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5E Congrès ordinaire de la ruche: Tiémoko Sangaré, nouveau président de l’ADEMA-PASJ
Publié le mardi 26 mai 2015  |  Infosept
Ouverture
© aBamako.com par A S
Ouverture du 5è congrès ordinaire de l`ADEMA-PASJ
Bamako, le 25 Mai 2015, le Centre Internationale de conférence de Bamako a abrité le 5è congrès ordinaire de l`ADEMA-PASJ




Tenu du 24 au 25 Mai 2015 , le 5ème congrès ordinaire post-crise de l’ADEMA aura tenu toutes ses promesses en terme de mobilisation et de cohésion. Par un consensus dont l’ADEMA seule à le secret, le Pr Tiémoko Sangaré a été élu président du parti pour cinq ans. Le choix de celui qui fut le premier et jeune président du groupe parlementaire ADEMA à l’hémicycle en 1992 et non moins membres fondateurs du parti, n’est pas un inconnu du landerneau politique malien. Si son choix n’a pas surpris les grands observateurs de la scène politique, l’absence des grands caciques à ce congrès comme Mme Sy Kadiatou Sow aura par contre fait l’effet d’une bombe au sein des adeptes du débat démocratique dans la ruche. Qui est alors l’enfant de Bougouni qui fait tant parler de lui dans la ruche ? A-t-il eu d’autres soutiens en dehors du parti et qui lui ont permis de ratissez large ? Qu’est ce qui va changer avec Tiémoko ?
Tiémoko Sangaré est né en 1957 à Sanankourouni dans le cercle de Bougouni. Le jeune Sangaré fréquente l'École de Manankoro puis l'École fondamentale de Garalo toujours à Bougouni. Inscrit au lycée Askia Mohamed en 1974, il y passe son BAC en 1977. Ses études supérieures le conduisent alors en ex-URSS où il étudie à l'Institut des ingénieurs de géodésie, de photo aérienne et de cartographie de Moscou. C'est dans cet établissement qu'il obtient son doctorat ès Sciences techniques, spécialité géodésie.
Auréolé de son titre M. Sangaré enseigne à l'École nationale d'ingénieurs de Bamako (ENI). Il en fut le directeur général adjoint de 1991 à 1992.
En 2003, il est conseiller technique au Ministère des Domaines de l'État et des Affaires Foncières. En 2006, il est coordinateur de la Cellule chargée de la confection du Cadastre de Bamako et de ses environs. Militant de la première heure et membre fondateur de l’ADEMA-PASJ, il est élu député à Bougouni de 1992 à 1997. Il sera le premier président du groupe parlementaire ADEMA à 32 ans. En 1994, Il abandonne l’ADEMA et rejoint le Mouvement pour l'indépendance, la renaissance et l'intégration africaine, MIRIA de Feu Mohamed Lamine Traoré. Dans ce parti il occupe les fonctions de premier secrétaire administratif, avant de signer son retour triomphal à l’ADEMA où il occupe successivement le poste de secrétaire général adjoint en janvier 2004 puis 3ème vice-président au congrès de 2009 avant d’assurer l’intérim du parti après la démission regrettable du 1er vice-président Ibrahima N’diaye dit Iba de Bongourou et du 2ème vice-président Sékou Diakité.
Le 3 octobre 2007, Tiémoko sera finalement nommé ministre de l'Agriculture dans le premier gouvernement de Modibo Sidibé. Le 9 avril 2009, il résiste au remaniement et quitte l’Agriculture pour le ministère de l'Environnement et de l'Assainissement. Le 3 avril 2011, il conserve son poste dans le gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé jusqu’au coup d’Etat des « fous de Kati » le 22 Mars 2012. Le Professeur Tiémoko Sangaré, 3e vice-président assurait l’intérim du parti jusqu’au dernier congrès qui le voit propulser à la tête de l’ADEMA. Le Pr Tiémoko Sangaré et son équipe sont attendus pour relever les multiples défis auxquels l’ADEMA, le baromètre de la démocratie malienne reste confronté. Ils devront prouver aux militants qu’ils sont la solution et non le problème.
Tout aura été le mieux pour ce congrès, tenu sans anicroches. La seule fausse note aura été la mise à l’écart d’une des figures emblématiques du mouvement démocratique et de l’ADEMA. Mme Sy Kadiatou Sow, car c’est d’elle qu’il s’agit était pressentie par des milliers de militants pour redresser un parti dont ils souhaitaient conjuguer pour une fois le leadership au féminin. Membre fondateur de l’ADEMA, elle a été de tous les combats pour l’avènement de la démocratie au Mali. Première femme gouverneure, première femme ministre des affaires étrangères, Mme Sy est le symbole de la femme émancipée et audacieuse. Avec la mise à l’écart de Salama, selon ses intimes, par la section ADEMA de Nioro du Sahel, on vient de fermer la porte à une femme capable d’apporter son expertise à la refondation de l’ADEMA. Le parti de l’abeille solitaire, qui a aujourd’hui besoin de tous ses cadres compétents pour insuffler une nouvelle dynamique vient de rater une occasion idoine de réunir toutes ses sommités pour redorer l’image du premier parti du mouvement démocratique à diriger le Mali d’après la sanglante Révolution de mars 1991 par le « grand républicain » d’IBK, le Général Moussa Traoré. Le parti des Feus Abderahmane Baba, de Mohamed Lamine Traoré, de Abdoulaye Barry, de Alpha Oumar konaré, de Abdoulaye Frédéric Traoré, de Mouhamedoun Dicko, de Ali Nouhoum Diallo, de Ibrahima N’diaye et tant d’autres, saura-t-il enfin renaitre de ses cendres et réécrire une nouvelle page de l’aspiration légitime de nos braves populations à un mieux-être ? Vivement le 6ème congrès pour faire l’évaluation de ce qu’aura valu la présidence de Tiémoko.


Youssouf Sissoko
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