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Editorial : La Libération de Kidal sur la table
Publié le jeudi 25 juin 2015  |  Le Malien
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Alors que la signature de l’accord du 15 mai est parachevée le 20 juin, l’on est en droit de se poser une question légitime qui est celle du sort réservé à Kidal au delà de l’accord. Ce bastion de toutes les rebellions touarègue est tombé complètement dans le giron du Mnla depuis en 2012 et aujourd’hui encore personne ne parle de l’affirmation de la souveraineté du Mali sur cette enclave importante.
L’accord dit de la paix et la réconciliation au Mali prévoit un déploiement progressif de l’armée dans les zones jadis occupées par les rebelles de la Cma, mais ne dit pas explicitement les localités dont il s’agit. On ne parle ni d’Abeibara, d’Anefis, de Tessalit à fortiori de Kidal, toutes dans les mains des rebelles (ou désormais anciens rebelles) de la Cma. La médiation algérienne ne mentionne pas également cet aspect dans ses déclarations médiatiques à telle enseigne que certains observateurs avertis pensent qu’il y a bien un deal autour de la région de Kidal entre des forces impérialistes visibles ou invisibles et les rebelles.
L’histoire a apporté de l’eau au moulin des tenants de cette thèse avec la position de la métropole. Souvenons-nous que l’armée malienne fut stoppée sur la route de Kidal par l’armée française.
Aussi, il a fallu la signature de l’accord par la Cma pour que le ministre français de la Défense, Ives Le Drian, se déplace au Mali. Non pas pour une visite de travail avec les autorités maliennes mais pour surtout rencontrer les troupes et la hiérarchie de la force Barkhane stationnée au nord du Mali. Les déclarations de soutien à la signature de l’accord, du bout des lèvres, de Le Drian est symptomatique des préjugés négatifs collés à la France.
Même si l’armée malienne n’a pas assez de muscle pour sécuriser et contrôler cette partie du septentrion, la question mérite d’être traitée par la médiation. La libération de Kidal doit être à l’ordre du jour en dépit des assurances qui ne rassurent pas, contenues dans l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Alhassane H.Maïga
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