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La paix à l’épreuve du terrain
Publié le lundi 22 juin 2015  |  Elmoudjahid
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Au bout d’un an de négociations intermaliennes, menées par une équipe de médiation internationale, conduite par l’Algérie, sur laquelle reposait les espoirs de tout un pays et son peuple, voire de toute une région, l’Accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé par toutes les parties. Que cette signature ait nécessité deux cérémonies différentes, la première le 15 mai et la seconde ce 20 juin, n’est pas aujourd’hui ce qu’il faut retenir prioritairement de ce long processus de dialogue lancé après que le Président Ibrahim Boubacar Keita ait sollicité, en janvier 2014, l’aide de l’Algérie pour apporter son aide au règlement de la crise que traversait son pays. Depuis, l’Algérie n’a cessé d’œuvrer pour le retour de la paix et la stabilité au Nord du Mali. Cet objectif est en voie d’être atteint. La signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, aboutissement du processus d’Alger et de larges et laborieuses négociations que la capitale algérienne a abrité depuis juin 2014 laisse entrevoir le début d’une nouvelle ère pour le Mali. L’évènement est d’une importance cruciale. Pour le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il s’agit «d’un nouveau tournant dans l’histoire du Mali». En effet, la signature, par toutes les parties maliennes, du document, ouvre la voie à la mise en œuvre intégrale de l'Accord de paix selon le calendrier établi.
Les espoirs suscités au Nord comme au Sud renseignent sur les attentes de l’ensemble de la population de voir le bout du tunnel et de reprendre une vie normale. Reste aussi qu’il ne faut pas se leurrer. La jeune paix est encore fragile. Et pour cause, tous les signataires de l’Accord et l’équipe de la médiation sont conscients qu’«une paix ne se gagne jamais sur la base d’une simple signature» et que cette paix demeure, avant toute chose, la responsabilité du Mali et des Maliens. Le fait cependant que tous les protagonistes soient arrivés à cette conclusion qu’il n’y ait pas d’autre alternative que celle d’aller vers la paix est en soit une avancée considérable sur la voie du règlement définitif de la crise malienne. Il reste maintenant à chaque partie concernée de respecter les engagements pris. Toutes les parties sont exhortées à continuer «à œuvrer de bonne foi afin de progresser dans cette direction et à appliquer intégralement les dispositions du cessez-le-feu».
Le comité de suivi de l’Accord présidé par l’Algérie aura, entre autres missions, d’accompagner les Maliens sur la voie de la réconciliation en veillant à la mise en œuvre des dispositions et autres arrangements conclus. Gageons que le gouvernement et les groupes politico-militaires seront à la hauteur des espoirs suscités, car les défis qui attendent d’être relevés, relance du développement, sécurité des régions du Nord, reconstruction et refondation institutionnelle notamment, nécessitent la conjugaison des efforts de toutes les parties.
Nadia Kerraz
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