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Modibo Sidibé, président du parti FARE au 5ème Congrès ordinaire de l’Adéma/Pasj : «La République est l’anse la plus sûre de notre processus de sortie de crise»
Publié le dimanche 31 mai 2015  |  Le Reporter
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.




Mesdames et Messieurs les congressistes,
Rendons grâce à Dieu, Lui qui nous donne l’heureuse opportunité de nous rassembler ici en ce jour qui marque l’ouverture de votre 5ème congrès ordinaire.

Monsieur le président et chers militants de l’Adéma,
Le parti Fare, par ma voix, vous adresse ses chaleureuses salutations, ses remerciements et félicitations pour ce que ce grand parti a été dans notre pays et surtout, pour ce que l’Adéma, au sortir de ce congrès, sera dans la consolidation de la République et de la démocratie dans notre pays.

Trois points structurent le message des Fare

Votre congrès intervient neuf jours après la signature -sans toutes les parties- de «l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger». Presque tous les aspects de la crise multidimensionnelle qui a frappé le pays interpellent l’Etat. Ils nécessitent une véritable reconstruction de notre Etat, une infrastructure institutionnelle adéquate. L’unité du pays ne sera durablement assurée que si les habitants de toutes les parties de la République savent pouvoir compter sur un Etat solidaire, efficace et juste. Dans cette optique, le «retour de l’administration à la maison que préconisait la mission de décentralisation est un des socles d’un retour de la confiance dans l’Etat. En irriguant intelligemment l’administration territoriale avec l’esprit d’institutions locales auxquelles les gens croient, on se donne les moyens de l’intervention citoyenne et démocratique.

Un nouvel élan de la décentralisation rapprochera les citoyens de l’administration et des ressources, avec des attributions accrues aux régions et des contrats de programme entre l’Etat et les assemblées régionales. L’unité nationale trouvera un nouveau souffle dans cette dynamique qui favorisera l’égalité de toutes les régions, soutenue par un schéma équitable d’aménagement et de développement des territoires. L’Etat veillera à ce que les disparités entre régions se réduisent, de telle sorte que la régionalisation contribue à l’unité nationale et ne s’égare pas dans des particularismes destructeurs.

Dans cette démarche, la République est l’anse la plus sûre de notre processus de sortie de crise, parce qu’elle est «le ciment des communautés du Nord», le ciment de toutes nos communautés. C’est la République qui fait de nous et avant tout, des «citoyens maliens de culture peulh, sonrhaï, bamanan, touareg, soninké, arabe, bozo…». Des citoyens égaux et respectés au Nord, comme au Sud, au Centre… et qui, dans la fraternité républicaine, devront contribuer à l’ordre républicain, dans la diversité et la cohésion sociale et trouver là, les ressorts d’un avenir à inventer et construire ensemble, source d’espérance pour notre jeunesse.

Notre point de vue sur cet accord est connu. Nous sommes fortement préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire. Nous partageons les souffrances et la soif de paix de nos populations, où qu’elles se trouvent. Comme tous les Maliens, nous souhaitons ardemment la paix et la réconciliation, mais il nous apparaît qu’une paix juste et durable ne peut résulter que d’un véritable dialogue inter-malien autour de ces aspects majeurs. Parce que les Maliens ont besoin de se parler, d’échanger, de se faire confiance, de bâtir ensemble. Ils ont besoin d’être acteurs de leur propre pays. Acteurs…et actrices.

Chers congressistes,
Le deuxième point du message des Fare, c’est de préserver et consolider les principes fondateurs de la République et de la démocratie. Comme notre pays, notre classe politique est à la croisée des chemins ; elle fait partie de l’incontournable reconstruction. Parce que notre démocratie doit faire face à des insuffisances, à des plaies qui la fragilisent. En ce qui concerne la gouvernance du pays, les Fare condamnent la mauvaise gestion avérée des ressources nationales. Il découle de cette situation, non seulement la dégradation de l’image des politiques du fait des multiples scandales, l’affaiblissement de l’Etat, mais également un mal plus profond fait à la démocratie dans notre pays : la rupture des liens entre les citoyens et l’engagement public. Il nous faut recréer une dynamique de confiance autour d’un véritable dessein Républicain et Démocratique. Assurément, nous avons l’obligation de réinventer une autre façon plus efficace, plus crédible de faire la politique. Nous sommes convaincus qu’une force nouvelle est nécessaire pour retrouver la pureté des origines de notre quête de démocratie et rendre aux militants de la démocratie malienne le goût de ce grand combat. Militants si nombreux parmi les fondateurs de votre parti.

Seule la création d’un nouveau pôle politique est à même de répondre à cet enjeu.
Aussi, dans la perspective de restaurer, l’image du politique et de la politique dans notre pays, le parti Fare, travaille à l’émergence d’un Nouveau Pôle Politique de la gauche démocratique et républicaine. Unir les forces de progrès et donner confiance à tous ceux qui luttent et qui doivent avoir confiance et foi en notre pays et, si nous savons ouvrir des perspectives de progrès aux forces citoyennes, sociales, politiques qui cherchent une alternative politique dans la cohésion nationale, la solidarité, nos progrès peuvent être importants dans la stabilisation du Mali.
Ce doit être notre objectif principal: permettre la poussée des forces de la gauche démocratique, la plus forte possible dans notre pays en vue de la formation et de la consolidation d’une alternative patriotique.

Notre troisième message, bien entendu, c’est le 25 mai, combien capital pour le Pasj !
Notre conviction est que notre pays est bien placé pour une fois de plus, apporter la richesse de son expérience historique, crises y comprises, à cette nouvelle étape de l’émancipation africaine, dont les prémisses sont le réveil démocratique de nos peuples, leur quête d’une autre gouvernance. Le Mali était là en 1963 à l’avant-garde avec le président Modibo Keïta, il était là dans les années 2000 avec un panafricaniste convaincu, le président Alpha O. Konaré qui a su faire évoluer l’Oua -qui avait achevé sa mission historique- vers l’étape combien importante de l’Ua.

À vos côtés, aujourd’hui sont les Fare qui considèrent que leur projet de société doit s’enraciner dans le temps et l’espace de notre continent, l’Afrique. Continent de tous les défis et de tous les enjeux stratégiques, l’Afrique reste le continent du 21ème siècle et de l’espoir pour nos peuples. Cet espoir ne se réalisera que si le leadership africain s’affirme dans un contexte de démocratie et d’intégration forte des peuples et des économies. L’enjeu est historique pour le Mali et pour l’Afrique qui «…sont condamnés à inventer les formes de leur développement, de leur solidarité sociale, de leur démocratie, de leur indépendance».

Permettez-moi enfin, Camarades de l’Adéma, de souhaiter plein succès à vos travaux et de vous dire que nous avons hâte, que les Fare ont hâte de poursuivre leur dialogue avec la nouvelle direction de ce grand parti historique qu’est l’Adéma-Pasj pour la reconstruction de notre paysage politique.
Que DIEU vous garde et que DIEU bénisse le Mali !

Modibo SIDIBE, ancien Premier ministre, président du parti Fare
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