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Mali : Montée du sentiment anti-français et anti-minusma : Une Bombe à retardement pour le régime
Publié le vendredi 12 juin 2015  |  Waati
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche des organisations de la société civile.
Bamako, le 27 mai 2015 la société civile a marché pour soutenir l’accord de paix d’Alger de la place de la liberté a la place de l’indépendance.




L’ordre de l’invasion de notre pays par le MNLA et compagnies depuis le quai d’orsaie, leur implantation à Kidal après la raclée des djihadistes et récemment la découverte d’armement de marques françaises, ont fini de convaincre le peuple malien du pacte que la France a signé avec le diable pour diviser notre pays. Malgré l’accord de défense, pour des intérêts inavoués, la situation reste encore confuse.
A cette question, les maliens répondent logiquement par rien. Au delà de cette désapprobation, les commentaires et opinions de nos compatriotes sur les réseaux sociaux montre un malaise de plus en plus insupportable. Désormais, pour l’écrasante majorité des maliens, la France et la Minusma rime inévitablement avec MNLA et compagnie. Le jeu trouble de la métropole, nostalgique de l’époque de la traite des nègres et de la colonisation, ne fait plus l’objet d’aucun doute. Le climat d’impuissance des autorités, de la classe politique et de la société civile exaspère ce sentiment de trahison de la communauté internationale à l’endroit de notre pays. La découverte des armes fraichement livrées par la France accentue cette situation d’humiliation qui renforce ceux qui continuent de penser que cet ex-colon pays a donné un coup de main à ses protégés du MNLA lors de la bataille de Kidal le 21 mai 2014. Selon certains spécialistes, les accointances entre la France et la CMA ne fait l’ombre d’aucun doute. Pour eux, la finalité n’est autre qu’une autonomie à court terme et l’indépendance à long terme. Le refus de la CMA de signer l’accord le 21 mai découlerait des dessous de cette attente entre les terroristes de CMA et la communauté internationale téléguidée par la France. L’indifférence face aux exactions de la CMA et la promptitude à réagir dès qu’il s’agit des allégations distillées par les terroristes et propagées par RFI, la voix du Quai d’orsaie indique clairement le choix de ce pays en faveur des valets malgré l’accord de défense. Jusqu’à quand cette injustice perdurera ? A défaut d’avoir la réponse à cette question, le peuple malien commence choisir aussi son camp. C’est-à-dire préférer les ennemis d’hier (les jihadistes) aux pseudos libérateurs d’aujourd’hui (France et Minsuma). Ce sentiment constitue une bombe à retardement qui, si elle explose n’épargnera ni la France, ni la MINUSMA encore moins nos autorités, accusées de complaisance. En faisant main basse sur la jeunesse à travers Mohamed Salia Touré, la MINUSMA et la France doivent comprendre que le réveille risque d’être brutal non seulement pour le président du CNJ, mais aussi pour elles. Entre la France et les jihadistes, l’écrasante majorité des maliens choisira le deuxième, car l’ami de mon ennemie est mon ennemie. Fort de ce soutien sans faille de la France, la CMA avec l’agenda caché de la France ne signera pas de sitôt. Les allégations du site d’information française Mediapart visant à fragiliser le président IBK et indique jusqu’où François Hollande est prêt à aller pour déstabiliser notre pays. Outre les intérêts français, la traitrise de Hollande risque de mettre les ressortissants français en danger. Car, e plus en plus, le sentiment anti français prend de l’ampleur. Comprendront-ils cela ? Sachant qu’elle n’a aucune chance en consultant le peuple comme au sud soudan, la France tente d’imposer la partition de notre pays qu’elle a déjà concrétisé sur le terrain à travers les négociations d’Alger. Face à la détermination du peuple, ils échoueront inchallah comme en Algérie et en Indochine.

A suivre !

Lamine Diallo

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