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IBK en mauvaise posture : Où sont passés les amis du président ?
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  Le Katois
Arrivée
© aBamako.com par A.S
Arrivée des chefs d`Etats du CILSS à Bamako
Bamako, le 14 avril 2015 à l`aéroport de Sénou. Le président IBK a acceuilli ses homologues tchadien, nigérien et mauritanien venus dans le cadre du 17è sommet des chefs d`Etat du CILSS.




La crise du Nord, toujours occupé par les groupes rebelles terroristes que combattent les mouvements d’autodéfense, plongeant la zone dans une violence continue, empoisonne la vie du chef de l’Etat qui avait fait de la résolution son cheval de bataille électorale. , sur qui IBK peut-il compter pour gagner ?
Se rendant enfin compte qu’il avait été floué par beaucoup de ceux qui prétendent être des amis du Mali, le chef de l’Etat a tenu, le 15 mai dernier, lors de la cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, un discours riche de symboles, un véritable «coup de gueule» contre l’hypocrisie et la duplicité de la communauté internationale qui se laisse diriger et manipuler par une France aux desseins inavoués. Un cri du cœur, mais aussi un aveu d’impuissance à tenir sa promesse de campagne électorale, celle de trouver un règlement durable ou définitif à l’épineux problème du septentrion malien. Notamment Kidal où son parti, le Rpm, est le seul véritablement représenté. D’ailleurs, plusieurs chefs rebelles terroristes sont des députés élus sur des listes du parti présidentiel.
En 2013, donc, au moment de son élection avec «honneur et dignité», selon ses propres termes, Ibrahim Boubacar Kéïta se présentait comme le véritable homme de la situation. Il avait des atouts certains, dont, outre ses relations profondes avec les responsables de la rébellion, l’accord de paix arraché à Ouagadougou grâce à Tiébilé Dramé, qui a permis la tenue des élections présidentielle et législatives dans tout le pays. Le succès personnel d’IBK et de son parti à ces scrutins ont été le top chrono d’une ruée vers le parti présidentiel, à tel point que les caciques du Rpm ont été obligés de fermer leurs portes aux opportunistes professionnels. Lesquels ont été contraints de former des regroupements satellites autour d’un parti largement majoritaire à l’Assemblée nationale, même sans eux. Ils ont fini par concéder ne se trouver que dans une Convention de la majorité présidentielle. Et leurs responsables ne perdaient jamais une occasion de renouveler leur allégeance au président de la République, mêmes ceux qui n’avaient pas eu la chance d’être récompensés par un strapontin ministériel.
Mais depuis qu’IBK s’est rendu compte qu’il a été floué par ses amis internationaux, qu’il s’est mis sur le dos une grande partie de la communauté internationale manipulée par la France de Hollande et de Ladsous, qu’il n’est pas sur la bonne voie pour régler le conflit du Nord, le président se met à chercher ses amis nationaux. Pour les compter, ce qui ne peut se faire s’il ne les trouve pas au préalable. Il ne les voit plus, ces amis qui clamaient à chaque occasion partager sa vision et œuvrer pour l’atteinte des objectifs qu’il s’est fixés. Or, en ce moment il en a grand besoin. En ce moment où la France veut le contraindre à se compromettre avec des rebelles terroristes aux mains tâchées du sang de nombreuses victimes innocentes et désarmées. En ce moment où il fait l’objet de chantage ignoble et abject de la part de ses «amis» qui l’ont mis sur écoute et détiennent des informations qui ne doivent pas être divulguées. Mais, IBK est désespérément seul, abandonné par ceux-là mêmes qui, pour se faire une place au soleil, l’adulaient, l’idolâtraient, il y a peu. Où sont-ils maintenant, ces amis ?
Ils ne sont pas si loin, pourtant. Certains de son très proche entourage se sont assignés une nouvelle mission : prendre les rênes du parti présidentiel maintenant que son président par intérim, le «vieux» et gâteux Boulkassoum Haïdara, s’est trouvé un jouet, rien moins qu’une institution de la République pour faire joujou. Son départ annoncé de la direction du Rpm a donné lieu à une guerre de succession dans laquelle différents protagonistes usent d’armes différentes. Ils seraient deux à briguer un poste qui leur garantit d’être le candidat du parti à la prochaine présidentielle : les ministres Bocary Tréta et Abdoulaye Idrissa Maïga. Ils dirigent tous deux des départements clés sur lesquels le président Kéïta compte pour sauver son mandat. Mais, si pour gagner la guerre de succession, le premier s’est lancé dans une entreprise d’émiettement et d’effritement du parti, le second, lui, veut se faire valoir en réussissant la mission pour laquelle il a été nommé à la tête du ministère de l’administration territoriale : réussir coûte que coûte la nouvelle décentralisation, dont la régionalisation constitue le socle d’un Mali nouveau, un Mali à l’abri des rébellions et des révoltes.
Ils ne sont pas si loin que ça, ces amis qui se battent pour un Pasj nouveau qui rêve de reconstituer une Adéma forte de toutes ses branches. Mais avant, ce parti qui vient de se doter d’un nouveau président que tous présentent comme rassembleur, bien qu’ayant été choisi par…IBK pour son incompétence et son effacement, se prépare activement à redevenir le parti majoritaire en termes d’élus communaux et régionaux. Pour cela, ses responsables ont besoin de rester encore sous le giron présidentiel, quitte à encaisser quelques humiliations.
Ils ne sont pas les seuls à vouloir se renforcer à la faveur des élections communales et régionales prévues pour octobre prochain. D’autres amis du président aussi s’y préparent activement. Et pour cela, ils comptent même concurrencer le parti présidentiel en constituant de grands ensembles politiques. Entre rencontres informelles, réunions de concertation et séminaires d’évaluation, ils sont en train de se préparer à supplanter sur le terrain le Rpm qui a osé leur fermer ses portes au moment où ils accourraient sans vergogne vers le gâteau national pour avoir une part.
Oui, ils sont tous là, ces amis, mais certainement pas pour voler au secours d’un président empêtré dans les «affaires», en lui conseillant le bon chemin. Mais, IBK peut toujours suivre la sagesse populaire, selon laquelle si vos amis ne peuvent vous dire la vérité, payez vos ennemis pour qu’ils vous éclairent le chemin. Or, certains responsables politiques qui se disent de l’opposition ne dédaigneraient certainement pas quelques postes de responsabilité. À l’instar de cet ex-député-ministre-Dg à la langue trop pendue.
Abdel HAMY
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