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Engrais frelatés au Mali : Toguna Industries, Bakari Togola et Somadeco fortement impliqués
Publié le mercredi 10 juin 2015  |  L’Informateur
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© aBamako.com par as
Le projet Better Cotton Initiative(BCI) tient son premier conseil national des parties prenantes à l’intention des acteurs de la filière.
31/10/2012. Bamako. Hotel Olympe. Sécrétaire général de l’APROCA, Bakary Togola.




Près de 40 000 tonnes d'engrais importées auraient des effets néfastes sur les cultures, mais aussi sur la santé des consommateurs. Les associations paysannes demandent des comptes au gouvernement de même que l'Association des consommateurs maliens, l'Ascoma. "Même les céréales, la salade, tout est concerné par cette question parce que ce sont des produits utilisés dans l’agriculture qui sont en cause. Donc, on est menacé au plus profond de notre existence. Les maladies qu’on ne peut pas guérir, la détérioration du sol, c’est tout un système qui est là, qui est très compromettant pour la survie même des populations. "
Et du coup, 20 des 29 fournisseurs d’engrais de la campagne 2015-2016 ont été épinglés lors de ce contrôle de qualité. Une quantité de 3 404 tonnes a été mise en cause alors que toutes les quantités adjugées n’ont pas pu être livrées intégralement. Les trois sociétés qui battent le record d’engrais hor normes sont: Toguna avec 27,34% (Toguna Agro 13,39% et Toguna Sarl 13,95%), Somadeco 19,97% et DPA 8,63%. Les autres fournisseurs cités sont : Partenaire agricole 2,46% ; Souad Distribution 5,14% ; Sad 2,76% ; Smias 1,79% ; Sogefert 2,93% ; Sopam 3,55% ; Ciwara 3,43% ; Afrique Auto 2,82% ; Agrotropic 3,61% ; Sangoye 1,88% ; Gdcm 2,14% ; Sté Faso Djigui 3,61% ; Al Farouk 2,82% ; Sté Haïdara et Fils 0,85% ; Sicodit 2,20% et Arc en ciel 0,85%.
Après le courroux d'élus, celui des paysans maliens : Ils ont entamé un sit-in de trois jours à la Bourse du travail de Bamako pour notamment interpeller le gouvernement malien sur le scandale des engrais importés, des engrais qui devaient en principe permettre de stimuler la production du coton et de céréales. Mais une partie de l'engrais importée est périmée.
Des paysans venus de l’intérieur du Mali sont en colère. Après leur premier jour de rassemblement, organisé à la Bourse du travail de Bamako, ils réclament toujours à corps et à cris deux choses : la fin de l’accaparement des terres et la lumière sur ce qu’on appelle désormais ici le « scandale des engrais périmés importés ».
Massa Koné est un membre influent de l'UACDDDD, l'Union des associations et coordinations d'associations pour le développement et la défense des droits des démunis. Porte-parole de la Convergence Malienne pour l’accaparement des terres (CMAT), il a participé au rassemblement. « C’est des gros bonnets qui se tirent entre eux, qui font leur marché, qui font leur business sur notre dos et [créent] l’accaparement des terres et ce problème d’engrais, s'indigne Massa Koné. Suite au résultat, immédiatement on devrait procéder à des sanctions et à des arrestations ! Quand on dit un Etat de droit il faut qu’il y ait l’autorité de l’Etat ! »
L’Etat malien n’a pas encore donné des réponses claires. Certes, le président malien IBK a récemment déclaré que sur le dossier des engrais périmés il sera intraitable, sans pitié. Mais jusque-là des questions restent sans réponse. Par exemple, quelle est la quantité exacte des engrais périmés et surtout qui sont ces gros bonnets fautifs dont parlent les paysans.
Affaire à suivre
Yattara Ibrahim
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