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Mali : BAC 2015 à SIBY : Alerte à la fraude généralisée
Publié le mercredi 17 juin 2015  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par A.S
Education: Lancement des épreuves de baccalauréat
Bamako, le 10 juin 2014. au Lycée Mamadou Sarr. Mme le Ministre de l’éducation nationale, Togola Jacquelline Marie Nana a donné le mardi, le coup d`envoi du Baccalauréat malien, Session de juin 2014.




L’examen le plus emballant pour l’ensemble de la nation reste, sans aucun doute, celui du Baccalauréat dont les épreuves, toutes écrites et rien à l’oral, démarrent aujourd’hui sur toute l’étendue du territoire de la République, à l’exception de Kidal et les zones occupées au Nord par des rebelles. Les préparatifs de cette évaluation cardinale qui est le passeport pour les études au Mali et à l’étranger exigent beaucoup de sacrifices pour les responsables de l’Education, les parents et les candidats eux-mêmes.
On doit se rappeler superfétatoire ment que la session de juin 2014 s’était déroulée dans une tourmente indicible, tant la faute et la fraude fusèrent à tous les niveaux, de l’Administration Scolaire Centrale aux responsables désignés des centres jusqu’aux innocents candidats. La gestion des conséquences plaça le Département de l’Education dans un tourbillon d’interpellations à l’Assemblée Nationale, d’enquêtes à la suite de plaintes d’élèves et de parents ou simplement par auto saisine du Cabinet lui-même. En tout état de cause, des exégètes de la situation ont conclu à la grande faute administrative dont les hauts responsables de l’Education d’alors auraient fait les frais, certainement plus à tort qu’à raison, à l’analyse d’aujourd’hui.
Pour cette année 2015, au niveau du même département, le Ministre Monsieur Kénékouo dit Barthélémy Togo et son staff concerné et engagé ont accompli plusieurs missions rapprochées sur le terrain et initié des sketchs télévisés pour distribuer partout des consignes de probité et des conseils en vue d’un déroulement harmonieux des différents examens scolaires.

Cependant, malgré tout, des inquiétudes sont permises et un seul cas de fraude pourrait bien anéantir les efforts abattus en commun dans le sens de donner désormais plus de crédit à nos évaluations et diplômes conséquents aux yeux de l’opinion nationale et de la sous-région.

Oui, malheureusement les habitudes, même cultivées en une seule année , sont têtues. En effet, le Lycée Kamadjan de Siby, à quelques encablures de Bamako par la route de Guinée , serait en passe de réussir encore la fraude à grande échelle comme il l’avait fait impunément à la session de l’année dernière. La conduite à tenir pour la cause est connue des surveillants n’ayant pas changé fondamentalement. Or en 2014,la plupart d’entre eux ont été déjà conditionnés à l’argent de rallonge de leur per diem aux fins de s’assouplir et d’aider les candidats en salle à l’insu des responsables désignés pour la gestion du centre. Ni la vigilance, ni les conseils assénés ne sauraient alors empêcher efficacement ce comportement si pernicieux et insidieux C’est bien ainsi que ledit lycée occupa honteusement la première place du classement dans la région de Koulikoro. Mais les admis titulaires de mention « Bien » et « assez bien « furent discrètement tous discriminés aux bourses d’études à l’étranger (bourse d’excellence pour la France et les autres bourses arabes ou maghrébines). C’est également en cela que Siby est de plus en plus fortement demandé par les candidats libres en panne de succès au Bac sur plusieurs années accumulées.

Le cabinet de l’Education avait nommé en novembre 2014 un Administrateur Provisoire en vue d’un éventuel redressement. Malheureusement ce dernier court bien le risque d’un constat d’échec de sa mission du fait que ses nouveaux collaborateurs n’auraient pas honnêtement compos é avec lui. Auquel cas il serait sage de maintenir Siby sous la tutelle du département. Du reste cette école en milieu rural qui glanait jadis des résultats honnêtes du temps du premier propriétaire (un grand professionnel de l’enseignement) , ne réunit plus objectivement les conditions d’un centre d’examen si , par-dessus tout, ses premiers responsables sont les instigateurs de la fraude. Le centre n’est pas clôturé, ni électrifié ni ventilé, les forces de sécurité de la petite Brigade de Gendarmerie sont en nombre insuffisant, et la gangrène de la fraude de 2014 persiste. Et même la construction d’un nouveau complexe élevé en plusieurs étages pour abriter le lycée Kamadjan viserait simplement l’agrandissement des conditions d’accueil de plusieurs candidats à déplacer sur le centre qui ne guérirait pas de si tût du mal de la triche. La duperie ne prend personne car ledit lycée n’a jamais totalisé en une année scolaire 300 élèves réguliers présents orientés ou inscrits en ses huit ans d’existence. Comment rentabiliser alors et sur combien d’années un investissement promis de quatre cent millions par le repreneur ? Si on peut faire un internat à Siby , on peut mieux le réussir plutôt dans la capitale d’abord qui en offre plus de commodités .

La population de Siby , très flattée et enchantée de nos jours par la promesse de construction d’un imposant édifice , les autorités scolaires et les citoyens devront bien lire en dessous des intentions planifiées après l’organisation de la fraude généralisée au bac 2014 lorsque plus de 200 élèves furent déplacés pour faire ainsi passer des 7 salles d’examen initiales à 17. Il s’agissait de marquer les esprits par le grand taux d’admission. Tout Bamako et Kayes en partie étaient représentés au Baccalauréat 2014 à Siby mais le coup publicitaire a échoué. Qu’adviendra –t-il cette année ?

Wait and see !

SOW MADENBA

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