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Grève des Commerçants et Transporteurs : Un échec cuisant !
Publié le mardi 4 decembre 2012  |  Le Progres




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A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. L’installation à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), d’un Collège Transitoire a été saluée par l’ensemble des Maliens. En particuliers dans le monde des opérateurs Economiques. Mais que d’hommes de mains de Jeamille Bittar, Hama Abas Cissé et acolytes ont repris du service. Que d’échecs !
Soucieux de l’avenir et du devenir du Mali, les commerçants détaillants n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève qui a commencé hier lundi. Selon eux, ce n’est pas une décision collégiale.

Le Président de la Coordination Nationale des Associations et Groupements des Commerçants Détaillants a été mis dans ses petits souliers par ses soi-disants militants. Contrairement à la volonté de Hama Cissé de paralyser la ville de Bamako, les commerçants détaillants n’ont pas voulu fermer boutique.

Très tôt le matin, les lignes desservies par les Sotramas fonctionnaient normalement. Les taxis aussi circulaient librement jusqu’à 9 heures. Les travailleurs ont pu rejoindre leurs lieux de travail. Les femmes elles, sont parvenues à s’approprier tous les nécessaires au marché pour la cuisine.

Seulement en milieu de journée, certains chauffeurs de taxis et de sotramas étaient obligés de marquer une pause, histoire de ne pas être lynchés. Puisque, certains individus mal intentionnés étaient décidés à en découdre avec tous ceux qui n’avaient pas voulu suivre le mot d’ordre de grève. Mais timidement dans l’après midi, certains ont repris du service. Permettant aux travailleurs de rejoindre leurs domiciles.

Ce chauffeur de sotrama desservant la ligne Sébénicoro- Bamako-Coura qualifie la décision de grève d’unilatérale : «si je ne travaille pas pendant deux jours, comment pourrais-je nourrir ma famille car je ne suis qu’un simple employé». Comme pour dire que Bamako n’a pas vibré au rythme de la grève annoncée par les Commerçants détaillants et les transporteurs routiers. «Nous savons que la crise sévit, que les Maliens souffrent. Nous cherchons nous mêmes à joindre les deux bouts, pourquoi nous allons suivre les ordres de ceux qu’hier ont sucé notre sang, pillé nos ressources, je veux dire Hama Abas Cissé qui ne vit que de l’arnaque et du trafic d’influence. Mais cette époque est révolue», nous confie un boutiquier au marché de Djicoroni-Para visiblement très occupé par l’affluence de la clientèle.

Mariam TRAORE, vendeuse de condiments au marché de Ouolofobougou s’interroge sur la question «Si nous observons la grève, comment nous allons manger aujourd’hui. C’est avec mes bénéfices que j’achète les nécessaires pour le repas de midi », nous confie-t-elle à notre passage à 11 heures.

C’est dire donc que cette grève a été sans effet. Hama Abas Cissé vient donc d’essuyer un affront, contrairement à la dernière grève que les commerçants ont observée. Comme pour dire que tous ont compris que les revendications ne sont pas légitimes-donc pas de quoi à couper le sommeil aux autorités de la transition.

Ces «mousquetaires aux mains sales», qui ne veulent pas digérer la mise en place d’un Collège Transitoire ne jurent que par leurs propres intérêt et selon la volonté de leur bailleur, Jeamille Bittar.

Pour preuve, ils veulent à tout prix le retour de Bittar, sous-tendu par des déclarations relatives à l’élection d’un nouveau Président au nom dit-il de la loi. De quelle loi parle-t-on ? Surtout que le bureau qui dirigeait jusqu’ici la CCIM était dans l’illégalité totale, son mandant étant à terme depuis des mois. Sans oublier que les comptes de la CCIM sont au rouge. Nul besoin de rappeler ici que le bureau sortant qui était d’ailleurs dans l’illégalité traîne des casseroles. Hama veut-il dissuader la justice ? Pense t-il pouvoir faire pression sur les autorités de Transition afin d’échapper à la prison ?

Il urge donc que le peuple prenne conscience afin de mettre fin aux exactions de Hama Cissé et acolytes.

Boubacar SIDIBE


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