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Conseil économique, social et culturel : la quête de nouvelles marques
Publié le jeudi 4 juin 2015  |  Le Prétoire




Après 20 ans d’existence, l’institution veut enfin donner plus de visibilité et d’effectivité à ses missions essentielles. C’est tout l’intérêt de la relecture des textes qui demeure au centre de la première session de la 5ème mandature qui s’est ouverte lundi dernier.

Les travaux de cette session ordinaire qui dure deux semaines ont démarré le 1er juin 2015, au siège du Conseil, à Koulouba. Ce fut en présence des chefs d’autres institutions de la République, en l’occurrence le Premier ministre Modibo Keïta, le Président de la Cour constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, ceux de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, et du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara. On pouvait aussi noter la présence des membres du corps diplomatique et des organisations internationales accréditées auprès du Mali ainsi que plusieurs membres du Gouvernement. L’ancien président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, et l’ex-Premier ministre, Mohamed Ahmed Ag Hamani, y ont également pris part en qualité d’invités d’honneur.
Les motifs de satisfaction du Dr Boulkassoum Haïdara

La présente session est la 1re du genre après la séance inaugurale tenue en avril dernier. Celle-ci avait été l’occasion pour le Conseil d’afficher son ambition de jouer pleinement son rôle de conseiller des hautes autorités dans la formulation des politiques publiques. Volonté qui fut réaffirmée par le président de l’institution, Dr Boulkassoum Haïdara, à l’ouverture des travaux. Ce dernier a rappelé, en effet, que dès sa mise en pace, il y a deux mois, le nouveau bureau a initié des missions pour l’élaboration des recueils au titre de l’année 2015, notamment dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti. Il a profité de l’exécution de ces missions pour mobiliser autour de l’Accord de paix. Le président Haïdara affirme avoir noté un réel engouement des populations au cours de récentes missions qu’il a personnellement conduites dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou. «Les résultats de satisfaction et de motivation que nous avons enregistrés au cours de ces échanges nous encouragent à poursuivre cette initiative de visite des autres régions dans les meilleurs délais», apprécie t-il, rappelant que des délégations se rendront dans les trois régions du Nord (Gao, Tombouctou et Kidal) dès que la situation sécuritaire s’améliore dans lesdites localités.
Dr Boulkassoum Haïdara a, par ailleurs, souligné que l’évaluation du recueil 2014 a révélé la résolution de certains problèmes et le début d’exécution d’autres. Partant, il a félicité le gouvernement, tout en l’invitant toutefois à faire mieux.

La quête d’une institution forte, capable de faire face à ses missions régaliennes
La présente session est entièrement consacrée à la relecture des textes constitutifs du Conseil: les dispositions constitutionnelles; les lois et leurs décrets d’application ainsi que les règlements intérieur et administratif. Ce, parce que 20 ans après sa création, l’institution connait beaucoup de difficultés en terme d’organisation et de fonctionnement, à cause de l’insuffisance de ses textes. «Aussi longtemps que des dysfonctionnements persisteront au sein de l’institution, l’effectivité de ses missions essentielles et sa visibilité continueront à en souffrir», telle est la conviction du président Haïdara. De son avis, la réforme du Conseil demeure la seule alternative en vue de l’émergence d’une ‘’institution forte, véritablement capable de conseiller les hautes autorités de la République’’ dans la prise en compte des préoccupations légitimes des populations. Pour y parvenir, le patron de l’institution dit pouvoir compter sur l’aide de l’administration et celle de la Commission ad hoc mise en place en vue de cette relecture. «Au besoin, recours sera fait à d’autres compétences extérieures reconnues pour leur maîtrise des questions de réforme institutionnelle, et il sera procédé à la rédaction des projets de nouveaux textes à transmettre aux autorités compétentes…», a espéré Boulkassoum Haïdara.
A noter que les membres (élus et associés), les cadres et autres agents de l’administration du Conseil, ainsi que des personnes ressources prennent part à la présente session.

Bakary SOGODOGO
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