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Le pouvoir malien et des groupes armés s`engagent au "dialogue"
Publié le mardi 4 decembre 2012  |  AFP


Bilal
© Autre presse par DR
Bilal Ag Chérif , Président du MNLA
Président du MNLA


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OUAGADOUGOU, Le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA, qui discutaient directement pour la première fois, se sont engagés mardi à Ouagadougou à un "dialogue" basé sur le respect de l`intégrité territoriale du Mali et le rejet du "terrorisme", pour régler la crise dans le pays.

Dans le même temps, Alassane Ouattara, chef de l`Etat ivoirien et président
en exercice de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao), a appelé depuis Paris à déployer "dans les meilleurs délais" une
force africaine pour chasser les islamistes armés qui dominent seuls le nord
du Mali depuis juin.

Autour du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour la Cédéao, se
sont retrouvés au Burkina Faso une délégation du gouvernement malien et des
émissaires d`Ansar Dine, l`un de ces groupes islamistes, et de la rébellion
touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA).

Durant leur toute première rencontre à trois, Bamako et ces mouvements
armés ont convenu "d`observer une cessation des hostilités" et "ont reconnu la
nécessité de créer un cadre de dialogue intermalien inclusif", selon le
communiqué final.

"Principes" majeurs sur lesquels ils se sont entendus: "respect de l`unité
nationale et de l`intégrité territoriale du Mali", "rejet de toute forme
d`extrémisme et de terrorisme" et "respect des droits de l`Homme, de la
dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses".
Le nord du Mali est contrôlé par trois groupes islamistes armés, qui en ont
évincé le MNLA avec lequel ils avaient mis en déroute l`armée malienne début
2012: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les
jihadistes surtout étrangers d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du
Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao).


"laïcité" et charia

Ils y appliquent de façon très stricte la charia (loi islamique). Mais ce
sujet très sensible n`est pas évoqué explicitement dans la déclaration finale.
Elle indique seulement que les envoyés de Bamako ont réitéré que "la laïcité
est un préalable à l`ouverture du dialogue".

Or, si Ansar Dine a fortement évolué récemment en prenant ses distances
avec les "terroristes" et en annonçant renoncer à imposer la charia dans tout
le Mali, il a exigé jusque-là de pouvoir la faire appliquer dans les zones
sous son contrôle.

Quant au MNLA, il a cessé officiellement de réclamer l`indépendance pour ne
plus plaider que le droit à "l`autodétermination".

"L`autodétermination est quelque chose qui sera discuté autour de la table"
de négociations, a expliqué le chef des émissaires du MNLA, Mahamadou Djeri
Maïga, après la rencontre. Mais, signe des divisions du mouvement, un
porte-parole, Mohamed Ag Assarid, a aussitôt rectifié: même "la question de
l`indépendance et de l`intégrité territoriale" devra être sur la table.

Les difficiles discussions qui s`annoncent sont très critiquées par
certains acteurs politiques maliens, hostiles à tout compromis. Mais si elles
aboutissent, l`intervention militaire africaine en cours de préparation
devrait ne viser que les "terroristes" d`Aqmi et du Mujao.

Les Nations unies doivent se prononcer en décembre sur cette intervention.

"Il faut bien sûr le dialogue politique mais une intervention militaire me
paraît indispensable et dans les meilleurs délais", a lancé M. Ouattara à
l`issue d`un entretien avec le président français François Hollande.

Les dirigeants africains ont été très déçus par le dernier rapport du
secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Tout en jugeant que la
force serait "sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus
extrémistes" des groupes armés, il a averti des risques humanitaires et
politiques.

Comme la Cédéao, le chef de l`Etat béninois Thomas Boni Yayi, président en
exercice de l`Union africaine, et le président tchadien Idriss Deby ont lancé
mardi "un appel" à l`ONU pour qu`elle autorise "d`urgence" le déploiement de
cette force.

L`Union européenne a souhaité de son côté "un cadre crédible pour des
négociations Nord-Sud" en vue d`une "solution durable" au Mali. L`UE a donné
son accord de principe pour dépêcher au Mali une mission de 250 formateurs
chargés d`y entraîner quatre bataillons de 650 soldats maliens, en vue de
l`intervention dans le Nord.
bur-tmo/jeb

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