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L’œil du Reporter – Dépôt des dossiers pour le recrutement à l’Inps : Des porteurs d’uniforme escaladent le mur moyennant 2000 Fcfa
Publié le mercredi 10 juin 2015  |  Le Reporter




Le ridicule ne tue pas au Mali. Cette scène honteuse de certains policiers, gendarmes et gardes, s’est passée le lundi 1er juin 2015, jour le plus chaud pour le dépôt des dossiers de candidatures pour le recrutement de 200 agents, toutes spécialités confondues, au compte de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps). C’était à la Société d’intérim et de main-d’œuvre spécialisée (Simes-Sarl), sise à Banankabougou, chargée du recrutement.



Depuis le lancement du dépôt des dossiers, cette société est envahie par une marée humaine. Les postes proposés sont sollicités par les candidats, à tel point que beaucoup passent trois à quatre jours sans arriver à déposer leurs dossiers. Cette situation a fait que le lieu est devenu un véritable centre de business pour les porteurs d’uniforme.



Certains candidats, pour ne pas attendre longtemps, ne passent pas par quatre chemins pour déposer leurs dossiers. Ils ont choisi la voie la plus rapide : corrompre des agents de sécurité qui gardent le lieu. Et ces policiers, gendarmes et gardes sans vergogne ont fait de ces dépôts de dossiers leur business en prenant aux candidats 2000 à 3000 Fcfa pour déposer leurs dossiers. Tactique choisie : escalader le mur de la société. Quelle honte ? Cupidité, quand tu nous tiens !



Il faut rappeler que le dépôt de dossiers de candidatures a été très mal organisé par la société. Il y avait une véritable cacophonie, à tel point que le 1er juin dernier, jour le plus chaud, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les candidats. Ce jour-là, trois jeunes filles se sont évanouies sous l’effet des gaz dans la marée humaine. Elles ont été évacuées par la Protection civile.



Dire qu’on est à la quête d’un emploi et qu’on soit «gazé» par des policiers, cela relève d’une bêtise humaine. Et témoigne tout simplement de l’incapacité de nos porteurs d’uniforme à maîtriser les foules.



Ajoutons aussi que cette situation malheureuse est la conséquence du chômage galopant au Mali et de l’amateurisme de cette société dans le domaine du recrutement.

Diango COULIBALY
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