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Le Républicain N° 4499 du 6/11/2012

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Intervention des forces internationales au Mali / Les réserves de Ban Ki-Moon
Publié le samedi 1 decembre 2012  |  Le Républicain


Ban
© Autre presse par DR
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies.


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« L’option militaire peut avoir de graves conséquences humanitaires et une intervention risque de ruiner les efforts de dialogue politique avec les Touaregs ». Avec cette phrase qui résume la position de Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, l’espoir de voir libérer les régions nord du Mali par une intervention militaire internationale rapide s’amenuise.

En s’opposant à la libération du nord du Mali par une intervention militaire, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, vient de faucher l’herbe sous les pieds de tous ceux qui pensaient que notre pays pourrait bénéficier d’une assistance internationale pour se libérer de la pègre qui écume le nord du Mali depuis bientôt 10 mois. Face à l’occupation jihadiste qui s’enracine de jour en jour dans la partie septentrionale du pays, nombreux sont les Maliens qui avaient jeté leur dévolu sur une éventuelle résolution des Nations-Unies, qui devait être votée la mi-décembre 2012 et avec à la clef l’autorisation de l’usage de la force militaire internationale pour libérer le nord du Mali. Mais, quand on ajoute cette position de Ban Ki-Moon aux réserves formulées par les américains sur le concept stratégique établi par la CEDEAO et validé par l’Union africaine, l’on peut sans risque de se tromper dire que l’espoir de voir une intervention internationale rapide libérer le nord du Mali s’éloigne. Cependant, une lueur d’espoir nous vient du coté du Gouvernement de la France. Sur le site de France diplomatie, dans un commentaire publié sur le rapport de Ban Ki-Moon, la France estime qu’elle est en phase avec le Secrétaire général des Nations Unies, quand à l’approche militaire qui consiste à une action urgente pour aider le gouvernement malien à réunifier le pays et mettre un terme à la menace qu’AQMI fait peser sur le Mali, ses voisins et toute la communauté internationale. Et, au gouvernement français d’indiquer que le concept stratégique établi par la CEDEAO et endossé par l’Union africaine servira de référence à l’examen par le Conseil de sécurité de la demande africaine d’une autorisation d’une force internationale sous chapitre VII de la Charte. Mieux, sur cette base, la France entend, en concertation avec tous ses partenaires, proposer une nouvelle résolution pour répondre à la demande des autorités maliennes : la libération des régions nord du Mali par une force internationale qui viendrait en appui aux forces armées et de défense du Mali. Par ailleurs, nous croyons sincèrement que le vote de la résolution sera une pression salutaire de nature à donner une chance aux négociations. Malheureusement, tout porte à croire que le MNLA et ANSAR DINE sont en train de proposer l’ouverture d’un dialogue politique pour avoir le temps et surtout pour éviter une intervention militaire internationale. Sinon comment le MNLA ne s’engage pas publiquement à abandonner ses velléités indépendistes sur un territoire qu’il ne pourra jamais contrôler et sécuriser. On se souvient que le 22 novembre 2012, Bilal Ag Achérif, secrétaire général du MNLA et président du conseil transitoire de l’Etat chimérique de l’Azawad, déclarait à Paris : « C’était important pour nous de faire comprendre notre vision : il faut une solution politique aux questions qui nous opposent au Mali. Ensuite, on pourra mettre au point un plan efficace pour chasser définitivement les jihadistes qui se sont installés dans l’Azawad ». Cette phrase est suffisamment claire : le MNLA tient toujours a l’indépendance de l’AZAWAD. Et, malgré le fait qu’il ne renonce pas à volonté de créer, en violation du droit international et de toutes les conventions internationales, un Etat sur une portion considérable du territoire malien, qui n’est plus du reste sous son contrôle, le MNLA semble avoir la mémoire très courte. Comment comprendre que des gens qui ont décidé de prendre des armes contre leur pays nous parlent aujourd’hui de solutions politiques négociés à la crise. Pourquoi, à l’époque, avant le déclenchement de toute hostilité militaire, ils n’ont pas songé à poser le débat sur le terrain de la négociation politique ? Malheureusement, il se trouve encore des âmes charitables qui croient à la capacité du MNLA et de ses responsables à revenir à de meilleurs sentiments. Après tout ce que l’Etat malien a fait pour la communauté Touareg du Mali, depuis 1992, l’on peut se demander ce que sera l’exigence du MNLA pour que ses responsables acceptent à nouveau de réintégrer la République.

Assane Koné

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