montrer son impartialité et (3) à communiquer et à s’intégrer à la population pour faire connaître davantage son rôle.

Ce qu’elle est décidée à faire, en plus des efforts déjà déployés au Mali pour le règlement de la crise, si je me réfère à un entretien, de deux heures, que j’ai eu avec Hamdi Mongi, le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA.

Elle sera aidée dans sa tâche par la présence, à Tombouctiou et Ménaka, d’apaches et de drones de surveillance.

Comme dans l’accord d’Alger, pour garantir la confiance avec les mouvements armés, il serait souhaitable que ces derniers aident à assurer la sécurité.

Pour ce faire, le respect du cessez-le-feu est indispensable.

2. Ma vision et ma proposition

2.1. Quelle vision de l’Organisation idoine pour assurer effacement la sécurité au Mali ?

Je résume, ci-dessous, ma vision de l’organisation idoine pour assurer efficacement la sécurité au Mali.

Je l’avais détaillée dans des lettres ouvertes, déjà publiées, adressées, en ligne, au Président, aux Maliens et aux Partenaires (ONU, UA, UE, CEDEAO, pays du champ, …).

Tout d’abord, nous n’avons pas intérêt à nous mettre la communauté internationale, entre autres, à travers l’ONU, la MINUSMA Barkhane, la CEDEAO, l’UA, l’UE, sur le dos, nous devons travailler de concert pour que la sécurité au Mali soit assurée de façon efficace.

Le respect mutuel et la synchronisation des opérations entre la MINUSMA (ONU) et les forces de défense et sécurité du Mali doivent être exigés, de même qu’entre BARKHANE et les Forces de défense et sécurité du Mali.

Dans le communiqué du gouvernement, suite à la déclaration, le 06 Février 2015, du Président du conseil de sécurité de l’ONU, “Le Gouvernement de la République du Mali se félicite de la demande du Conseil de sécurité à la MINUSMA de s’acquitter pleinement de son mandat, conformément à la résolution 2164 (2014), en ce qui concerne notamment la protection de toutes les populations civiles dans les zones de conflit. A cet égard, le Gouvernement réitère l’engagement total des Forces de défense et de sécurité du Mali à assumer toutes leurs responsabilités, en coopération avec la MINUSMA et la Force Barkhane pour la réalisation de cet objectif”.

Il serait judicieux de penser à une nouvelle organisation de la MINUSMA avec plus d’implication du Mali et plus de synchronisation entre la MINUSMA et les forces de défense et sécurité du Mali.

De même, le lien entre ces dernières (MINUSMA et Forces de défense et sécurité du Mali) et BARKHANE doit être repensé avec plus de synchronisation.

ORGANISATION GLOBALE A TROIS PIEDS

Une nouvelle organisation globale, axée sur une synchronisation intelligente entre les trois entités, MINUSMA, BARKHANE et les forces de défense et sécurité du Mali) doit être mise sur pieds.

Elle repose sur ses trois pieds: MINUSMA, BARKHANE et LES FORCES DE DÉFENSE ET SÉCURITÉ DU MALI.

Cette synchronisation est dite intelligente car tout en assurant ses responsabilités, chaque partie doit s’engager à coopérer étroitement et efficacement avec les autres.

Cette organisation va gérer la base de renseignements (support de la guerre de renseignements) sur le terrorisme et sur la sécurisation du Mali et le lien avec celles de la zone sahel.

Donc, une coopération régionale et internationale est nécessaire pour venir a bout du terrorisme et des conflits invoquant plusieurs pays du champ.

Cette nouvelle organisation prendra en charge efficacement la sécurité au Mali et doit imposer le respect du cessez-le-feu.

C’est ainsi que dans la déclaration, du 06 février 2015, du Président du conseil de sécurité de l’ONU, “Il demande à toutes les parties de respecter pleinement l’accord de cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 et la déclaration sur la cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014. Il exhorte en outre toutes les parties à mettre rapidement en œuvre, avec l’appui de la MINUSMA et en étroite coopération avec elle, toutes les mesures de confiance adoptées, notamment le mécanisme visant à faciliter l’application du cessez-le-feu figurant dans la déclaration de cessation des hostilités”.

Sans ce cessez-le-feu, un dialogue serein, avec une quiétude totale, n’aura pas lieu.

La synchronisation intelligente au sein de l’organisation à trois pieds, dont je parle, et, en général entre toutes les parties pour mettre en œuvre les mesures de confiance, EXIGE l’étroite coopération entre parties dont parle le Président du conseil de sécurité dans sa déclaration mais aussi l’efficacité.

Ainsi, concernant l’organisation pour assurer la sécurité et la protection des civils et de leurs biens au Mali, ma vision va dans le même sens que la déclaration du Président du conseil de sécurité de l’ONU.

Le communiqué du gouvernement va aussi dans le même sens que cette déclaration en s’engageant à assumer toutes ses responsabilités, en coopération avec la MINUSMA et la Force Barkhane.

Prenons-nous la main dans la main avec nos partenaires, avec une synchronisation intelligente basée sur une étroite collaboration et l’efficacité, nous maîtriserons durablement le problème de sécurité et nous vaincrons.

2.2. Ma proposition

Compte-tenu de la rupture du cessez-le-feu occasionnée par la CMA (coordination des mouvements de l’azawad) et le MNLA à Ménaka et dans la région de Tombouctou (tirs sur la MINUSMA), les événements de ces derniers moments au nord du Mali, exigent de la MINUSMA une réelle impartialité au risque d’un embrasement des régions du nord du Mali, et du Mali tout entier, à travers une révolte généralisée des populations.

Les groupes d’auto-défense, GATIA, MAA-loyaliste et FPR, défendant les populations de base, après la rupture du cessez-le-feu par la CMA et le MNLA, se sont retrouvés, dans la zone de Ménaka, en face des combattants de la CMA et du MNLA.

Même si ces groupes ont rompu aussi le cessez-le-feu, ne se trouvent-ils pas en légitime défense ?

La nouvelle situation exige de la MINUSMA une pleine neutralité tout en protégeant les populations et en allant vers la légalité (ceci d’autant plus que l’accord de paix déjà signé, doit être mis en œuvre).

Ce qui signifie qu’à Ménaka, et partout où c’est nécessaire au Mali, la MINUSMA doit aider les forces de défense et sécurité du Mali à occuper l’endroit qui a été repris (cas par exemples, de Ménaka et Tessit) et à le sécuriser en restant en étroite liaison avec les parties prenantes afin de garantir le cessez-le-feu.

Ne laissons pas le scénario de Tabankort, et les événements en chaîne qui l’ont suivis, se reproduire au risque d’un embrasement généralisé.

Afin de garantir la quiétude générale :

(1) rétablissons le cessez-le-feu partout,
(2) protégeons et sécurisons les populations partout à travers une synchronisation étroite entre les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane et la Minusma, en étroite liaison avec les parties prenantes aux pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali.

3. Établir la confiance
TOUS, ensemble, nous pouvons créer les conditions pour établir la confiance et l’entente entre Maliens afin que la sécurité s’établisse PARTOUT au MALI.

En réponse à un internaute supportant la coordination des mouvements de l’azawad et disant que cette dernière ne signera rien avec les groupes d’auto-défense, qu’il qualifie de milices, un autre internautre disait qu’il s’agit d’utiliser la voie de la communication, … tout doit être tenté pour réapprendre la confiance. Il lui propose de ne pas rater un train qui s’arrête en gare. Qui sait s’il repassera une nouvelle fois ?

Je lui ai répondu en disant :
Faisons que le train de la confiance s’arrête partout au Mali, empruntons-le TOUS.
C’est la seule condition d’établir une sécurité à laquelle contribueront tous les MALIENS et garantie par TOUS.
Empruntons TOUS ces trains de la confiance.

4. Conclusion
Actuellement, pour assurer la sécurité et la protection des civils et de leurs biens au Mali, les parties et les acteurs doivent assumer leurs responsabilités en coopérant efficacement les uns avec les autres.

L’apport et la confiance de TOUS sont indispensables pour assurer une sécurité optimale et durable.

Aidons a créer la confiance entre acteurs afin qu’ils aident tous a sécuriser le pays. Ainsi, ils seront les garants de cette sécurité.

Ne mettons aucun acteur de coté, tous sont concernés et doivent s’impliquer y compris ceux de la societe civile.

5. Contact
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail: Webanassane@yahoo.com
TEL 78 73 14 61
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment