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Nord du Mali : un élu local assassiné par des hommes armés à Tombouctou
Publié le dimanche 31 mai 2015  |  AFP
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© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le MNLA à côté de l`ancien gouvernorat de Kidal




Bamako - Un élu local a été assassiné par des hommes armés à Tombouctou (nord du Mali), une région où des milliers de personnes fuient l’insécurité, a-t-on appris samedi de source sécuritaire, confirmée par un habitant et le Programme alimentaire mondial.

"Mohamedou el Maouloud Ag Mohamedoun, élu communal de la région de Tombouctou, a été assassiné vendredi par des hommes armés sur un site de déplacés", a affirmé à l’AFP une source sécuritaire malienne contactée par
l’AFP depuis Bamako par téléphone.

L’information a été confirmée par un membre de la famille de la victime, qui a précisé que M. Ag Mohamedoun a été tué à Halima, une localité située à environ 100 km de Tombouctou.

"Les assassins sont venus en voiture. Ils ont tiré sur mon oncle. Tout le monde a fui. Nous vivons vraiment dans l’insécurité la plus totale. Les populations se déplacent, se sauvent à cause de l’insécurité", a affirmé la
même source.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué cette semaine, dans un communiqué, qu’"environ 31.000 personnes ont été obligées de fuir au cours des deux dernières semaines, la plupart dans la région de Tombouctou, suite à une escalade d’attaques par des groupes armés". Plus de 500 autres personnes ont traversé la frontière vers le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso voisins, a-t-il ajouté.

L’organisation affirme fournir actuellement "une assistance alimentaire à quelque 29.000 personnes déplacées suite à la recrudescence de (la) violence dans le nord du Mali" dans la région de Tombouctou, sans donner d’autres
précision.

L’organisation humanitaire OCHA avait estimé début mail à environ 15.000 le nombre de personnes déplacées dans la région de Tombouctou, à cause de l’insécurité.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette région par l’opération Serval, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France - relayée depuis août 2014 par Barkhane, dont le rayon d’action couvre l’ensemble du Sahel - des zones entières échappent encore au contrôle des autorités.
sd/mrb/mct
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