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A propos de notre article : « Accord d’Alger : Pour l’Oif, le Mali a signé pour un Etat fédéral » : L’OIF dément, nous prouvons
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Lors de précédentes négociations à alger, le 1er septembre 2014




Accord d’Alger : l’Oif fait une mise au point et nous publions la note explosive. L’article publié mercredi dans nos colonnes sous le titre « Accord d’Alger : Pour l’Oif, le Mali a signé pour un Etat fédéral » a suscité une prompte réaction de Redhi Bouabid, hôte de la réunion du 4 juin évoquée dans ledit article et représentant permanent de l’Oif à Genève. En effet, le diplomate a fait une mise au point hier que nous reproduisons ci-contre in extenso. Destinataires de cette mise au point : Michaelle Jean, Secrétaire générale de l’Oif, Adama Ouane, administrateur de ladite organisation, plusieurs autres responsables de la Francophonie et des participants à la rencontre du 4 juin. Dans sa lettre qui ne nous est pas adressée mais dont nous nous sommes procuré copie, M. Bouabid balaie toute responsabilité de l’Oif en rappelant les propos sans ambiguïté de la Secrétaire générale en faveur de la paix, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali. Puis à l’endroit sans doute de ses invités du 4 juin, il précise que sa note explicative du 10 juin à sa hiérarchie n’exprime que ses points de vue personnels.

Bouabid dont nous publions intégralement la note explicative du 10 juin ci-contre, laisse intactes nos interrogations et crée même de nouveaux espaces de doute. D’abord la question de la loyauté vis-à vis de son institution et de ses invités car il dit bien dans l’introduction de sa note à Michaelle Jean qu’il s’agit bien de discussions découlant de la session du 4 juin et mettant « en relief les aspects suivants ». Ensuite, Bouabid recourt quand même aux guillemets là où on pense qu’il ne s’agit que de ses interprétations donnant ainsi l’impression de citer un document (celui que le Mali n’a pas vu et qui n’a de raison d’existe nulle part ni à Genève, ni à Paris, ni à Bruxelles, ni à New-York). Exemple : l’accord consacre une « reconnaissance de l’Etat et du territoire de l’Azawad comme une partie intégrante de l’Etat fédéral du Mali ». De quel accord, cette affirmation mise en guillemets est-elle tirée ? Les limites de l’Azawad sont aussi précisées par Bouabid : Gao, Tombouctou, Kidal, Menaka, Taoudenit, Menaka et le Cercle de Doeuntza.

Il dit dans sa mise au point que tout cela n’engage pas la réunion du 4 juin. Soit. Mais comment peut-il faire une telle analyse à l’Oif qui dispose de l’accord ? Il ne peut avoir agi qu’en tant que représentant de l’Oif à Genève. Certaines de ses postures engagent l’institution. C’est ainsi dans le monde entier. Et c’est pourquoi nous avons délibérément cité l’Oif dans le titre de notre article d’hier.

Adam Thiam
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Le Républicain N° 4380 du 7/5/2012

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