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Braquage à main armée-violence-assassinats: Bamako bascule dans la terreur
Publié le lundi 29 juin 2015  |  L’aube
Présumé
© AFP par HABIBOU KOUYATE
Présumé auteur de l`attaque contre la Terasse
Vendredi 13 Mars, 2015. Bamako.Le bâtiment où des forces spéciales au Mali ont tué un suspect dans l`attaque meurtrière de la semaine dernière sur une boîte de nuit dans la capitale Bamako




Attaques à main armée, braquages, vols en bandes organisée, assassinats… Ce sont là autant d’actes criminels qui rythment le quotidien infernal des populations de la capitale. En effet, Bamako bascule dans une violence sans précédant à cause du grand banditisme. Le hic, ces drames ne semblent point inquiéter les autorités, en premier le ministre de la sécurité intérieure, Sada Samaké, dont les discours emberlificoteurs semblent lui conférer plus de crédit auprès du président Ibrahim Boubacar Keïta. Sinon, comment comprendre que ce ministre demeure à son poste, si tant est vrai qu’IBK se souci de la quiétude des Maliens.

Du 20 au 25 juin dernier, trois commerçants (un à ACI 2000 et 2 à Korofina) ont été victimes de braquages, perpétrés par des bandits munis d’armes de guerre. Le fait (braquage) entant que tel, n’est peut être pas inédit ; mais la fréquence, le mode opératoire des bandits et l’heure auxquelles ont lieu ces attaques, sont révélateurs du niveau alarmant atteint par le grand banditisme, voire l’insécurité sous nos cieux. Les scénarios sont dignes d’un film western. En effet, le samedi 20 juin dernier à l’ACI 2000, sept individus (tous cagoulés) ont fait irruption, vers 19 Heures, dans la boutique « Quincaillerie 2002 ». Le propriétaire, un certain Adama Dembélé, a été contraint de vider son coffre.

Le butin ? 15 millions de FCFA ainsi que deux motos Djakarta ont été emportés par des bandits qui sont aujourd’hui encore dans la nature. La série noire.

Quelques jours après, soit le jeudi 25 juin dernier, des bandits ont réédité le même « exploit », cette fois-ci à Korofina. Le forfait a été commis également à 19 heures, et- tenez vous bien- à quelques encablures du commissariat du 6ième arrondissement. La cible ? Une boutique de vente de Bazin. Les assaillants (au nombre de cinq personnes) seraient arrivés à bord d’un pick-up blanc. Deux d’entre eux se seraient introduits dans la boutique. En quelques minutes, le braquage se solda par un butin colossal.

Toute la recette du jour a été emportée par les bandits qui avaient tenu les occupants du magasin en respect. Ensuite, le commando, assurément très confiant, s’attaqua à une alimentation, située dans le même alignement que la boutique de Bazin. Là également, le butin est important. En tout, les deux attaques auraient fait perdre aux victimes près de 20 000000 FCFA en espèce.

Pendant que les bandits commettaient ces crimes, des passants auraient constaté qu’il se passait quelque chose d’anormale. Ainsi, ils auraient prévenu le commissariat, dont les éléments, une fois sur le lieu, ont été accueillis par des tirs. Devant des populations apeurées, une fusillade a éclaté entre policiers et malfrats. Du jamais vu à Bamako ! Finalement, ces derniers ont réussi à s’enfuir. Ils sont toujours introuvables.

Avant ces attaques, six bandits ont coupé, le vendredi 29 mai dernier, l’autoroute (l’aller et le retour) qui relie le siège de l’aéroport du Mali à la bibliothèque nationale dans l’ACI 2000. C’était encore à 19H. Plusieurs usagers ont été obligés d’abandonner leurs engins aux mains des bandits. Ce phénomène, dit-on, est devenu courant à l’ACI 2000. Mais, il illustre une longue série noire à Bamako.

Parallèlement à ces braquages, les populations des quartiers Bagadadji et Médina-Coura, (voire au-delà) n’ont pas fermé l’œil pendant la nuit du lundi au mardi dernier. Et pour cause. Les syndicats des transporteurs s’affrontaient une fois de plus. De 01H à 4h du matin, deux clans rivaux se sont affrontés avec des armes à feu (des pistolets de fabrication artisanale, mais aussi automatique). Motif ? Des divergences d’ordre syndical !

Autant dire que Bamako est devenu la cité des bandits de tout acabit. Cela se passe sous le régime d’un certain Ibrahim Boubacar Keïta qui ne veut point se débarrasser de ses « copains », incompétents qu’ils soient. En effet, les privilégiés de la cour royale de Sébénicoro sont commis à tâche pour lesquelles ils n’ont la moindre compétence. Le cas Sada Samaké est patent. Ce ministre, fut-il général, a fini d’étaler sa carence face à la recrudescence de l’insécurité. Sous Sada, on aura tout vu : attaques ciblées contre de hauts gradés de l’armée, dont Oul Meydou ; attentat contre le restaurant la Terrasse, en plein cœur de Bamako…

Les auteurs de ces actes sont toujours dans la nature. Au même moment le ministre Sada tente de prouver qu’il est constamment à l’œuvre. Combien de temps durera ce cirque ?
Issa B Dembélé
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