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Me Toureh à propos de la bataille pour le contrôle de Ménaka : «Au nom de la paix, nous sommes prêts à tous les sacrifices»
Publié le lundi 15 juin 2015  |  Le Républicain
Harouna
© Autre presse par DR
Harouna Mamadou Toureh, président des Forces Patriotiques de Résistance (FPR)




Les mouvements républicains de la Plateforme ne cessent de faire vibrer leur fibre patriotique. Ils viennent de réaffirmer, une fois de plus, leur attachement à la paix et à la réconciliation, en disant qu’au nom de la paix, ils sont prêts à quitter Ménaka.

Le MNLA et ses alliés ont tout tenté et chaque fois échoué à faire partir les forces de la Plateforme de Ménaka. Ces dernières viennent de faire part de leur disponibilité à quitter cette localité si cela peut amener la paix dans notre pays.



C’est la principale information issue de la conférence de presse, animée par les responsables de la Plateforme d’Alger, après son refus de signer «le Relevé de Conclusions des Consultations Préparatoires à la Mise en Œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger» et «l’Arrangement Sécuritaire pour une Cessation des Hostilités» du 5 juin dernier à Alger. Les conférenciers étaient, Me Harouna Toureh, avec à ses côtés, Fahad Al Mahamoud, Abba Hama et Mohamed Ould Mataly, entre autres. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, la Plateforme a aussi démasqué le plan machiavélique de la CMA soutenu par la MINUSMA

En effet, il semble que les forces obscurantistes et barbares de la CMA se sont finalement résolues à revoir leurs ambitions séparatistes à la baisse. Ainsi, leur «azawad» ne s’étendrait plus à l’ensemble des trois régions du nord de notre pays.

En effet, ayant été confrontés au refus et à la farouche opposition des populations maliennes et celles du nord en particulier, les bandits armés de Kidal semblent reconsidérer leur projet chimérique de division du Mali. Les responsables de la Plateforme d’Alger du 14 juin 2014 ont fait savoir à la presse nationale que la rude bataille en cours présentement autour du contrôle de Ménaka s’inscrit dans la nouvelle stratégie de la CMA.

«La bataille pour le contrôle de Ménaka est une vision futuriste de la CMA. Comme elle a vu que les populations s’opposent à ce que l’azawad soit étendu à Gao, Tombouctou et Kidal, pour elle, maintenant, l’azawad c’est Kidal, Taoudeni et Ménaka», a déclaré Me Harouna Toureh, en exhibant la nouvelle carte de cette fantomatique République. Alors question: est-ce là la raison pour laquelle la MINUSMA demande au GATIA de quitter Ménaka pour permettre à la CMA de s’installer pour réaliser son projet? Il est temps que la communauté internationale fasse connaître ses vraies intentions dans la crise malienne. En lieu et place du GATIA, elle se propose d’assurer la sécurité des populations de Ménaka. Alors que partout où elle se trouve au Mali, elle n’a jamais réussi à assurer la sécurité des populations et de leurs biens. Tous les jours, au nord du Mali, on voit la CMA attaquer les positions de l’armée malienne et déposséder les populations de leurs biens sous les yeux des forces onusiennes qui semblent être complices de cette situation. En effet, depuis son arrivée dans notre pays, la MINUSMA n’a jamais pris aucune décision contraignante envers la CMA. Elle s’est toujours limitée à nous ennuyer par des communiqués pour simplement condamner ces attaques. Mais il suffit que l’armée malienne ou les forces républicaines attaquent une position de la CMA, ce sont des menaces et des ultimatums.

C’est pourquoi, les mouvements de la Plateforme ont vigoureusement dénoncé la politique de deux poids deux mesures de la communauté internationale. Dans sa déclaration, la Plateforme justifie son refus de signer les deux documents du 5 juin. «Le premier projet, remis à la Plateforme pour ses observations éventuelles par la médiation visiblement ne la concernait pas en raison de ce que son nom n’y était visé que dans la partie destinée aux signataires. La contre proposition faite par la Plateforme corrigeait cette omission en tenant compte du caractère inclusif de l’Accord, redonnait à l’acte plus de crédibilité en rapprochant ses termes de l’Accord du 15 mai 2015 et définissait sa nature juridique. Cette contreproposition de la Plateforme a été rejetée par la Médiation. La Plateforme a été, à nouveau, sollicitée avec insistance par la Médiation d’une part, à ne pas exiger son nom dans l’acte, et d’autre part, à accepter néanmoins de le signer. Dans le souci de donner à la Médiation toutes ses chances de convaincre la CMA dans le but de parachever le processus d’Alger au nom de la Paix, la Plateforme accepta les deux conditions mais resta intransigeante sur la nature juridique de l’acte, lequel ne devait, en aucun cas, être considéré comme modificatif de l’Accord du 15 mai 2015.

Et pour lever toute équivoque sur la nature juridique dudit acte, la Plateforme proposa deux articles selon les termes ci-dessus. C’est ainsi qu’à défaut de cette clarification cependant conforme à l’esprit et à la lettre de l’Accord du 15 mai 2015, la Plateforme, forte de son bon droit, déclina courageusement sa signature, et laissa à la Médiation élargie la responsabilité des conséquences du caractère équivoque de cet acte sur la mise en œuvre dudit Accord du 15 mai 2015», a-t-il indiqué.

Youssouf Diallo
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