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Pourparlers inter-maliens : Le problème, c’est l’Algérie
Publié le jeudi 4 juin 2015  |  L’aube
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© Autre presse par DR
Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés du nord




La médiation internationale, dirigée par l’Algérie, est en train de pécher dans le règlement de la crise au nord du Mali. Les dernières informations venant d’Alger sont loin de rassurer dans la construction d’une paix définitive. Les rebelles de Kidal voudraient imposer dans l’accord de paix signé une quinzaine d’amendements. Quid alors des amendements du gouvernement, de la société civile et des autres groupes armés. C’est à Alger que se tient (encore) cette rencontre qui a l’air d’un COMPLOT CONTRE LA REPUBLIQUE.
Dans l’espoir de réconcilier les Maliens, le Président IBK a choisi l’option algérienne pour trouver la solution à la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays dans sa partie septentrionale depuis janvier 2012. Hélas la déception fut grande. L’Algérie qui semblait être la solution à cette crise, est sans aucun doute le véritable problème. Tenez-vous bien !
Il nous revient d’Alger que les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) seraient dans la dynamique de signer (à leur tour) l’accord de paix le 12 juin 2015, soit 27 jours après la cérémonie en grande pompe de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, par le gouvernement du Mali, la plateforme et deux groupes non identifiés de la CMA.
Il a été dit que les rebelles de la CMA ne signeront pas l’accord de paix tant qu’il n’y a pas une réouverture des négociations pouvant prendre en compte les réserves de la CMA. Ces réserves ont-elles été acceptées pour que la CMA décide de venir à Bamako pour la signature du document final ? Tout porte à le croire.
Parce que l’Algérie a son agenda pour le nord du Mali. Elle est aussi le « pion » de la France pour faire de Kidal, une région totalement autonome dans la République du Mali. La France et l’Algérie travaillent, main dans la main, pour atteindre cet objectif.
A Ouaga, sous la transition, le Mali était visiblement bien parti pour régler définitivement la crise du nord. L’accord de Ouaga a permis, entre autres, le retour de l’armée malienne à Kidal (après que la France nous ait refusé l’accès), les élections présidentielle et législative ; le retour de l’administration. En somme, Kidal faisait partie de la République. Il a fallu que l’Algérie prenne la direction de la médiation internationale pour tout bascule contre le Mali.
Quand le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a été investi, il a pris la responsabilité de retirer la médiation à la CEDEAO pour la remettre à l’Algérie. Les conséquences ont été sans appel. L’armée et l’administration furent « chassées » de Kidal. Les groupes armés ont étendu leur contrôle aux régions de Gao et Tombouctou, sous le regard « complice » des forces onusiennes, de la France et du médiateur algérien. Les rebelles n’ont jamais cessé de violer les accords de cessez-le-feu. L’Algérie n’a jamais levé le petit doigt pour demander à ses « protégés » d’arrêter le harcèlement des populations et des multiples exactions contre celles-ci.
Le jeu de l’Algérie
A la veille du paraphe de l’accord de paix d’Alger, la médiation avait annoncé sur les antennes que même une virgule ne sera changée dans le document final, car convaincue que ce document ferra l’affaire des groupes rebelles. Mais surprise ! Ce sont ceux-ci qui, finalement, ont rejeté l’accord. Il a fallu les faire une promesse d’une nouvelle négociation pour qu’ils acceptent de le parapher 2 mois après la partie gouvernementale.
Encore une fois, l’Algérie a mis sur la place publique ce que tout le monde savait déjà. Elle est dans un « jeu » dont la finalité est la partition du Mali. Car il s’agit de crédibiliser les rebelles en montrant à l’opinion que les groupes armés non signataires, sont les seuls qui ont voix au chapitre. Les autres, notamment la plateforme et les mouvements armés non identifiés, font partie de l’acte consacré à la comédie. L’Algérie a non seulement ré-ouvert les négociations pour la CMA, mais elle envisage même des amendements dans l’accord signé à Bamako, le 15 mai 2015. La honte !
Ce pays qu’on qualifie « d’ami » à Koulouba, est en train d’œuvrer à la disparition du Mali. Quel acte a-t-il jusque-là posé pour que le Mali reste « Un et Indivisible ». Que de fausses promesses et de double jeu. Que cela soit clair. L’Algérie veut garder un œil sur le nord du Mali. Elle ne pourra le faire sans ses « agents secrets » à savoir Iyad Aghali, Bilal Ag Achérif, Algabass Ag Intallah… Elle entend user de tous les moyens pour éterniser la déstabilisation de notre pays.
Comment expliquer que l’Algérie, après avoir menacé la délégation malienne de ne vouloir changer d’un iota l’accord d’Alger, accepte de revenir sur cette décision pour les groupes armés, sans conditions. Demain, elle pourra demander la prise en compte des amendements dans le document signé en présence d’une dizaine de chefs d’Etat africains. IBK et son gouvernement sont avertis face aux injonctions de ce médiateur partial. L’Algérie veut continuer à peser longtemps sur le Mali. Alors elle n’est sans doute pas la solution, mais tout simplement le problème.
Idrissa Maïga
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