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Recherche de la souveraineté alimentaire : les tribulations du Mali
Publié le jeudi 4 juin 2015  |  Delta Tribune




« Ventre affamé n’a point d’oreille et celui qui ne peut pas assurer le quotidien de la famille ne mériterait pas respect dû à son rang » c’est en considération de tous ces adages véhiculés par la sagesse populaire que les différents gouvernements du Mali ont érigé en priorité nationale l’autosuffisance et la sécurité alimentaire.

Homme_sac_rizLeurs ambitions s’appuyaient toujours sur l’immense potentiel agro-sylvo-pastoral dont dispose le pays et l’avantage comparatif qu’on a sur les autres voisins en matière de céréaliculture. Dès l’indépendance, les différentes planifications dirigées à partir du niveau central ont priorisé l’agriculture avec comme objectif l’atteinte de la souveraineté alimentaire. La zone Office du Niger qui est une zone de concentration d’eaux de surface et de terres fertiles fut ciblée pour atteindre cet objectif. Les sècheresses cycliques qui ont anéanti les productions pluviales ont poussé les autorités à jeter leur dévolu sur la maîtrise des eaux de surface. Malgré tout, les résultats sont restés en deçà de l’espoir et les autorités ont réfléchi sur de gros projets structurants dans le domaine des aménagements hydro agricoles.

C’est ainsi qu’est né l’idée de projet d’aménager 200 000 ha dans le Mema-Farmake pour assurer au pays ses besoins en riz. Malheureusement, la tentative tournera cours suite à l’affaissement de l’ex URSS. Les charognards ont vite fait de se partager la dépouille mortelle d’un projet qui avait suscité l’espoir de tout un peuple.

Il a fallu attendre les années 1996 pour voir les extensions reprendre à l’Office du Niger avec le projet Bewani. De cette date à maintenant, les efforts considérables ont été déployés mais toujours est-il que l’Office reste en deçà des 10% de ses potentialités. Conditionnées à l’aide extérieure, les extensions n’ont pas suivi le rythme que voulait leur impulser les différents programmes gouvernementaux.

Le projet Malibya qui prévoyait l’aménagement de 100 000 ha dans le karerie était une opportunité pour non seulement augmenter les surfaces aménagées, mais aussi permettre l’irrigation de plusieurs milliers d’autres hectares le long du grand canal de Bokiwere, long de 40 km que le projet a réalisé. Malheureusement encore, ce projet s’est estompé. Pire, ceux qui ont intérêt à voir le Mali vivre des importations de riz sont parvenus à utiliser des maliens pour servir leur cause. Kadaffi est mort assassiné. Le fleuve intérieur qu’il a creusé est là à la merci des intempéries et les paysans maliens contemplent cette infrastructure titanesque avec le cœur meurtri d’avoir raté une seconde fois la chance de s’auto-suffire.

Souhaitons que l’occasion que nous offre le Projet d’Aménagement du Mema porte ses fruits, pour ce faire, il nous faut savoir choisir ce qu’on veut car ceux qui vivent de notre malheur sont toujours là et ne ménageront aucun effort pour faire capoter le projet au terme duquel le Mali notre pays deviendra une vraie puissance agricole

MK
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