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Affaire BNDA : Le Pdg passe des heures difficiles à la brigade financière du pool économique
Publié le lundi 3 decembre 2012  |  Le Prétoire




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L’information publiée par notre journal dans sa parution du lundi 26 novembre et relative à la comparution imminente du Pdg de la Bnda devant le pool économique a suscité un débat nourri, voire «salé» chez certains de nos lecteurs du net. Il est vrai que nous sommes de plus en plus familiers à cette nouvelle e-stratégie de communication qui a tendance à paraître comme un supplétif à la méthode traditionnelle du «droit de réponse». C’est la nouvelle configuration technologique; nous nous en accommodons et nous l’apprécions d’ailleurs, même si c’est souvent des « prête-noms» ou des obligés alimentaires qui, sous déguisement en pseudonyme, constituent le gros lot des intervenants chaque fois que nous abordons la sensible question de la délinquance financière.

Certaines réactions nous ont paru si dérisoires que leurs auteurs n’y sont pas allés par quatre chemins pour nous insulter vertement allant jusqu’à suggérer que la Bnda nous attaque en justice.
Le Prétoire n’a rien d’un organe téléguidé pour lancer des ballons d’essai dans le dessein de nuire aux honnêtes citoyens. Oui, Le Prétoire est un organe sérieux. Et lorsqu’aujourd’hui nous disons que le Pdg de la Bnda allait bientôt être interpellé devant le pool économique, c’est que nos sources étaient sûres et formelles comme du roc. En effet, le 27 novembre 2012, il a bel et bien passé près de 5 heures avec les limiers de la brigade financière aux fins d’enquête préliminaire. La machine judiciaire vient véritablement d’enclencher un processus rédhibitoire. D’autres diront que le rouleau compresseur s’est mis en marche. Dont acte.

A ceux qui pensent que la diffusion pourtant exclusive de ce scoop n’était que l’entame d’une macabre entreprise de chantage de notre part, nous disons qu’ils se trompent. Nous ne sommes en quête d’aucune espèce « cadeaux de Noel de la Bnda » car votre bihebdomadaire n’a rien d’un organe alimentaire qu’on peut ferrer et brider à souhait. La Bnda est d’ailleurs très bien placée pour le savoir. Nous ne nous étalerons pas sur ce point. Il faut seulement retenir que c’est la force de nos convictions qui constitue l’essence de notre motivation.

A l’internaute qui pense que nous sommes en cabale derrière la Bnda, bien que le Conseil d’administration ait depuis renouvelé sa confiance au Pdg, nous rétorquerons que si le Conseil d’administration de la Bnda n’a pas destitué son Président au moment de la révélation des actes incriminés, il faut aisément comprendre par là que le Président de l’organe est celui directement mis en cause par les enquêtes. Les documents présentés devant le Conseil étaient «escamotés à dessein» par son équipe de direction avec la complicité des commissaires aux comptes grassement rémunérés pour la circonstance (augmentation de 100% des honoraires et…les preuves existent). Oui, le Conseil d’administration n’a jusque-là pas encore réagi parce que l’Etat malien n’a pas pris ses responsabilités pour au minimum remplacer son représentant défaillant avant que celui-ci ne fasse sciemment obstruction à la manifestation de la vérité. Mais nous sommes au Mali, quand on est dans la grâce du chef «la pluie n’a aucune chance de t’atteindre». C’est le système.
A l’attention du même internaute, il serait intéressant qu’il comprenne que le Vegal n’est pas qu’un simple auditeur financier. Il a plénitude de pouvoir pour toutes investigations touchant la gestion fiduciaire dans toutes les structures dans lesquelles l’Etat détient une participation. En outre, nous confirmons que courant 2010, le Pdg de la Bnda a bel et bien été entendu au Pool économique sur cette affaire. En son temps, c’était sur dénonciation d’un agent de la banque qui a fait ce que les Américains appellent «leaking from inside». Cette pratique qui est en vigueur dans tous les pays membres de l’Ocde depuis l’affaire d’Enron aux Usa, consiste à permettre à toute personne indignée par les pratiques blâmables de gestion au sein de sa structure, d’informer les autorités d’investigation à l’effet d’y mettre fin. Malheureusement, la plainte de cet honnête homme a été, pour des raisons non élucidées, classée sans suite. Pour les malfaisants, la situation était définitivement mise sous éteignoir. Mais ce qu’ils ignorent, c’est que le lot des indignés s’est depuis agrandi de personnes éprises de justice comme l’actuel ministre de la Justice, comme une grande partie du personnel de la Bnda et, bien heureusement, comme nous autres, voix des sans voix.

Enfin, nous voudrions faire comprendre à nos lecteurs que dans cette croisade salvatrice, leur bihebdomadaire n’est téléguidé contre aucune structure. Nous ne faisons que vous donner la bonne information, l’information véritable, étayée par des preuves irréfutables. Et qu’en notre qualité d’entreprise citoyenne, nous avons à cœur de faire barrage au comportement prédateur des délinquants financiers. Nous sommes et resterons donc dans le «mood» de l’indignation aussi longtemps que la situation d’impunité perdurera au Mali, comme c’est le cas à la Bnda, où le chef se sentant depuis indéboulonnable, continue toujours avec les mêmes pratiques qui ont été naguère dénoncées. En effet, la pratique des contrats «en l’air» y subsiste toujours; des situations de conflit d’intérêts y sont encore monnaie courante. Et croyez nous, ce ne sont pas les preuves qui manquent à ces différentes affirmations. A bon entendeur, salut!

Birama Fall

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