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Lutte contre le djihadisme dans le sahel: Après l’algérien Mokhtar Belmokhtar, Iyad dans le viseur?
Publié le mardi 16 juin 2015  |  Le Tjikan
Iyad
© Autre presse
Iyad Ag Ghali




Avant hier, RFI a annoncé la mort du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, l'un des terroristes les plus recherchés dans le sahel. Sa tête avait été mise à prix pour 5 millions de dollars, environ 2,7 Milliards CFA. Il aura succombé des bombes d'un raid de l'armée américaine, qui a mené une frappe dans la nuit du samedi au dimanche en Libye, visant des bases terroristes, selon le Pentagone.
Cette information a été accueillie avec beaucoup de joie dans le monde entier, plus particulièrement dans les pays touchés ou victimes de cette nouvelle forme du terrorisme. Ce qui ne semble pas être le cas pour Iyad Ag Ghali, le binôme de Mokhtar Belmokhtar, qui a des raisons à se faire des soucis. Car, déjà sur la liste noire des américains il serait sans aucun doute le prochain chef terroriste contre lequel un raid de la Pentagone pourra concerner. C’est connu, il est inscrit sur la liste des personnes dont les biens sont gelés. Selon des sources sécuritaires maliennes, Pentagone est informée à la seconde près de tous ses faits et gestes. Ces informations sont parfois partagées avec des homologues maliens pour disposition à prendre au cas où.

Mais, à la question de savoir pourquoi n'interviennent-ils pas maintenant pour le neutraliser ?

Nos sources nous rapportent que le moment n'est pas encore indiqué pour se défaire de lui. Car, Iyad est à la tête d'un grand réseau de trafic de drogues, d'armes et de munitions, ainsi que de blanchiment d'argent. Il est dangereux de l'éliminer sans au préalable démanteler son réseau. Sinon le risque est grand de créer les conditions de la démultiplication du réseau, qui va pousser des bourgeons partout et devient plus grave que du vivant du chef de la katibat.

Par ailleurs, Iyad Ag Ghali est un allié de certains services de renseignement de la région. Hautement protégé par des financiers qataris et saoudiens. D'aucuns citent les algériens, qui l'emploient chaque fois pour le besoin de la cause. Les français aussi par le biais de leurs acolytes du MNLA s’abreuvent de ses données, moyennant espèce sonnante et trébuchante. Iyad appartient à la tribu des Ifogas. L'histoire retient que ce sont les Ifogas qui se sont liés aux français pour combattre leur frère touareg Ouelleminden de Ménaka, dont est issu Firhoun Ag El Insar. Ce grand résistant a donné du fil à tordre aux colonisateurs français pendant la phase de conquête et de pacification des territoires conquis. C'est pourquoi, toutes les rebellions menées par des Ifogas avec le soutien des lobbys français commencent par Ménaka. Une ville, hostile à la colonisation française. C'est d'ailleurs ce qui explique la hargne du MNLA et leur supporteur français à vouloir bouter le GATIA or de cette ville en vue d'ouvrir la voie au MNLA de signer son retour dans la ville. Est-ce la raison de la visite du président français en Algérie, hier ?

On ne saurait le dire, mais ce qui reste évident est l’entrée dans la danse de la force américaine, un pays qui ne badine pas avec la question de terrorisme. Surtout que la liste dressée reste intacte. Iyad peut donc multiplier les prières obligatoires et surérogatoires.


Mohamed A. Diakité
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