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Accord du 20 juin: Faut-il croire à un nouveau départ ?
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du Ministre Abdoulaye Diop sur l`Accord d`Alger
Bamako, le 20 Avril 2015, le Ministre Abdoulaye Diop a animé une conférence de presse afin d`expliquer la situation de l`Accord d`Alger




Après le 15 mai, Bamako s’apprête à accueillir un événement historique ce samedi avec la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation avec la CMA, principal groupe séparatiste au nord. Le renforcement des institutions, la sécurité, le développement et la réconciliation sont autant d’enjeux de ce compromis politique quisuscite des interrogations.
L’accord négocié à Alger, qui sera définitivement signé à Bamako, le 20 juin, en présence des représentants de la communauté internationale, constitue une étape décisive dans la voie de la paix et de la réconciliation au Mali.
Dans son registre politique et institutionnel, l’accord prévoit un changement dans la réorganisation du territoire, avec une administration locale comme principe de gestion des collectivités pour atteindre l’objectif d’un Etat plus proche des citoyens, avec davantage de décisions qui seront prises à l’échelon local dans le cadre du transfert des compétences de l’Etat central vers les régions.
Ces dernières seront dotées d’une assemblée régionale et bénéficieront d’un très large transfert des ressources, jouiront des pouvoirs juridiques, administratifs et financiers appropriés, selon le texte.
La question de défense et de sécurité s’attelle à unifier l’armée sur tout le territoire, avec le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR). Il aura comme préalable le cantonnement des groupes dont la Minusma sera le maître d’œuvre afin de recenser les combattants éligibles au programme DDR.
Les programmes de développement économique et social, la réconciliation… tout est prévu dans le document pour ramener les régions du Nord du Mali à un niveau développement.
Cependant, malgré ces engagements et le quitus des leaders de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad, les Maliens s’interrogent sur les raisons d’y croire à ce nouveau départ.
En cause, la signature par la CMA ce samedi se fait au moment où la situation sécuritaire du terrain est caractérisée par un regain de tension. Du côté de la Plate-forme pro-Bamako ainsi que des rebelles favorables à la partition, chacun cherche à se faire voir sur terrain.
La Coordination, qui avait demandé des cadres de concertation avec la société civile pour étudier le projet d’accord proposé aux parties et au gouvernement par la médiation à Alger, peine à convaincre à Kidal, fief de tout ce que le Mali compte comme groupes rebelles. Les responsables de la Coordination ne sont plus visibles dans la sphère médiatique ou politique.
Stratégie ou difficulté de coaching ? En tout cas, le doute plane sur la capacité des responsables de la CMA à assurer le leadership des différents groupes. Et, si elle n’a pas réussi à amener tous les groupes à adhérer le projet, les objectifs d’un nouveau départ pour la stabilité ne seront pas atteints.
Il y a le risque d’un foisonnement ou de myriades d’associations, qui peut entraver le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord est possible sur le terrain.
Le gouvernement et la médiation internationale, pilotée par l’Algérie, doivent engager des actions concertées pour faire adhérer les parties belligérantes à nouveau au projet pour la mise en œuvre de l’accord après signature.
BréhimaSogoba
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