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Au sujet du retrait du GATIA de Ménaka: IBK refuse de recevoir le célèbre prêcheur Chérif Ousmane Madani Haidara
Publié le lundi 15 juin 2015  |  Le Procès Verbal
Chérif
© Autre presse par DR
Chérif Ousmane Madani Haïdara




Le célèbre prêcheur Ousmane Madani Haidara ne décolère plus contre IBK. Depuis plus de 10 jours, Haidara, accompagné de certains responsables du Gatia (milice pro-Mali qui occupe Ménaka), tente en vain d'avoir une audience avec le chef de l'Etat. Il a donc décidé de parler lors d'une emission radiophonique.
Le 27 avril 2015, les milices d'autodéfense du GATIA chassent le MNLA de Ménaka, ville que le groupe séparatiste touareg occupait depuis près d'un an. Depuis, le MNLA, soutenu par la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA), exige le retrait immédiat et sans conditions du GATIA de Ménaka, en vertu d'accords de cessez-le-feu conclus avec le gouvernement malien. Dans un communiqué, la CMA a rappelé qu'elle userait de tous les moyens pour obtenir le retrait du GATIA de Ménaka. Aux termes du dernier accord d'Alger signé le 5 juin 2015, la Médiation internationale conduite par l'Algérie a donné l'ordre au GATIA de quitter Ménaka moyennant le placement de la ville sous contrôle de la MINUSMA. Plusieurs responsables du GATIA, hostiles à cette dramatique exigence, décident de se rendre à Bamako pour s'en entretenir de vive voix avec le président IBK dont ils attendcent un secours, surtout après sa sortie verbale du 15 mai 2015 contre l'ONU, accusée de partialité. Arrivés à Bamako depuis plusieurs jours, ils n'arrivent guère à obtenir la moindre audience à Koulouba. Ils se tournent donc vers le prêcheur Haidara, généralement très écouté en haut lieu. Haidara trouve leur démarche noble, patriotique.Il entreprend alors de chercher un rendez-vous à Koulouba afin que lui et les émissaires du GATIA s'entretiennent avec le chef de l'Etat. Haidara utilise d'abord les moyens officiels en déposant au secrétariat particulier du chef de l'Etat une demande d'audience. Pas de réponse. Une semaine passe. Toujours rien. Haidara entame alors des démarches officieuses en passant par des personnes ressources. Sans succès. Dépité, le prêcheur sort de sa réserve.

Haidara parle

Le vendredi 12 juin 2015, dans un entretien accordé à notre confrère Adama Diarra dit "Vieux Bléen" de la radio FR3, Chérif Ousmane Madani Haidara explique sa mésaventure. Il dit ne rien comprendre à l'attitude du président IBK. "Les responsables du Gattia sont venus me voir à domicile. Après m'avoir expliqué la situation sur le terrain, ils ont souhaité rencontrer IBK urgemment, avec mon aide. Après 10 jours de sollicitations, je n'ai malheureusement pas eu gain de cause. J'ai frappé à toutes les portes sans pouvoir obtenir une audience du président IBK", se lamente-t-il. Haidara, qui dit mener un combat pour la nation, trouve regrettable que la plus haute autorité refuse de le recevoir au sujet de questions d'intérêt national. "Je ne suis pas allé le voir pour un problème personnel, mais plutôt pour un problème national. Je me suis sacrifié comme beaucoup d'autres Maliens pour ce pays et c'est dommage que je ne sois pas reçu!", indique le prêcheur.
Quel conseil a-t-il finalement donné au Gatia ? Haidara répond que, faute d'autre choix, il leur a demandé de quitter Ménaka. "Cependant, je prierai pour que le Mali sorte victorieux de ce conflit",ajoute-il. Pour terminer, il martèle: "Une seule personne ne pourrait prétendre bâtir une nation. La nation se construit avec tous les fils du pays". Allusion au président?

Raisons d'un refus

Pourquoi IBK refuse-t-il de recevoir celui qui, pour la paix du Mali, a sillonné le monde à ses propres frais? Selon nos informations, Haidara a été invité plusieurs fois par IBK. La dernière remonte à deux mois, au domicile du président à Sébénicoro. Au cours de cette audience, les deux hommes ont échangé pendant trois heures. Du coup, dans l'entourage du prê-cheur, certains estiment que la bouderie d'IBK s'explique par sa décision de se soumettre à la décision internationale de chasser le GATIA de Ménaka. "IBK ne veut pas qu'un jour, on dise qu'une personnalité comme Haidara l'a mis en garde contre le retrait du GATIA", nous dit-on. Présent dans le studio lors de l'émission radiophonique, Bathily dit Ras Batch, président de l'association "Les Sofas de République", pense qu'IBK doit être obligé par le peuple à recevoir Haidara.

Abdoulaye Guindo

Source: Procès Verbal
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